MONTRÉAL - Le mois de mars est le mois de tous les espoirs dans le Baseball majeur. Tout le monde se trouve à égalité dans les blocs de départ et toutes les équipes rêvent à un long mois d'octobre. Comme à chaque saison, 2015 apportera son lot d'histoires mémorables, mais également de cruelles déceptions. Voici quelques-unes de ces histoires à surveiller que vous propose La Presse Canadienne.

A-Rod

Qu'on le veuille ou non, le retour au jeu d'Alex Rodriguez avec les Yankees de New York constitue l'une des plus grosses attractions du calendrier 2015. Après avoir souhaité s'en départir et constaté que c'était impossible, les Yankees ont joué la ligne dure avec lui, l'avisant que s'il devait percer leur formation, ce ne serait plus comme troisième-but partant. Rodriguez les a sûrement surpris en se montrant repentant, qu'on croie ses excuses ou non, et en travaillant d'arrache-pied pour tenter d'amorcer la saison comme frappeur désigné des Bombardiers du Bronx.

Jusqu'ici, ça semble mission accomplie pour A-Rod : le gérant Joe Girardi et le directeur général Brian Cashman ont récemment déclaré qu'il ne leur avait pas laissé le choix au camp. Ses statistiques sont jusqu'ici intéressantes : ,324 de moyenne et une moyenne de puissance ,595. Les Yankees s'en accomoderaient parfaitement.

Joe Maddon : pourfendeur de chèvres?

À chaque saison, les dirigeants des Cubs de Chicago, et leurs indéfectibles partisans, se demandent si la malédiction de Billy Goat prendra fin et s'ils pourront enfin, après plus de 100 ans, goûter à une victoire en Série mondiale. Theo Epstein, grand patron des opérations baseball, a fait tout ce qui était en son pouvoir cet hiver en embauchant le gérant Joe Maddon et le partant Jon Lester sur le marché des joueurs autonomes.

Après avoir fait des miracles à Tampa Bay avec une organisation sans moyens, Maddon sera-t-il capable d'amener les Cubs jusqu'au bout? La malédiction ne se laissera pas dompter facilement. Déjà, Lester souffre d'un « bras inerte » (dead arm) depuis le début du camp et les travaux de réfection du vénérable Wrigley Field connaissent des ennuis, forçant les proprios à annoncer la semaine dernière qu'ils dureront un an de plus que prévu.

La meilleure rotation des Majeures

Sur papier du moins! Après avoir mis la main sur Max Scherzer, moyennant 210 millions $ US pour sept ans, les Nationals de Washington présenteront une rotation de rêve : Scherzer, Jordan Zimmermann, Stephen Strasburg, Gio Gonzalez et Doug Fister. Le jeune Tanner Roark, qui a remporté 15 victoires l'an dernier, semble pour l'instant être destiné à la longue relève ainsi qu'aux départs occasionnels.

Plusieurs experts leur concèdent déjà le titre dans l'Est de la Nationale, mais pour le concrétiser, il faudra que cette rotation tienne le coup toute la saison.

Russell MartinRussell Martin, le Chevalier bleu?

Partout où il a évolué, Russell Martin a participé aux séries éliminatoires : avec les Dodgers de Los Angeles (2006, 2008, 2009), les Yankees de New York (2011, 2012) et les Pirates de Pittsburgh (2014).

C'est vrai, ces clubs n'ont pas tous atteint le tournoi automnal en raison de la présence du receveur québécois en leurs rangs, mais il a assurément fait partie de l'équation. Et est-ce vraiment un hasard si les Pirates, après plus de 20 ans, ont accédé aux séries une fois que Martin s'est joint à eux?

Les Blue Jays de Toronto ont mis le paquet (cinq ans et 82 millions $) pour embaucher Martin. Ce n'est certainement pas pour les aider à terminer derrière les Yankees et les Red Sox dans l'Est de l'Américaine. Sera-t-il celui qui ramènera les Jays en séries après plus de 20 ans?

La situation des Rays et des A's

Évidemment, à Montréal, la situation de ces deux clubs - plus particulièrement de leur stade - est possiblement aussi d'actualité qu'en Floride et en Californie.

Stuart Sternberg, le propriétaire des Rays, a déjà indiqué que la situation le préoccupait après que le conseil municipal de St. Petersburg lui eut refusé le droit d'explorer d'autres options dans la région. Du côté des Athletics, le commissaire Rob Manfred a déclaré pendant le camp que la question de leur nouveau stade est primordiale.

Le temps est compté pour ces deux formations : Sternberg a clairement indiqué que s'il n'avait pas un nouveau stade, il « chercherait d'autres options », tandis que le O.co Coliseum d'Oakland est un stade vétuste qui ne répond plus aux besoins d'une équipe professionnelle.

Depuis cinq ans, ces deux équipes se sont retrouvées plus souvent qu'autrement parmi les deux pires du Baseball majeur au chapitre des assistances. Oakland (2011) et Tampa Bay (depuis 2012) ont d'ailleurs été bons derniers au cours des quatre dernières années.