MONTRÉAL - Le retour du Baseball majeur à Montréal? La communauté d'affaires montréalaise est curieuse de connaître l'opinion de ses membres et du public sur cette éventualité. Si bien que des gens d'affaires ont partagé les coûts d'une vaste étude de faisabilité commandée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Des 400 000 $ que coûtera cette étude, la communauté d'affaires défraiera 200 000 $, et le reste sera payé par la CCMM. L'identité des personnes ou compagnies impliquées dans cette étude n'a pas été divulguée pour l'instant.

Projet Baseball Montréal, la groupe fondé par Warren Cromartie l'an dernier, s'est associé à la CCMM pour annoncer mercredi le lancement de cette étude de faisabilité afin de déterminer si le retour du baseball à Montréal est envisageable. La CCMM, par le biais de son président, Michel Leblanc, a ensuite présenté Cromartie aux gens d'Ernst & Young et du cabinet d'avocats montréalais BCF, qui ont été greffés au projet.

Le but de l'exercice est de constater l'intérêt - ou manque d'intérêt - de la population et de la communauté d'affaires. À cet effet, le groupe a commandé deux sondages auprès de la firme Léger Marketing, un pour le public et un pour les gens d'affaires.

L'étude visera aussi à déterminer quel site serait le plus propice à accueillir un nouveau stade ou si le Stade olympique peut s'avérer une solution (bien qu'on admette que le Baseball majeur privilégie des stades situés au centre-ville pour ses franchises). D'ailleurs, le groupe de Cromartie est déjà entré en contact avec le Baseball majeur et sans être spécifique, il affirme que la réponse qu'il a reçue est positive.

Si jamais la réponse s'avérait positive - la CCMM compte livrer les résultats de cette étude à l'automne prochain - et qu'on allait de l'avant avec la construction d'un stade, pas question, pour l'instant, de demander des fonds publics: le souhait du groupe est que ce projet en soit un du privé.

Cromartie, qui a évolué pour les Expos de Montréal de 1974 à 1983, n'en démord pas: Montréal est une ville du Baseball majeur et il en fait «sa mission» de ramener une équipe.

Il estime d'ailleurs que la situation a bien changé depuis le départ des Expos, en 2004, citant notamment la parité relative des dollars canadien et américain; le meilleur partage des revenus au Baseball majeur; l'implantation d'une quatrième et, depuis l'an dernier, d'une cinquième équipe en séries; et l'avènement des réseaux sociaux, qui permettent un rapprochement entre les joueurs et les partisans qu'il était impossible d'envisager il y a neuf ans.