Le baseball fait place à l'indécence
Baseball mardi, 12 déc. 2000. 20:01 samedi, 14 déc. 2024. 06:01
DALLAS (AP) Les joueurs se sont enrichis. Les propriétaires, eux, commencent à se fâcher. Les assises d'hiver du baseball, qui viennent de se terminer, ont fait sauter toutes les barrières du raisonnable et certains croient que ce sport court à sa perte.
En quatre jours, quelques équipes ont versé 738,95 millions pour 24 joueurs autonomes seulement, dont 412 millions$ lundi pour deux joueurs seulement, Alex Rodriguez et Manny Ramirez. Au total, depuis la fin de la dernière saison, les 49 joueurs autonomes qui ont trouvé preneur ont empoché 1,043 milliard$.
"Il faut que ça cesse un jour, a dit Larry Bowa, gérant des Phillies de Philadelphie. On croit que la source se tarira un jour, mais à chaque fois qu'on croit que ça y est, on se remet à dépenser."
Sur le terrain, Boston a amélioré son attaque en mettant Ramirez sous contrat et le Texas a fait de même avec Rodriguez. Mais à moins de mettre la main sur de grands lanceurs d'ici avril, les Rangers n'auront pas encore ce qu'il faut pour remporter le championnat. Les Red Sox seront en meilleure posture, mais il leur en faudra plus pour rejoindre les Yankees.
Dans la Ligue nationale, le Colorado a dépensé 172 millions$ pour acquérir les gauchers Mike Hampton et Denny Neagle. Les Rockies auront certes le meilleur personnel de lanceurs de leur histoire. Mais on se demande bien si ce sera suffisant pour gagner à Coors Field, un paradis de frappeurs.
Les joueurs ont certes gagné aux guichets et les propriétaires ont perdu, comme d'habitude.
En décembre 1992, lors des assises à Louisville, les équipes ont accordé 250 millions$ en contrats. Les propriétaires ont alors blâmé les agents. Deux ans plus tard on a assisté à une grève de 232 jours.
Mais cela n'a rien changé. On a fait sauter la banque au cours des derniers jours et il y a seulement 13 des 30 équipes qui ont participé aux festivités.
"Nous étions tous en état de choc il y a 10 ans, a dit Mike Hargrove, gérant des Orioles de Baltimore. Mais voilà que nous assistons à toutes ces mises sous contrat et cela ne dérange plus personne. Que se passera-t-il maintenant? Plus rien ne me surprend."
"En deux jours, nous avons doublé le plus imposant salaire jamais accordé, a dit Sandy Alderson, vice-président attaché au bureau du commissaire. Quand je pense à ce qui se passera dans l'avenir, je n'aime pas cela du tout.
"C'est incroyable, a-t-il ajouté. La tendance est vers le haut. Tous les clubs seront affectés."
Les joueurs disent qu'ils ont déjà entendu ce discours.
"C'est toujours la même chose. Ce n'est que l'année qui change," a dit Rodriguez.
Le contrat des ligues majeures se termine le 31 octobre prochain et le sport se dirige sans doute vers un neuvième conflit de travail depuis 1972.
"Je ne vais pas répondre aux questions se rapportant à cela, a dit Don Fehr, président de l'Association des joueurs. Les propriétaires peuvent dire ce qu'ils veulent, je ne vais pas jouer leur jeu."
Le président des Yankees, Randy Levine, a même critiqué les propriétaires de Boston, Colorado et le Texas. "Ce sont eux qui disaient que la hausse des salaires était incontrolables. Ce serait maintenant de l'hypocrisie s'ils se plaignaient encore.
"Ils ont toujours dit qu'il fallait un partage des revenus et qu'il fallait limiter les salaires. Il ne faudra plus nous accuser. Nous n'avons brisé aucune barrière. C'est à nos propres joueurs que nous versons le plus d'argent, pas aux joueurs autonomes."
Levine avait sans doute oublié que ses Yankees avaient été les premiers à mettre sous contrat un "gros" jouueur autonome cette année quand ils ont consenti à 88,5 millions$ au droitier Mike Mussina pour une entente de six ans.
En quatre jours, quelques équipes ont versé 738,95 millions pour 24 joueurs autonomes seulement, dont 412 millions$ lundi pour deux joueurs seulement, Alex Rodriguez et Manny Ramirez. Au total, depuis la fin de la dernière saison, les 49 joueurs autonomes qui ont trouvé preneur ont empoché 1,043 milliard$.
"Il faut que ça cesse un jour, a dit Larry Bowa, gérant des Phillies de Philadelphie. On croit que la source se tarira un jour, mais à chaque fois qu'on croit que ça y est, on se remet à dépenser."
Sur le terrain, Boston a amélioré son attaque en mettant Ramirez sous contrat et le Texas a fait de même avec Rodriguez. Mais à moins de mettre la main sur de grands lanceurs d'ici avril, les Rangers n'auront pas encore ce qu'il faut pour remporter le championnat. Les Red Sox seront en meilleure posture, mais il leur en faudra plus pour rejoindre les Yankees.
Dans la Ligue nationale, le Colorado a dépensé 172 millions$ pour acquérir les gauchers Mike Hampton et Denny Neagle. Les Rockies auront certes le meilleur personnel de lanceurs de leur histoire. Mais on se demande bien si ce sera suffisant pour gagner à Coors Field, un paradis de frappeurs.
Les joueurs ont certes gagné aux guichets et les propriétaires ont perdu, comme d'habitude.
En décembre 1992, lors des assises à Louisville, les équipes ont accordé 250 millions$ en contrats. Les propriétaires ont alors blâmé les agents. Deux ans plus tard on a assisté à une grève de 232 jours.
Mais cela n'a rien changé. On a fait sauter la banque au cours des derniers jours et il y a seulement 13 des 30 équipes qui ont participé aux festivités.
"Nous étions tous en état de choc il y a 10 ans, a dit Mike Hargrove, gérant des Orioles de Baltimore. Mais voilà que nous assistons à toutes ces mises sous contrat et cela ne dérange plus personne. Que se passera-t-il maintenant? Plus rien ne me surprend."
"En deux jours, nous avons doublé le plus imposant salaire jamais accordé, a dit Sandy Alderson, vice-président attaché au bureau du commissaire. Quand je pense à ce qui se passera dans l'avenir, je n'aime pas cela du tout.
"C'est incroyable, a-t-il ajouté. La tendance est vers le haut. Tous les clubs seront affectés."
Les joueurs disent qu'ils ont déjà entendu ce discours.
"C'est toujours la même chose. Ce n'est que l'année qui change," a dit Rodriguez.
Le contrat des ligues majeures se termine le 31 octobre prochain et le sport se dirige sans doute vers un neuvième conflit de travail depuis 1972.
"Je ne vais pas répondre aux questions se rapportant à cela, a dit Don Fehr, président de l'Association des joueurs. Les propriétaires peuvent dire ce qu'ils veulent, je ne vais pas jouer leur jeu."
Le président des Yankees, Randy Levine, a même critiqué les propriétaires de Boston, Colorado et le Texas. "Ce sont eux qui disaient que la hausse des salaires était incontrolables. Ce serait maintenant de l'hypocrisie s'ils se plaignaient encore.
"Ils ont toujours dit qu'il fallait un partage des revenus et qu'il fallait limiter les salaires. Il ne faudra plus nous accuser. Nous n'avons brisé aucune barrière. C'est à nos propres joueurs que nous versons le plus d'argent, pas aux joueurs autonomes."
Levine avait sans doute oublié que ses Yankees avaient été les premiers à mettre sous contrat un "gros" jouueur autonome cette année quand ils ont consenti à 88,5 millions$ au droitier Mike Mussina pour une entente de six ans.