SAN FRANCISCO - Un juge fédéral a ordonné vendredi que le témoignage devant grand jury de Barry Bonds soit déscellé, ce qui rendra bientôt public ce qu'a dit le cogneur, sous serment, au sujet de son recours aux drogues améliorant la performance.

Bonds fait l'objet de quatre chefs d'accusation pour parjure et un chef d'accusation pour obstruction pour avoir prétendument menti 19 fois lors de son témoignage de décembre 2003 devant un grand jury, qui enquêtait sur le recours aux stéroïdes dans le sport professionnel.

Le dépôt des accusations, déscellé en novembre dernier, mentionne des parties du témoignage de Bonds où il nie avoir déjà ingéré des stéroïdes ou l'hormone de croissance humaine. On fait aussi état de Bonds qui nie que son entraîneur personnel Greg Anderson lui ait déjà injecté des stéroïdes, ce que la poursuite prétend être un mensonge.

La juge de cour de district Susan Illston a ordonné vendredi aux procureurs fédéraux d'amender le dépôt des accusations contre Bonds de façon à ce que chacun des cinq chefs d'accusation n'inclut pas plusieurs segments que les procureurs prétendent être des mensonges.

Illston a supporté la demande de l'avocat de Bonds, Dennis Riordan, que les procureurs soient tenus d'éliminer plusieurs segments prétendument faux ou bien de faire un nouveau dépôt des accusations, qui pourrait contenir de nouvelles accusations.

Le dépôt rendu public en novembre est survenu trois mois seulement après que la vedette des Giants de San Francisco ait brisé la marque de Hank Aaron pour les circuits en carrière, en plus de couronner une enquête de quatre ans sur le recours aux stéroïdes chez les athlètes d'élite.

On s'attend à ce que les procureurs décident s'ils feront un nouveau dépôt d'accusations avant la prochaine apparition de Bonds en cour, prévue le 21 mars. Les procureurs n'ont pas voulu commenter, vendredi.

A son apparition devant grand jury, en 2003, les procureurs ont montré à Bonds un résultat de test révélé positif aux stéroïdes pour un joueur appelé "Barry B." Bonds a dit ne jamais avoir vu ces résultats précédemment.

Les enquêteurs font aussi valoir qu'il ont saisi d'autres éléments de preuve, incluant un prétendu "calendrier à dopage", géré par Anderson, qui a passé environ un an en prison pour avoir refusé d'aider les enquêteurs.

On s'attend à ce qu'Anderson, relâché après que Bonds ait été mis en accusation, soit appelé à témoigner si la cause de Bonds fait l'objet d'un procès. Anderson maintient qu'il refusera de témoigner si on le lui ordonne, ce qui, en cas de procès, voudrait probablement dire qu'il serait retourné en prison.