José Fernandez n’avait que 24 ans! Pourtant, il avait déjà plus d’expérience de vie que la majorité des adultes deux fois plus âgés.

Il a quitté Cuba à 15 ans à sa troisième tentative alors qu’il était convaincu d’y laisser sa peau à ce moment-là. Il a sauvé sa mère d’une noyade certaine alors qu’il ne savait même pas que c’était sa mère qui était tombée à l’eau. Rien ne pouvait arrêter ce jeune homme qui mordait dans la vie et qui connaissait parfaitement son rôle de lanceur vedette avec les Marlins.

Ses coéquipiers le respectaient par son éthique de travail, son intensité et surtout par son plaisir de lancer. Le monticule était sa place. Il était devenu le rassembleur d’une importante communauté hispanophone et sa bonne humeur déteignait sur toutes les personnes qui le côtoyait. 

Il est revenu d’une blessure sérieuse au coude et a repris sa place parmi les meilleurs lanceurs du baseball. La plupart des joueurs qui ont eu un tel impact sur leur sport et leur communauté approchent la retraite. À 24 ans, ce jeune homme avait réalisé tant de choses qui nous laissent croire qu’il était vraiment une personne d’exception. Je garde non seulement le souvenir d’un excellent lanceur, mais aussi d’un jeune homme qui ne voulait qu’une chose, profiter de la vie! 

Repose en paix José Fernandez et j’espère de tout cœur que tu garderas ton sourire accrocheur là-haut.

Comment expliquer les succès des Jays?

Plusieurs éléments expliquent le succès des Jays alors que l’équipe de Toronto a remporté cinq de ses six derniers matchs :

- Les lanceurs partants n’ont accordé que quatre points mérités en 38 manches lors de cette séquence. Assez impressionnant merci!

- Le réveil soudain et fort apprécié de Jose Bautista (moyenne de ,381, 3 circuits et 8 points produits), mais surtout le fait que la plupart de ses coups sûrs ont été frappés dans des moments cruciaux. C’est le genre de succès individuel qui se métamorphose en succès d’équipe.

- La tenue des vétérans Joaquin Benoit et Jason Grilli pour préparer la table. S’ils peuvent tenir le coup encore quelques semaines, l’ajout de ses deux joueurs pourrait s’avérer parmi les plus importants.

- Le réveil de John Gibbons. Tout ce que l’on demande, c’est d’essayer des choses. Il fallait qu’il cesse de gérer la saison.  Un gérant doit gérer le tableau indicateur, c’est-à-dire le moment présent, le match en cours. J’ai vu des tentatives de vol de but, des tentatives d’amorti et du bien meilleur baseball de situation. Ça ne fonctionne pas toujours, mais personne ne peut blâmer un gérant créatif.

- Le dernier élément que vais mentionner est celui des partisans des Jays à Seattle. Le Safeco Field a été envahi de partisans des Jays la semaine dernière, si bien qu’on se croyait réellement à Toronto. Dites-vous que les joueurs ne sont pas indifférents à cette ambiance et à cette marque d’amour. Certains joueurs s’en motivent assurément. Et parfois, une once de motivation additionnelle peut faire la différence. Aucune étude sérieuse et aucune statistique le prouvent, mais je suis convaincu qu’un tel support, surtout à l’étranger, fait une différence sur le rendement des joueurs. Voilà, c’est dit!

La suite appartient aux Jays. Une équipe qui arrive en séries sur une heureuse séquence à nettement l’avantage. Peuvent-ils maintenir ce rythme jusqu’à la fin? On pourrait poser la même question aux Red Sox de Boston qui viennent d’en gagner 11 de suite! Peuvent-ils aussi maintenir ce rythme encore longtemps? Une dernière semaine qui ne manquera pas d’action puisque Toronto visitera Boston lors du dernier week-end!