MONTRÉAL - Le Canada a conclu le tournoi à la ronde de la Coupe du monde de baseball féminin avec une fiche de 4-1, et il est en très bonne position pour retrouver de nouveau le Japon en grande finale, comme il l'avait fait en 2016.

La troupe d'André Lachance a d'ailleurs subi son seul revers des matchs du groupe B face aux Nippones, premières au monde et quintuples championnes en titre de la compétition qui est disputée à Viera, en Floride. Mais le Canada a chèrement vendu sa peau dans un revers de 2-1.

« On les a tenues, même si on n'est pas sortis comme on voulait: de la façon dont l'horaire était construit, on ne pouvait pas se permettre de brûler trop de lanceuses contre elles, puisque nous avions deux autres matchs qu'il fallait gagner par la suite », a déclaré Lachance au cours d'un entretien téléphonique, lundi, jour de congé avant la super ronde du tournoi.

« On n'a pas de problème de confiance face à elles, surtout que c'était la meilleure lanceuse au monde (Ayami Sato) que nous avons affrontée, a-t-il poursuivi. Elles n'ont pas la même offensive (qu'en 2016). Je dirais qu'on a plus d'énergie, qu'on est plus jeunes, plus dynamiques un peu. »

Le Japon s'était facilement défait du Canada 10-0 lors de la finale de 2016 et le résultat de ce duel, disputé vendredi dernier, a insufflé une bonne dose de confiance à toute l'équipe.

« Tout le monde sent qu'on peut les battre, a dit celui qui dirige les Canadiennes pour une huitième fois au Mondial. Il faut juste les battre au bon moment. »

Le Canada, classé deuxième au monde, a rebondi après cette unique défaite, battant l'Australie 9-6 avant de déclasser la République dominicaine 18-1, si bien qu'il a conclu le tournoi à la ronde en deuxième place. Selon l'entraîneur, c'est l'attaque canadienne qui a permis de connaître ces résultats jusqu'à présent.

« On mène le tournoi pour la moyenne au bâton, de pas mal à part ça. On a quelque chose comme 64 coups sûrs et 52 points en cinq matchs : c'est vraiment l'offensive qui nous mène jusqu'ici. Même si on met toujours l'accent sur notre défensive, à date, c'est l'attaque qui nous traîne.

« C'est certain que je ne m'attendais pas à autant d'offensive; ce serait mentir que de dire le contraire. Nous avons de bonnes joueuses et plusieurs jeunes joueuses; on ne sait pas ce qu'elles vont nous donner. Souvent, elles abordent ces rencontres comme un match bien ordinaire, alors ça peut être un avantage d'avoir une équipe un peu plus jeune. »

Ne pas regarder trop loin devant

Avant de penser à retrouver le Japon en finale, les Canadiennes devront se concentrer sur leurs trois affrontements de la super ronde, qui opposera les trois premières formations de chaque groupe. Lachance ne croit pas que ce sera un problème.

« Pas de danger qu'on pense trop tôt au Japon. Nous avons toujours eu cette philosophie d'y aller un jour à la fois. C'est ancré dans notre façon de voir et de faire les choses. Nous avons un plan pour nos lanceuses, mais on joue chaque match comme si c'était le septième de la Série mondiale. On ne pense jamais au lendemain. Surtout ici, en raison des nombreuses intempéries, tu ne sais jamais quand les matchs prennent fin ou si ton départ ne sera pas déplacé ultérieurement. Il faut y aller comme ça. »

À compter de mardi, le Canada disputera la victoire dans l'ordre au Venezuela, aux États-Unis et à Taïwan. Les quatre premières équipes au classement après ces rencontres accéderont aux matchs de médailles.

« Le Venezuela, c'est une équipe qu'on connaît bien, a souligné Lachance, qui occupe le poste de gérant des opérations baseball à Baseball Canada. Nous les avons affrontées souvent, nous avons toujours eu de bons résultats, mais c'est une équipe qui se bat à chaque manche, et ça ne sera pas différent (mardi). Elles travaillent très fort. Il ne faut surtout pas penser que ce sera une victoire assurée.

« Les Américaines aussi, nous les connaissons bien. Elles jouent à peu près le même baseball que nous, alors nous n'avons pas à nous préoccuper de s'adapter à un autre type de baseball », a-t-il ajouté.

« Le troisième match, c'est Taïwan. Elles ont battu les Américaines (dimanche). C'est toujours compliqué de les affronter. Pas nécessairement que nous ayons du mal à les affronter, mais ce sont toujours des matchs serrés. On les a battues en demi-finale en 2016 dans un match serré de 2-1. Ça va être tout un match. »

Lachance pourra également compter sur un personnel de lanceuses bien reposé pour la suite du tournoi.

« À part celle qui a lancé (dimanche), on peut se fier à tout le monde », a-t-il dit.

« On ne sait pas encore qui sera notre partante (mardi), a-t-il poursuivi. On n'a rien annoncé de notre côté, alors on attend un peu. On va rencontrer toutes les joueuses, on veut voir un peu comment elles vont se comporter. On va prendre la décision un peu plus tard (lundi). »