Je me prépare à revoir la neige
Baseball mercredi, 26 mars 2008. 00:31 samedi, 14 déc. 2024. 14:32
Comme vous le savez probablement, je ne me trouve plus au camp des Mariners. Mon expérience avec le grand club a pris fin il y a environ deux semaines, alors qu'on m'a envoyé poursuivre mon entraînement au niveau A question de me préparer plus sérieusement pour ma saison.
Il ne serait pas exact de dire que j'ai été retranché par les Mariners. J'avais reçu une invitation pour participer au camp de l'équipe, qui tenait à me faire vivre l'expérience d'un camp professionnel pour m'en faire apprendre le plus possible sur les rudiments de la vie dans les majeures, mais il n'a jamais été question que je fasse l'équipe dès cette année. Jamais je n'ai été en compétition avec d'autres lanceurs dans le but de me tailler une place à Seattle en 2008.
Quand on m'a renvoyé en bas, au niveau A, on m'a expliqué qu'il était temps que je commence à entrer dans ma routine en préparation de ma première saison professionnelle. Il fallait que je lance, que j'effectue des départs et avec les Mariners, ces occasions étaient de plus en plus réservées aux joueurs réguliers à mesure que le camp avançait.
La décision de l'équipe ne m'a donc pas du tout surpris. J'étais même content quand on m'a annoncé la nouvelle de mon départ. J'avais hâte d'aller rejoindre les gars avec qui j'allais commencer la saison, apprendre à les connaître.
Je peux me féliciter d'avoir passé quand même trois ou quatre semaines avec les Mariners. J'ai pu voir de mes yeux comment ça marchait en haut, comment les pros travaillaient. J'ai pu développer des bonnes habitudes de travail. Les entraîneurs m'ont dit qu'ils avaient apprécié mon attitude, ma façon de me comporter. Mon ardeur au boulot et mon éthique de travail les ont impressionnés. Ils ont vu que je n'étais pas allé là pour m'asseoir sur mon derrière. Je faisais tout ce qu'on me demandait et je travaillais fort même si je n'avais aucune chance de faire l'équipe.
Je suis donc toujours en Arizona, mais je m'entraîne maintenant avec des gars de mon âge avec qui je porte les couleurs des Timber Rattlers du Wisconsin. Nous quitterons pour Appleton, ma nouvelle ville d'adoption, le 31 mars. Moi qui suis dans le désert depuis maintenant quelques mois, ce sera tout un dépaysement! On m'a dit qu'il y avait encore six pouces de neige au Wisconsin. J'ai déjà commencé à magasiner pour des vêtements plus chauds et il faudra peut-être que je pense à changer les pneus sur ma voiture!
Mon arrivée au niveau A a signifié un changement d'horaire assez important. Avec les Mariners, mes journées prenaient fin à midi, alors que maintenant, je m'entraîne le matin de 9h00 à 11h30, j'ai une heure pour dîner et je dispute un match en après-midi. Quand on joue à l'étranger, il faut prendre le temps de revenir à la maison, souvent dans le trafic, ce qui rend nos journées encore plus longues. On joue nos matchs contre les filiales des autres formations du baseball majeur, le plus souvent contre celles des Rangers du Texas et des Royals de Kansas City.
On m'utilise comme lanceur partant. Je serai d'ailleurs le deuxième maillon de notre rotation au Wisconsin, derrière un vétéran de l'an passé, Nathan Adcock. Je pense que ça va donner un bon one-two punch. On a tous les deux les qualités qu'il faut pour faire bien du dommage chez les équipes adverses. Adcock est un droitier d'environ 6 pieds 2 pouces qui pèse à peine 200 livres. Il a une rapide de 91 ou 92 milles à l'heure. Il a terminé la saison dernière dans le A de calibre plus fort, mais il revient au niveau inférieur pour commencer cette année.
J'ai eu deux départs depuis mon arrivée dans le A. Mon premier s'est quand même bien déroulé, on peut dire que je me suis bien débrouillé. À mon deuxième, lundi dernier, j'ai dominé du début à la fin de ma sortie. On jouait un match intra-organisation contre le A de calibre plus fort des Mariners et j'ai obtenu cinq retraits au bâton en trois manches de travail. J'ai aussi forcé les frappeurs adverses à frapper beaucoup de roulants. Je me sentais vraiment bien au monticule.
Il me reste un autre départ avant le début de la saison. Ça devrait être samedi.
Pékin est dans mes plans
Je ne sais pas comment ma première saison professionnelle va se dérouler, mais je sais que j'aimerais prendre une pause au mois d'août pour participer aux Jeux olympiques de Pékin, compétition pour laquelle le Canada s'est qualifié haut la main au début du mois de mars.
Je parle souvent avec l'entraîneur de l'équipe nationale, Greg Hamilton. C'est un homme qui m'a beaucoup aidé depuis le début de ma carrière. Je dirais même que c'est lui qui a eu le plus d'influence sur moi depuis que je joue au baseball. On s'est parlé juste avant leur victoire décisive contre la Corée et je lui ai souhaité la victoire. Il m'a répondu qu'il espérait bien gagner parce qu'il avait hâte de me revoir dans l'uniforme du Canada.
C'est donc clair dans ma tête que si les Mariners m'accordent la permission, j'ai ma place sur l'équipe. Je vais d'ailleurs commencer à tâter le terrain de ce côté-là bientôt. Tout va aussi dépendre de l'état de mon bras à ce stade de la saison. Si je ne suis pas dans une assez bonne forme physique, je devrai passer mon tour.
On verra bien... Avant la Chine, il y aura le Wisconsin. On se reparle quand j'y serai!
*Propos recueillis par Nicolas Landry
Il ne serait pas exact de dire que j'ai été retranché par les Mariners. J'avais reçu une invitation pour participer au camp de l'équipe, qui tenait à me faire vivre l'expérience d'un camp professionnel pour m'en faire apprendre le plus possible sur les rudiments de la vie dans les majeures, mais il n'a jamais été question que je fasse l'équipe dès cette année. Jamais je n'ai été en compétition avec d'autres lanceurs dans le but de me tailler une place à Seattle en 2008.
Quand on m'a renvoyé en bas, au niveau A, on m'a expliqué qu'il était temps que je commence à entrer dans ma routine en préparation de ma première saison professionnelle. Il fallait que je lance, que j'effectue des départs et avec les Mariners, ces occasions étaient de plus en plus réservées aux joueurs réguliers à mesure que le camp avançait.
La décision de l'équipe ne m'a donc pas du tout surpris. J'étais même content quand on m'a annoncé la nouvelle de mon départ. J'avais hâte d'aller rejoindre les gars avec qui j'allais commencer la saison, apprendre à les connaître.
Je peux me féliciter d'avoir passé quand même trois ou quatre semaines avec les Mariners. J'ai pu voir de mes yeux comment ça marchait en haut, comment les pros travaillaient. J'ai pu développer des bonnes habitudes de travail. Les entraîneurs m'ont dit qu'ils avaient apprécié mon attitude, ma façon de me comporter. Mon ardeur au boulot et mon éthique de travail les ont impressionnés. Ils ont vu que je n'étais pas allé là pour m'asseoir sur mon derrière. Je faisais tout ce qu'on me demandait et je travaillais fort même si je n'avais aucune chance de faire l'équipe.
Je suis donc toujours en Arizona, mais je m'entraîne maintenant avec des gars de mon âge avec qui je porte les couleurs des Timber Rattlers du Wisconsin. Nous quitterons pour Appleton, ma nouvelle ville d'adoption, le 31 mars. Moi qui suis dans le désert depuis maintenant quelques mois, ce sera tout un dépaysement! On m'a dit qu'il y avait encore six pouces de neige au Wisconsin. J'ai déjà commencé à magasiner pour des vêtements plus chauds et il faudra peut-être que je pense à changer les pneus sur ma voiture!
Mon arrivée au niveau A a signifié un changement d'horaire assez important. Avec les Mariners, mes journées prenaient fin à midi, alors que maintenant, je m'entraîne le matin de 9h00 à 11h30, j'ai une heure pour dîner et je dispute un match en après-midi. Quand on joue à l'étranger, il faut prendre le temps de revenir à la maison, souvent dans le trafic, ce qui rend nos journées encore plus longues. On joue nos matchs contre les filiales des autres formations du baseball majeur, le plus souvent contre celles des Rangers du Texas et des Royals de Kansas City.
On m'utilise comme lanceur partant. Je serai d'ailleurs le deuxième maillon de notre rotation au Wisconsin, derrière un vétéran de l'an passé, Nathan Adcock. Je pense que ça va donner un bon one-two punch. On a tous les deux les qualités qu'il faut pour faire bien du dommage chez les équipes adverses. Adcock est un droitier d'environ 6 pieds 2 pouces qui pèse à peine 200 livres. Il a une rapide de 91 ou 92 milles à l'heure. Il a terminé la saison dernière dans le A de calibre plus fort, mais il revient au niveau inférieur pour commencer cette année.
J'ai eu deux départs depuis mon arrivée dans le A. Mon premier s'est quand même bien déroulé, on peut dire que je me suis bien débrouillé. À mon deuxième, lundi dernier, j'ai dominé du début à la fin de ma sortie. On jouait un match intra-organisation contre le A de calibre plus fort des Mariners et j'ai obtenu cinq retraits au bâton en trois manches de travail. J'ai aussi forcé les frappeurs adverses à frapper beaucoup de roulants. Je me sentais vraiment bien au monticule.
Il me reste un autre départ avant le début de la saison. Ça devrait être samedi.
Pékin est dans mes plans
Je ne sais pas comment ma première saison professionnelle va se dérouler, mais je sais que j'aimerais prendre une pause au mois d'août pour participer aux Jeux olympiques de Pékin, compétition pour laquelle le Canada s'est qualifié haut la main au début du mois de mars.
Je parle souvent avec l'entraîneur de l'équipe nationale, Greg Hamilton. C'est un homme qui m'a beaucoup aidé depuis le début de ma carrière. Je dirais même que c'est lui qui a eu le plus d'influence sur moi depuis que je joue au baseball. On s'est parlé juste avant leur victoire décisive contre la Corée et je lui ai souhaité la victoire. Il m'a répondu qu'il espérait bien gagner parce qu'il avait hâte de me revoir dans l'uniforme du Canada.
C'est donc clair dans ma tête que si les Mariners m'accordent la permission, j'ai ma place sur l'équipe. Je vais d'ailleurs commencer à tâter le terrain de ce côté-là bientôt. Tout va aussi dépendre de l'état de mon bras à ce stade de la saison. Si je ne suis pas dans une assez bonne forme physique, je devrai passer mon tour.
On verra bien... Avant la Chine, il y aura le Wisconsin. On se reparle quand j'y serai!
*Propos recueillis par Nicolas Landry