Claude Delorme travaille dans le baseball majeur depuis 1982. Il a vu le baseball évoluer, particulièrement au niveau économique.

Selon lui, Montréal pourrait obtenir une concession après une expansion, qui viendra quand les marchés de Tampa et Oakland auront réglé leurs problèmes de stade.

« Ça commence à évoluer. Chez les Rays et même Oakland, on voit du progrès. Si ça peut se confirmer et se stabiliser, ça augure bien pour Montréal. Comme marché, Montréal est bien positionnée, selon moi », observe le vice-président exécutif des Marlins de Miami, qui a également été vice-président des Expos de Montréal.

Ce bon positionnement est renforcé, selon monsieur Delorme, par la présence de Stephen Bronfman au sein des investisseurs potentiels.

« Je pense que Stephen se positionne bien. Il connaît l'enjeu. Je suis content de voir que ça continue à évoluer et que Montréal fait partie des manchettes encore », a mentionné Delorme à notre collègue Jean-Luc Legendre.

Le coût d'une équipe d'expansion pourrait être élevé, probablement aux alentours du milliard de dollars. Après tout, son équipe, les Marlins, a été vendue au coût de 1,2 milliard $. Et il faudrait absolument construire un nouveau stade selon monsieur Delorme.

« Ce n’est pas obligé d'être directement au centre-ville, mais à proximité pour que ce soit facile pour le secteur corporatif d'avoir des billets de saison et [que ce soit facile] de partir du bureau et d'aller voir une partie de baseball. Si l'opportunité se présente, je crois que Montréal répondrait bien au niveau des assistances. Je crois que ça ne serait pas un problème », estime M. Delorme.

C'est Claude Delorme qui a piloté le dossier controversé du nouveau stade à Miami, comme il devait s'occuper de celui du Stade Labatt avec les Expos. Des projets confiés à chaque fois par Jeffrey Loria, un passionné de baseball, trop émotif.

« Il devenait émotif par les insuccès de l'équipe et ça le menait à des décisions qui n'étaient pas nécessairement dans nos intérêts à moyen ou long terme, se souvient M. Delorme. Mais personne ne peut dire qu'il n'était pas loyal. Il était parfois même trop loyal. »

Claude Delorme travaille maintenant pour le nouveau propriétaire Derek Jeter. Même si la transition a été laborieuse, le Québécois croit que l'équipe est sur la bonne voie.