Le lanceur québécois Karl Gélinas est de retour à la maison après avoir été retranché du camp des ligues mineures des Phillies de Philadelphie. Convaincu d'avoir livré la marchandise, il croit avoir été victime du système du baseball affilié.

L'as du monticule des Capitales de Québec visait une place avec l'équipe AAA des Phillies. Après seulement trois présences en situation de match au cours desquelles il a bien fait, on lui a indiqué la porte de sortie.

« Celui qui est en charge de tous les entraîneurs des lanceurs devrait être celui qui a le plus de poids. Il faisait partie de la réunion lorsqu'on m'a laissé aller. Il avait enlevé sa casquette, se frottait la tête et regardait à terre. Tu voyais qu'il y avait un malaise. Ce qu'on m'a dit c'est qu'on manquait de place et de temps », a raconté le droitier.

Gélinas avait vécu l'ambiance de baseball affilié avec l'organisation des Angels, il y a une dizaine d'années. Une ambiance très différente de celle de la Ligue Can-Am et du baseball indépendant.

« C'est sûr qu'en n'ayant pas de poste garanti, j'étais dans la même situation que plusieurs autres. Tout le monde se bat contre ceux qui évoluent à la même position. Tout le monde veut bien paraître ou que les autres paraissent moins bien. Oui, c'est un peu malsain », a-t-il confié.

Malgré une déception évidente, l'expérience a ravivé le feu sacré.

« En ayant été sept ans à l'extérieur de ce milieu, je ne savais pas trop à quoi m'attendre comme compétition. Quand tu te rends compte que tu es capable de rivaliser avec les autres, même faire mieux qu'eux, et qu'après on te revoit chez vous, ça donne faim. Ce n’est pas fini pour moi », a-t-il soutenu.

Gélinas s'attend à recevoir quelques invitations d'équipes des majeurs pour des essais au cours des prochaines semaines. S'il ne réussit pas à décrocher un contrat, il reviendra avec son enthousiasme habituel pour une huitième saison avec les Capitales.