MONTREAL (PC) - Trois petits tours et puis s'en vont. Ce fut l'histoire de John Patterson samedi soir. Il a donné un point en première, deux en deuxième et trois en troisième pour compléter sa très courte soirée de travail.

"Je pense que Patterson était prêt pour ce match, a dit Frank Robinson. Il a d'ailleurs retiré de belle façon les deux premiers frappeurs du match, puis on aurait dit qu'il avait peur de lancer des prises.

"Encore une fois nous n'avons pas bien joué en défensive et nous n'avons rien fait en attaque. N'eût été de Einar Diaz (deux simples) et Maicer Izturis, nous n'aurions rien obtenu en attaque."

Patterson n'a pas complété la troisième manche. Il a donné quatre buts sur balles et atteint un frappeur dans sa courte soirée de labeur. Il n'a obtenu que six retraits.

"Je suis confus, je ne sais pas vraiment comment expliquer ce qui s'est passé, a dit Patterson.

"Je me suis mis beaucoup de pression sur les épaules. Je voulais sans doute trop bien faire. Mais toutes sortes de choses se sont produites. Je n'ai pas obtenu les retraits quand j'ai effectué de bons tirs et de drôles de choses se sont produites sur le terrain. Mais ça, c'est le baseball."

En troisième, il a donné deux buts sur balles et a atteint un frappeur avant de tirer sa révérence. Le premier frappeur de la manche, J.D. Drew, a retroussé une tonne de fausses balles avant de soutirer une passe gratuite.

"Drew a eu une très bonne présence, a dit Patterson. Par la suite, j'ai tenté de trop bien faire. J'ai tenté les tirs parfaits. Mais il s'est produit beaucoup de choses que je ne pouvais contrôler."

Par ailleurs, Robinson a eu de bons mots à l'endroit de Russ Ortiz. Le droitier a battu les Expos pour une cinquième fois cette année.

"Vraiment, je ne sais pas pourquoi Ortiz connaît autant de succès contre nous, a dit le gérant. Il n'a pas de rapide exceptionnelle ou de tirs à effet dévastateur. Mais il lance des prises. La seule façon pour nous de le battre, c'est de profiter de son manque de précision, mais ce soir, il lançait des prises. Il ne nous a jamais permis de nous mettre en branle."

Brad Wilkerson qui a été blanchi en deux présences, croit que l'adversaire a peu de chance quand Ortiz maîtrise son changement de vitesse comme ce fut le cas samedi.

"Il ne lance jamais au milieu du marbre, a-t-il dit. Tous ses tirs sont sur les coins de la plaque. Il garde la balle basse dans la zone des prises.

"Et quand on ne profite pas de ses maladresses tôt dans le match, il nous garde hors d'équilibre avec son changement de vitesse. Et comme bien des lanceurs, il semble prendre des forces à mesure que le match progresse.

"Mais nous le reverrons la semaine prochaine à Atlanta. Il faudra apporter des changements à notre façon de nous comporter à la plaque."