La ville de Montréal est à blâmer?
Baseball mardi, 28 sept. 2004. 16:56 samedi, 14 déc. 2024. 06:28
MONTREAL (PC) - Demandez à une douzaine d'amateurs des Expos de Montréal quelles sont les raisons du départ imminent de l'équipe, et vous obtiendrez 12 réponses différentes.
Le conflit de 1994, l'absence depuis 1991 d'un propriétaire aux reins solides, la flambée salariale des joueurs et la désuétude du stade viennent habituellement en tête de liste.
Mais Gerry Snyder n'est pas un partisan des Expos comme les autres.
Snyder - conseiller municipal à Montréal de 1957 à 1984 - a fait campagne afin d'implanter une concession du baseball majeur dans la ville en 1962, et sept ans de lobbying et de négociations plus tard, les Expos sont nés.
Plus de 35 ans plus tard, Snyder assiste peut-être cette semaine à la fin d'une époque de son siège situé derrière l'abri des Expos. Selon lui, les politiciens de la ville qui l'ont suivi et qui ont pris la relève de Jean Drapeau sont à blâmer pour la mort annoncée de l'équipe.
"Je trouve très décevant qu'ils (les Expos) n'aient pas reçu tout le soutien de la ville de Montréal, et particulièrement du maire", a déploré Snyder, qui est âgé de 84 ans.
"Dès qu'on a fait savoir qu'on allait vendre l'équipe, le maire aurait dû s'impliquer et indiquer qu'il ferait tout en son pouvoir pour sauver l'équipe."
Snyder ne croit pas nécessairement que la ville aurait dû y aller d'une participation financière au sein d'un éventuel groupe d'investisseurs, mais il a le sentiment que si la ville et le gouvernement du Québec avaient fait suffisamment d'efforts pour convaincre des gens d'affaires d'investir, l'argent n'aurait pas été un facteur.
"N'importe quelle équipe aux Etats-Unis qui a des problèmes fait appel à sa ville et au gouverneur de l'état parce que tout le monde a intérêt à ce qu'elle reste en place, a dit Snyder.
"Montréal aurait dû former un comité en compagnie du gouvernement provincial afin de faire bouger les choses."
Snyder est assuré que le départ des Expos, qui pourrait être confirmé aussitôt que jeudi, aura des conséquences négatives sur la ville pour laquelle il a oeuvré pendant 27 ans.
"La présence de l'équipe amène des touristes, des retombées économiques, en plus de fournir un divertissement pour la population et de lui procurer un sentiment de fierté. C'est important, a dit Snyder.
"Si Drapeau était encore maire de Montréal, il n'aurait jamais laissé partir les Expos de la sorte."
Snyder n'est pas nostalgique face à la situation actuelle parce qu'il sait que le sort des Expos a été décidé il y a quelques années.
Il n'est pas convaincu toutefois que la concession connaîtra plus de succès à Washington qu'elle en a eue à Montréal.
"Non pas que Washington soit une mauvaise ville, a-t-il souligné, mais elle a déjà eu une équipe de baseball, et elle a Baltimore tout juste à côté. Je suis loin d'être certain que Washington va injecter tout cet argent.
"On pourrait constater dans 10 ans que l'équipe n'attire pas et qu'elle doit quitter de nouveau, tout simplement parce qu'il y a actuellement trop d'équipes dans le baseball majeur."
Le conflit de 1994, l'absence depuis 1991 d'un propriétaire aux reins solides, la flambée salariale des joueurs et la désuétude du stade viennent habituellement en tête de liste.
Mais Gerry Snyder n'est pas un partisan des Expos comme les autres.
Snyder - conseiller municipal à Montréal de 1957 à 1984 - a fait campagne afin d'implanter une concession du baseball majeur dans la ville en 1962, et sept ans de lobbying et de négociations plus tard, les Expos sont nés.
Plus de 35 ans plus tard, Snyder assiste peut-être cette semaine à la fin d'une époque de son siège situé derrière l'abri des Expos. Selon lui, les politiciens de la ville qui l'ont suivi et qui ont pris la relève de Jean Drapeau sont à blâmer pour la mort annoncée de l'équipe.
"Je trouve très décevant qu'ils (les Expos) n'aient pas reçu tout le soutien de la ville de Montréal, et particulièrement du maire", a déploré Snyder, qui est âgé de 84 ans.
"Dès qu'on a fait savoir qu'on allait vendre l'équipe, le maire aurait dû s'impliquer et indiquer qu'il ferait tout en son pouvoir pour sauver l'équipe."
Snyder ne croit pas nécessairement que la ville aurait dû y aller d'une participation financière au sein d'un éventuel groupe d'investisseurs, mais il a le sentiment que si la ville et le gouvernement du Québec avaient fait suffisamment d'efforts pour convaincre des gens d'affaires d'investir, l'argent n'aurait pas été un facteur.
"N'importe quelle équipe aux Etats-Unis qui a des problèmes fait appel à sa ville et au gouverneur de l'état parce que tout le monde a intérêt à ce qu'elle reste en place, a dit Snyder.
"Montréal aurait dû former un comité en compagnie du gouvernement provincial afin de faire bouger les choses."
Snyder est assuré que le départ des Expos, qui pourrait être confirmé aussitôt que jeudi, aura des conséquences négatives sur la ville pour laquelle il a oeuvré pendant 27 ans.
"La présence de l'équipe amène des touristes, des retombées économiques, en plus de fournir un divertissement pour la population et de lui procurer un sentiment de fierté. C'est important, a dit Snyder.
"Si Drapeau était encore maire de Montréal, il n'aurait jamais laissé partir les Expos de la sorte."
Snyder n'est pas nostalgique face à la situation actuelle parce qu'il sait que le sort des Expos a été décidé il y a quelques années.
Il n'est pas convaincu toutefois que la concession connaîtra plus de succès à Washington qu'elle en a eue à Montréal.
"Non pas que Washington soit une mauvaise ville, a-t-il souligné, mais elle a déjà eu une équipe de baseball, et elle a Baltimore tout juste à côté. Je suis loin d'être certain que Washington va injecter tout cet argent.
"On pourrait constater dans 10 ans que l'équipe n'attire pas et qu'elle doit quitter de nouveau, tout simplement parce qu'il y a actuellement trop d'équipes dans le baseball majeur."