L'homme d'affaires et ancien propriétaire des Expos de Montréal Charles Bronfman publie ses mémoires.

Dans le livre Appelez-moi Charles, le Montréalais explique comment son expérience à la tête des Expos a été bénéfique au cours de sa carrière dans le monde des affaires et de la philanthropie.

Maintenant âgé de 85 ans, Bronfman se livre dans cet ouvrage avec franchise, lucidité et humour.

Tout comme en entrevue...

« Mon français est "rusty" (rouillé) comme Rusty Staub, le Grand Orange! », a-t-il d’abord lancé à notre collègue Jean-Luc Legendre, mardi.

Héritier d'un empire financier, Charles Bronfman était un enfant frêle et timide qui a trouvé la confiance en lui lorsqu'il s'est retrouvé à la tête des Expos à l'âge de 38 ans en 1969.

« J'ai manqué de confiance en moi, jusqu'aux Expos », confirme-t-il.

Dans ce Montréal divisé par les tensions linguistiques, Charles Bronfman était d'avis que le baseball allait réunir les deux solitudes.

« On donnait des billets aux francophones, qui se retrouvaient juste à côté les anglophones. Pour moi c'était important [que ce soit ainsi]. »

Charles Bronfman ne regrette par ailleurs pas d’avoir vendu les Expos en 1991.

« Au commencement, si on avait une mauvaise année, on perdait peut-être 200 000 $. À la fin, si on connaissait une année difficile, on perdait 20 millions $ », a-t-il confié.

Alors que son fils Stephen tente de ramener une équipe, Bronfman ignore si le projet aboutira.

« C'est nécessaire pour une équipe de baseball maintenant d'avoir un bon contrat de télévision. Et s’il y en a un à Montréal, ce sera un succès. Sans un bon contrat de télé ce sera très difficile ». a-t-il rappelé.

Le baseball n'est qu'un petit aspect de la biographie de Charles Bronfman, qui raconte aussi sans censure le déclin de l'entreprise Seagram.