NEW YORK (AP) - En cette première année d'imposition de tests anti-dopage plus sévères, le nombre de circuit a dominé dans le baseball majeur pour la première fois depuis 2002.

Le lanceur Todd Jones, des Marlins de la Floride, croit que ce n'est pas là une coincidence. Il croit plutôt que c'est une question de cause à effet.

"C'est malheureux, mais je le crois. Je n'aime pas cela, mais on a apporté des corrections au système et les chiffres seront à la baisse pendant quelques saisons, a-t-il dit lundi. Je n'aime pas devoir l'admettre, mais comme tout amateur doit l'être, je suis déçu que le système va montrer la vérité. Mais ce sera bon pour notre sport d'y ramener une certaine équité, de dévoiler la vérité. Je ne réalisais pas à quel point le mal était intense."

Depuis le début de la saison jusqu'à la fin des matches de dimanche, il y a eu en moyenne 1.97 circuit frappé par match, soit une diminution de 8.8 pour cent par rapport aux 2.16 circuits par match de l'an dernier. C'est la première fois depuis 2002 qu'on enregistre une baisse. La moyenne de la dernière décennie était de 2.14.

"Je crois que cet échantillon de cinq semaines est trop court pour en tirer des conclusions, a dit Bob DuPuy, directeur général du baseball. Il y a des tas de facteurs qui pourraient entrer en ligne de compte, comme le printemps froid et pluvieux et le temps maussade aux camps d'entraînement."

Mais l'adjoint au gérant Jim Tracy, des Dodgers de Los Angeles, Joe Maddon, qui est ans le baseball professionnel depuis 1975, croit que les tests pourraient y être pour quelque chose.

"Je ne sais pas jusqu'à quel point cela a pu influencer les choses, mais on voit des gars qui sont beaucoup moins gros que lors des dernières années. Ils ne paraissent pas aussi forts, a-t-il dit. Il y a des balles qui sont frappées solidement, mais elles ne voyagent pas autant que lors des dernières années. Alors on peut penser qu'il y a une relation avec les tets."

La moyenne des points marqués a baissé de cinq pour cent, soit de 9.72 à 9.23 points par match. Même chose avec les coups sûrs où on note une baisse de 3.1 pour cent, soit de 18.37 à 17.80 par match. La moyenne globale des frappeurs est passée de .265 à .261.

"Je ne crois pas que ce soit nécessairement la cause, a dit Troy Percival, des Tigers de Detroit, en parlant des stéroides. Je dis cela parce qu'ici à Detroit, le printemps a été particulièrement froid. Je n'ai jamais vu cela et je crois que c'est la même chose partout sur la côte est."

"Je ne sais pas vraiment ce que les stéroides ont à y voir, a dit le releveur Kent Mercker, des Reds de Cincinnati. Peut-être que les lanceurs se sont améliorés tout d'un coup."

Plusieurs ont dit que l'absence de Barry Bonds, des Giants de San Francisco, a beaucoup à y voir.

"Je crois que si Barry était là, nous aurions eu autant de circuits que l'an passé," a dit Ron Gardenhire, gérant des Twins du Minnesota.

"Le meilleur frappeur du baseball ne joue pas, a dit Mike Lowell, des Marlins de Floride. Je ne peux pas dire si ce sont les stéroides ou les lanceurs, ou une combinaison des deux. Si la diminution avait été de 30 pour cent, les choses auraient été bien différentes. Mais là, je pense que c'est peu important."

Le gérant des Astros de Houston, Phil Garner, croit que les lanceurs ont eu leur mot à dire.

"Il y a eu une période où les gars qui graduaient dans les ligues majeures lançaient à 87 ou 89 milles à l'heure. Là, la plupart des jeunes lancent à 94 et 95 milles à l'heure, a-t-il dit. On fait peut-être aussi usage de suppléments permis. Je vois des joueurs plus petits, mais il n'est pas juste d'accuser tout le monde. Il y a des suppléments permis qui peuvent aider."