Russell Martin ne pourra pas prendre part à la Classique mondiale de baseball en tant que joueur. Il le fera plutôt en tant qu'entraîneur pour l'équipe canadienne.

Le receveur des Blue Jays de Toronto a subi une intervention mineure au ménisque du genou gauche pendant la saison morte et il existe une clause qui veut que les compagnies d'assurance ne soient pas obligées d'assurer les joueurs qui, comme Martin, ont subi une procédure chirurgicale pendant l'entre-saison.

Martin a été avisé de cette situation à la dernière minute, ce qui ne lui a pas laissé le temps de contester cette décision.

« La seule chose qui me frustre dans cette situation, c'est qu'ils m'ont averti seulement quatre jours avant les formations soient dévoilées, a expliqué Martin. Ça ne me donnait donc pas le temps de trouver une autre façon de faire l'équipe du Canada. »

Le vétéran de 34 ans trouvera quand même un moyen d'aider l'équipe canadienne lors du tournoi qui se déroulera en mars.

« J'irai quand même à la WBC, mais je ne jouerai pas. J'y serai comme entraîneur, a-t-il annoncé. Je pourrai au moins être là pour encourager les joueurs, les aider avec la stratégie et leur parler des joueurs contre qui ils vont jouer.

« Si je peux les aider à être plus confiants et mieux préparés, on a peut-être de meilleures chances de gagner, estime-t-il. Je sentirai quand même que je ferai partie de l'équipe même si je ne joue pas. »

Morales l'homme de la situation pour remplacer Encarnacion

Si plusieurs observateurs s'inquiètent du départ d'Edwin Encarnacion, qui s'est entendu avec les Indians de Cleveland, Martin croit que les Blue Jays ont mis la main sur le bon joueur pour le remplacer.

« On se concentre sur nous-mêmes »

« On perd un super bon joueur en Edwin, un joueur qui est difficile à remplacer. Mais on est allé chercher un joueur comme Kendrys Morales qui saura sans doute remplacer son bâton au quatrième rang de la formation. C'est un frappeur ambidextre qui a toujours de bonnes présences au bâton. On perd Edwin, mais on va chercher un frappeur qui aura presque autant d'impact. »

Jose Baustista se remet d'une saison difficile. Il a raté plus d'un mois d'activité à la mi-saison et a été ralenti par une blessure à un orteil. Le voltigeur a frappé seulement 22 circuits avec 69 points produits et une faible moyenne de ,234, sa pire saison depuis sa première avec les Jays en 2008. Martin croit que le vétéran de 36 ans voudra absolument rebondir.

« Jose Bautista a l'air encore en meilleure forme que l'année passée et il s'était déjà présenté au camp en superbe forme en 2016. Il a quelque chose à prouver cette année et j'ai hâte de voir ce qu'il sera capable d'accomplir. »

À quoi s'attendre des Jays?

Les Blue Jays aussi ont quelque chose à prouver. Ils ont participé aux séries éliminatoires au cours des deux dernières saisons et ils souhaiteront minimiser l'impact du départ d'Encarnacion. Les autres équipes de la division Est de la Ligue américaine semblent s'être améliorées. Les Red Sox ont ajouté Chris Sale à leur rotation déjà redoutable, les Yankees ont rapatrié le releveur Aroldis Chapman et les Orioles n'ont rien perdu de la formation qui leur a permis d'être dans la course jusqu'à la toute fin pour le titre de division la saison dernière.

Mais les Blue Jays se concentrent sur leur équipe et, même s'ils souhaitent répéter leurs succès des deux dernières saisons, ne veulent surtout pas regarder trop loin en avant.

« On se concentre sur nous-mêmes. L'objectif est de se concentrer sur ce qu'on doit faire pour s'améliorer. Lorsque la saison commence, ce sera un match à la fois et même un lancer à la fois. C'est avec cette attitude qu'on pourra espérer répéter nos succès et même se rendre plus loin que l'an passé. »