COOPERSTOWN, N.Y. - Frank Thomas a toujours voulu exceller, et cela l'a certainement bien servi.

« Je n'ai jamais été l'espoir qui ne pouvait pas flancher, a dit Thomas. Je devais travailler plus fort que les autres joueurs. »

Il est quand même peu évident de penser que Thomas a déjà été autre chose qu'une grande vedette.

Le « Big Hurt » de six pieds cinq et 240 livres, qui a tant brillé avec les White Sox, vit maintenant le couronnement d'un parcours l'ayant mené d'une recrue émerveillée, en 1990, jusqu'au Panthéon du baseball, à Cooperstown.

Thomas a été élu au Temple de la renommée en janvier, tout comme Greg Maddux et Tom Glavine. Le groupe de joueurs sera intronisé dimanche, en compagnie des gérants Joe Torre, Tony La Russa et Bobby Cox.

« Il n'y a que la crème de la crème qui accède au Temple, a dit Thomas, le premier intronisé à avoir passé plus de la moitié de sa carrière comme frappeur de choix. Quand vous êtes jeune, votre rêve est d'atteindre les grandes ligues. Mais de se rendre jusqu'au Temple de la renommée? Allez, il faut se pincer pour réaliser que c'est vrai. Je suis très chanceux que ça m'arrive, surtout à ma première occasion. »

Thomas, joueur par excellence de l'Américaine en 1993 et 1994, a conclu une carrière de 19 ans avec une moyenne au bâton de ,301, ainsi qu'une récolte de 521 circuits et 1704 points produits.

Au fil de 16 saisons avec les White Sox, le natif de Columbus en Georgie s'est imposé comme le meilleur frappeur dans l'histoire de l'équipe. Il est le seul dans l'histoire des majeures avec sept campagnes de suite où il a atteint les plateaux de ,300 au bâton, 20 longues balles, 100 points produits et 100 buts sur balles.

Voilà des exploits de taille pour un gars qui ne s'est pas vraiment intéressé au baseball avant l'âge de 12 ans, et que certains voyaient plutôt se diriger vers le football.

Thomas, Babe Ruth, Mel Ott et Ted Williams sont les seuls à s'être retiré avec au moins une moyenne de ,300 ainsi que 500 circuits, 1500 points produits, 1000 points marqués et 1500 buts sur balles.

Pour ce qui est de Maddux, Glavine et Cox, la journée de dimanche aura des airs de retrouvailles pour un trio qui a passé 10 ans avec les Braves.

« Avoir la chance d'y entrer avec des gars qui ont été mon coéquipier et mon gérant pendant longtemps, des gars qui ont aidé à faire de moi un meilleur joueur, c'est formidable, a confié Glavine. Je suis sûr qu'à certains moments, ça va me sembler un peu au-delà du réel. »

Maddux a signé 355 gains, méritant le Cy Young de la Nationale pendant quatre saisons de suite à compter de 1992. Glavine a récolté 305 victoires, obtenant le Cy Young en 1991 et 1998.

L'un comme l'autre misaient sur la fine précisions de leurs tirs, changeant l'endroit et la vitesse pour garder les frappeurs hors d'équilibre.

Glavine a brillé quand les Braves ont concrétisé un triomphe en six matches lors de la Série mondiale de 1995, le seul titre majeur obtenu par un club d'Atlanta. Il a donné un seul coup sûr en huit manches, dans un gain de 1-0 face à Cleveland.

« J'ai joué contre ces gars-là et ils savaient lancer, a dit Thomas. Ils étaient des guerriers. »