La direction des Jays avait mentionné cet automne qu’elle était prête à dépenser de gros dollars pour améliorer l’équipe. C’est une chose de le dire, une autre de le faire. D’autant plus que ça restera toujours un défi additionnel de mettre sous contrat un joueur autonome de premier plan de venir jouer au Canada.

Mais voilà qu’en l’espace de quelques heures, les Jays ajoutent un releveur numéro un en Kirby Yates, le voltigeur de centre étoile, George Springer. Pour Yates, c’est un contrat d’un an, donc le risque est ainsi peu élevé. Par contre, dans le cas de Springer, les Jays n’ont eu d’autre choix que de lui accorder une année ou deux de plus et donc un contrat de six ans d’une valeur de 150M$. La tendance dans le baseball d’aujourd’hui est d’éviter de donner des contrats à long terme à des joueurs passer la trentaine parce que les statistiques avancées prouvent que le rendement des joueurs de ce groupe d’âge est en forte baisse au fil du temps. Les Jays savent très bien que Springer devrait en donner pour leur argent pour au moins les trois prochaines saisons et possiblement quatre. Mais que fera Springer à l’âge de 36 ou 37 ans ? Ça, personne ne le sait. Mais c’était le prix à payer pour l’attirer à Toronto.

Évidemment, le contrat de Springer devient le plus important de l’histoire des Jays, mais il y a aussi des messages forts à la suite des gestes posés par les Jays. Oui, l’argent attire les joueurs, mais c’est beaucoup plus que ça. Le travail de vente pour séduire Springer a fonctionné et ce n’est pas rien. Les Jays ont bâti de belles relations avec les joueurs latinos et ils ont mis sous contrat l’an dernier, le Coréen Hyun Jin Ryu. Cependant, mettre sous contrat des joueurs américains de premier plan à titre de joueur autonome a été un énorme défi. Alors comment les Jays ont réussi à le séduire outre le « cash »?

Tout d’abord, les joueurs autonomes qui ont le choix parmi plusieurs équipes recherchent un groupe de joueurs avec lequel ils auront du plaisir. Il n’y a pas de doute, les Jays ont démontré l’an dernier qu’il y avait une belle énergie et un réel désir de gagner à l’intérieur de l’équipe.

Ensuite, le joueur autonome en question va communiquer avec un ou quelques joueurs de l’équipe actuelle pour en savoir plus. C’est un moment fort parce que si le joueur actuel n’est pas convaincant, ça peut faire échouer les pourparlers.

L’organisation présente ensuite un plan sur les prochaines années afin que le joueur autonome puisse se situer clairement dans quoi il s’embarque.

Le joueur autonome en discute avec son agent et sa famille pour une décision sans appel.

Springer vient du Nord-est américain, plus précisément de New Britain au Connecticut. Ça ne peut pas nuire lorsque vient le temps de jouer dans une ville plus au Nord. Par contre, je crois sincèrement que le travail de vente a été impeccable et pourrait éventuellement ouvrir la porte à d’autres possibilités. Il ne faut pas oublier que les Jays ont un des plus gros marchés du baseball majeur (6e) en termes de population et que Rogers Communications, propriétaire des Jays, a des moyens financiers qui placent les Jays parmi les équipes de marchés importants et non de petit marché. Avec les mises sous contrat de Springer, Yates, et Tyler Chatwood, les Jays prouvent qu’ils peuvent payer et qu’ils sont sérieux de vouloir gagner. Je sais qu’il ne faut pas vivre dans le passé, mais ce qu’Alex Anthopoulos avait réussi à bâtir comme équipe avait couté quelques dollars certes, mais les Jays avaient redonné vie au baseball à tout un pays en 2015 et 2016.

Maintenant, avec ces acquisitions, il y a un surplus de joueurs. Mais comme formation, c’est va cogner!

  1. Biggio 4
  2. Springer 8
  3. Bichette 6
  4. Hernandez FD
  5. Guerrero 5
  6. Gurriel 7
  7. Tellez 3
  8. Grichuk 9
  9. Jansen 2

Avec l’ajout de Yates, la relève des Jays est très respectable avec Romano, Dolis, Burocki.

J’imagine que l’on pourra se servir d’un voltigeur pour aller chercher un autre lanceur partant. Randal Grichuck est sous contrat jusqu’en 2023 avec une moyenne annuelle de 10,4 M$ ou encore Gurriel Jr qui lui aussi a un contrat jusqu’en 2023, mais une moyenne annuelle de seulement 3,1 M$.

La priorité est maintenant concentrée uniquement pour solidifier ce personnel de partants.

  1. Ryu
  2. Pearson
  3. Ray
  4. Stripling
  5. Roack

Je peux vivre avec les trois premiers très bien, mais Stripling et Roack contre l’attaque des Yankees et Rays dans la division, ce n’est pas suffisant. Je me répète, mais ils ont les moyens financiers de bouger.