Les Mets de Toronto demeurent invaincus
Baseball lundi, 14 juil. 2008. 17:14 vendredi, 13 déc. 2024. 08:44
Montréal - Comme premier match de ce troisième jour de compétition au « Challenge Baseball Québec », une rencontre visant à déterminer une des deux équipes finalistes pour le lendemain. « Les experts » prévoyaient un duel plutôt inégal entre les puissants Mets de Toronto et la jeune formation de West-Milford au New Jersey
mais ce n'est pas tout à fait cela qui s'est produit! Oui, les Mets ont gagné, mais rien de facile malgré la marque de 6-0.
Bernard Duchesneau, collaborateur à Baseball Québec
Les lanceurs partants des deux équipes sont en contrôle de la situation en première manche. Un seul coup sûr, et il est inscrit par les Mets de Toronto.
À la deuxième reprise, les Américains tentent d'imposer leur loi en plaçant deux coureurs sur les sentiers suite à un coup sûr et à un but sur balles, mais la défensive alerte des Torontois prend à contre-pied le coureur posté au premier but. Le reste de la manche ne devient que formalité.
À leur retour à la frappe, les Mets rappellent au partant du West-Milford que rien n'est facile contre eux, profitant d'une balle qui aurait dû résulter en un double jeu, mais qui a été ratée, d'une passe gratuite et d'un frappeur atteint, les Torontois postent de leurs hommes à tous les coussins. Et pour compléter le cauchemar des Américains, c'est le joueur offensif par excellence du tournoi, du moins jusqu'à présent, qui s'amène au bâton, Max Tissaubaum. Celui-ci frappe solidement la première offrande du lanceur du New Jersey. La balle est à la clôture, mais le voltigeur de droite effectue l'attrapé, dos au marbre, ce qui met fin à la manche sans conséquence.
En troisième manche, un jeu peu fréquent s'est produit. Après deux retraits sur des prises, le troisième frappeur américain frappe une balle qui bondit devant le marbre. Ce dernier croyant à une fausse balle ne bouge pas, mais le receveur torontois, très alerte, bondi de sa position et capte la balle avant quelle ne sorte hors ligne et applique celle-ci contre le frappeur, l'arbitre confirme le retrait et la fin de la manche.
Les Ontariens entament leur troisième tour à la frappe avec un coup sûr, mais rapidement, le lanceur américain, Will Weitze, tente de fermer la porte, liquidant les deux autres frappeurs du haut d'alignement. Malheureusement pour lui, ses coéquipiers flanchent en défensive et les Mets inscrivent leur deux premiers points du match.
Les Américains sont retirés dans l'ordre en quatrième manche. Le lanceur Jordan Clover signe deux retraits sur des prises.
En fin de manche, une autre situation peu fréquente survient : un but sur balles sans balle lancée! L'arbitre du marbre a appelé le jeu, car le lanceur n'avait pas quitté le monticule avant de porter ses doigts à sa bouche, et ce, à deux reprises!
Le lanceur ontarien ajoute deux autres retraits sur des prises en cinquième manche.
Les nombreux tirs effectués par le lanceur du New Jersey depuis le début de la rencontre le rattrapent. Il accorde une passe gratuite, atteint un frappeur. Il tente de ce replacer avec deux retraits, mais un solide simple de Jarred Ivan libère tous les coussins et lui-même vient marquer sur une bourde en défensive. Trois points sont inscrits par les Mets, ce qui sonne le glas pour le lanceur américain Weitze.
En sixième, on assiste à l'entrée en scène du lanceur Brian Sullivan pour l'équipe des États-Unis. Ce jeune athlète handicapé physiquement est doté d'une volonté de fer. (Voir chronique « De l'intérieur » en bas de page). Il limite les Torontois à un seul point, ces derniers ayant beaucoup de misère à s'ajuster aux courbes lentes. Il termine la manche en beauté avec un retrait sur trois prises alors que les coussins sont tous remplis.
Les Mets de Toronto gagnent 6-0 et passe en grande finale.
Sommaire
West-Milford : aucun point, 2 coups sûrs, 2 erreurs et deux coureurs laissés sur les buts.
Toronto : 6 points, 9 coups sûrs, aucune erreur et 11 hommes laissés sur les sentiers.
Lanceur gagnant :Jordan Clover (7ml, 2cs, 9rab et 1bb)
Lanceur perdant : Will Weitze (5ml, 5p, 3pm, 7 cs, 5rab et 3bb)
Méritas offensifs
Mets: Greg Densen (3-en-4, 3s et 2pc), Jarred Ivan (1-en-3, 1pc et 2pp) et Jessy Bartle (1-en-2, 2pc, 2pp)
Méritas défensifs
Mets : Jarred Ivan 2 retraits, 4 assistances et aucune erreur.
De l'intérieur
Après le match, j'ai eu le plaisir et l'immense honneur d'interviewer le lanceur de l'équipe de West-Milford au New Jersey, Brian Sullivan. Un athlète, qui malgré un handicap physique représente par sa détermination une belle leçon de vie.
Brian doit négocier avec une paralysie de l'avant-bras droit qui affecte principalement sa main, celle-ci, repliée sur elle-même, l'empêche d'ouvrir complètement les doigts. Faisant fi de cela, à l'âge de six ans, avec l'aide de son père, il commence à tenter d'apprivoiser le tout pour finalement commencer à jouer au baseball, dans les petites ligues, vers l'âge de 8 ans.
Perfectionnant sa technique personnelle d'attraper et de lancer la balle : il porte un gant gauche sur sa main droite et lance de la gauche. Il effectue le lancer, puis il transfère rapidement son gant à sa main gauche. Il a gravi les échelons des diverses catégories, évoluant au premier but, puis, plus tard, il devient lanceur.
Malheureusement pour lui, en cours de route, il doit côtoyer l'ignorance et l'intolérance des gens qu'il croise sur son chemin. Mais, il n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort, le tout ne fait que renforcer sa détermination.
Il est particulièrement fier de la détermination qu'a également affichée son père pour l'aider à s'améliorer. Cette fierté pour son père est d'ailleurs très présente dans son regard.
Un épisode récent démontre la profondeur du jeune homme. Tout nouveau à son école secondaire, il pose sa candidature pour jouer avec l'équipe maison. Puis, après avoir été informé par des entraineurs adjoints du programme de baseball de l'institution de sa sélection, l'entraîneur en chef, sans l'avoir vu performer, le retranche de la formation.
Dans cette histoire, sa déception n'est pas tant d'avoir été retranché, mais bien plus de constater qu'une personne puisse attacher plus d'importance à l'apparence des gens qu'à leur intérieur, dans son cas, sa détermination, sa fougue, son vouloir aurait dû être pris en compte.
Une journée typique pour Brian commence vers 4 h 30 du matin. Direction le gymnase pour un entraînement. Puis, petit-déjeuner de 5 h à 6 h. À l'école dès 7 h 45 et retour à la maison vers 16 h. Travaux scolaires puis entraînement en soirée : lancé, attrapé et frappé des milliers de balles avec son père.
Ses objectifs dans la vie sont sa réussite scolaire et sa progression, le plus loin possible, dans son sport préféré : le baseball. Plus tard, il aimerait travaillé dans le domaine sportif, soit comme agent de joueurs, soit comme administrateur sportif, une chose est certaine un emploi lié de près aux sports.
Quant à la prestation de son équipe au Challenge Baseball Québec, il fait mention des efforts déployés par ses coéquipiers. Tous s'entraident et l'esprit d'équipe est très bon. Lui personnellement aurait aimé mieux réussir à placer sa balle rapide et travailler son changement de vitesse pour qu'il soit moins haut dans la zone de prise. Mais pour le reste, il continue de mettre en pratique la devise de son père :
Play hard, play smart and have fun (joue avec force, joue avec intelligence et amuse-toi).
À titre de spectateur, il apprécie voir évoluer des joueurs talentueux et il trouve que ceux des Ailes du Québec sont excellents. De plus, il s'extasie devant le complexe sportif du parc Pierre Elliot Trudeau, qu'il trouve magnifique.
En complétant mon texte, je ne pouvais m'empêcher de revoirs son regard illuminé. Il s'y dégageait une telle vivacité! Quel bel exemple! Et j'avais toujours en tête sa pensée : ne pas juger les gens sur leur apparence, mais plutôt tentons de voir ce qu'ils ont à offrir de l'intérieur.
Texte publié par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.
Bernard Duchesneau, collaborateur à Baseball Québec
Les lanceurs partants des deux équipes sont en contrôle de la situation en première manche. Un seul coup sûr, et il est inscrit par les Mets de Toronto.
À la deuxième reprise, les Américains tentent d'imposer leur loi en plaçant deux coureurs sur les sentiers suite à un coup sûr et à un but sur balles, mais la défensive alerte des Torontois prend à contre-pied le coureur posté au premier but. Le reste de la manche ne devient que formalité.
À leur retour à la frappe, les Mets rappellent au partant du West-Milford que rien n'est facile contre eux, profitant d'une balle qui aurait dû résulter en un double jeu, mais qui a été ratée, d'une passe gratuite et d'un frappeur atteint, les Torontois postent de leurs hommes à tous les coussins. Et pour compléter le cauchemar des Américains, c'est le joueur offensif par excellence du tournoi, du moins jusqu'à présent, qui s'amène au bâton, Max Tissaubaum. Celui-ci frappe solidement la première offrande du lanceur du New Jersey. La balle est à la clôture, mais le voltigeur de droite effectue l'attrapé, dos au marbre, ce qui met fin à la manche sans conséquence.
En troisième manche, un jeu peu fréquent s'est produit. Après deux retraits sur des prises, le troisième frappeur américain frappe une balle qui bondit devant le marbre. Ce dernier croyant à une fausse balle ne bouge pas, mais le receveur torontois, très alerte, bondi de sa position et capte la balle avant quelle ne sorte hors ligne et applique celle-ci contre le frappeur, l'arbitre confirme le retrait et la fin de la manche.
Les Ontariens entament leur troisième tour à la frappe avec un coup sûr, mais rapidement, le lanceur américain, Will Weitze, tente de fermer la porte, liquidant les deux autres frappeurs du haut d'alignement. Malheureusement pour lui, ses coéquipiers flanchent en défensive et les Mets inscrivent leur deux premiers points du match.
Les Américains sont retirés dans l'ordre en quatrième manche. Le lanceur Jordan Clover signe deux retraits sur des prises.
En fin de manche, une autre situation peu fréquente survient : un but sur balles sans balle lancée! L'arbitre du marbre a appelé le jeu, car le lanceur n'avait pas quitté le monticule avant de porter ses doigts à sa bouche, et ce, à deux reprises!
Le lanceur ontarien ajoute deux autres retraits sur des prises en cinquième manche.
Les nombreux tirs effectués par le lanceur du New Jersey depuis le début de la rencontre le rattrapent. Il accorde une passe gratuite, atteint un frappeur. Il tente de ce replacer avec deux retraits, mais un solide simple de Jarred Ivan libère tous les coussins et lui-même vient marquer sur une bourde en défensive. Trois points sont inscrits par les Mets, ce qui sonne le glas pour le lanceur américain Weitze.
En sixième, on assiste à l'entrée en scène du lanceur Brian Sullivan pour l'équipe des États-Unis. Ce jeune athlète handicapé physiquement est doté d'une volonté de fer. (Voir chronique « De l'intérieur » en bas de page). Il limite les Torontois à un seul point, ces derniers ayant beaucoup de misère à s'ajuster aux courbes lentes. Il termine la manche en beauté avec un retrait sur trois prises alors que les coussins sont tous remplis.
Les Mets de Toronto gagnent 6-0 et passe en grande finale.
Sommaire
West-Milford : aucun point, 2 coups sûrs, 2 erreurs et deux coureurs laissés sur les buts.
Toronto : 6 points, 9 coups sûrs, aucune erreur et 11 hommes laissés sur les sentiers.
Lanceur gagnant :Jordan Clover (7ml, 2cs, 9rab et 1bb)
Lanceur perdant : Will Weitze (5ml, 5p, 3pm, 7 cs, 5rab et 3bb)
Méritas offensifs
Mets: Greg Densen (3-en-4, 3s et 2pc), Jarred Ivan (1-en-3, 1pc et 2pp) et Jessy Bartle (1-en-2, 2pc, 2pp)
Méritas défensifs
Mets : Jarred Ivan 2 retraits, 4 assistances et aucune erreur.
De l'intérieur
Après le match, j'ai eu le plaisir et l'immense honneur d'interviewer le lanceur de l'équipe de West-Milford au New Jersey, Brian Sullivan. Un athlète, qui malgré un handicap physique représente par sa détermination une belle leçon de vie.
Brian doit négocier avec une paralysie de l'avant-bras droit qui affecte principalement sa main, celle-ci, repliée sur elle-même, l'empêche d'ouvrir complètement les doigts. Faisant fi de cela, à l'âge de six ans, avec l'aide de son père, il commence à tenter d'apprivoiser le tout pour finalement commencer à jouer au baseball, dans les petites ligues, vers l'âge de 8 ans.
Perfectionnant sa technique personnelle d'attraper et de lancer la balle : il porte un gant gauche sur sa main droite et lance de la gauche. Il effectue le lancer, puis il transfère rapidement son gant à sa main gauche. Il a gravi les échelons des diverses catégories, évoluant au premier but, puis, plus tard, il devient lanceur.
Malheureusement pour lui, en cours de route, il doit côtoyer l'ignorance et l'intolérance des gens qu'il croise sur son chemin. Mais, il n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort, le tout ne fait que renforcer sa détermination.
Il est particulièrement fier de la détermination qu'a également affichée son père pour l'aider à s'améliorer. Cette fierté pour son père est d'ailleurs très présente dans son regard.
Un épisode récent démontre la profondeur du jeune homme. Tout nouveau à son école secondaire, il pose sa candidature pour jouer avec l'équipe maison. Puis, après avoir été informé par des entraineurs adjoints du programme de baseball de l'institution de sa sélection, l'entraîneur en chef, sans l'avoir vu performer, le retranche de la formation.
Dans cette histoire, sa déception n'est pas tant d'avoir été retranché, mais bien plus de constater qu'une personne puisse attacher plus d'importance à l'apparence des gens qu'à leur intérieur, dans son cas, sa détermination, sa fougue, son vouloir aurait dû être pris en compte.
Une journée typique pour Brian commence vers 4 h 30 du matin. Direction le gymnase pour un entraînement. Puis, petit-déjeuner de 5 h à 6 h. À l'école dès 7 h 45 et retour à la maison vers 16 h. Travaux scolaires puis entraînement en soirée : lancé, attrapé et frappé des milliers de balles avec son père.
Ses objectifs dans la vie sont sa réussite scolaire et sa progression, le plus loin possible, dans son sport préféré : le baseball. Plus tard, il aimerait travaillé dans le domaine sportif, soit comme agent de joueurs, soit comme administrateur sportif, une chose est certaine un emploi lié de près aux sports.
Quant à la prestation de son équipe au Challenge Baseball Québec, il fait mention des efforts déployés par ses coéquipiers. Tous s'entraident et l'esprit d'équipe est très bon. Lui personnellement aurait aimé mieux réussir à placer sa balle rapide et travailler son changement de vitesse pour qu'il soit moins haut dans la zone de prise. Mais pour le reste, il continue de mettre en pratique la devise de son père :
Play hard, play smart and have fun (joue avec force, joue avec intelligence et amuse-toi).
À titre de spectateur, il apprécie voir évoluer des joueurs talentueux et il trouve que ceux des Ailes du Québec sont excellents. De plus, il s'extasie devant le complexe sportif du parc Pierre Elliot Trudeau, qu'il trouve magnifique.
En complétant mon texte, je ne pouvais m'empêcher de revoirs son regard illuminé. Il s'y dégageait une telle vivacité! Quel bel exemple! Et j'avais toujours en tête sa pensée : ne pas juger les gens sur leur apparence, mais plutôt tentons de voir ce qu'ils ont à offrir de l'intérieur.
Texte publié par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.