Vous vous êtes sûrement déjà demandé pourquoi chaque équipe joue un total de 162 matchs par saison. En fait, pourquoi autant de matchs? Le baseball a été baptisé le passe-temps des Américains parce que justement, on pouvait aller au baseball tous les jours. C’est ainsi depuis plus de 100 ans alors que de 1904 jusqu’au début des années 60, le baseball avait un calendrier de 154 matchs. En raison d’expansions, ce nombre est passé à 162. Donc depuis 1962, le baseball opère sur cette formule. Ainsi, combien de fois entendons-nous, avant la pause du Match des étoiles, qu’il faut être patient? Les gérants des équipes qui en arrachent en début de saison tentent de rassurer les joueurs et les partisans en mentionnant que le temps allait arranger les choses. Peu de gens y croient et accusent les dirigeants d’avoir manqué leur coup. Pourtant, le mot patience est très pertinent au baseball.



Les partisans des Jays ont retrouvé le sourire.

Avec leur longue séquence de victoires, les Jays sont en train de nous prouver qu’une saison de 162 matchs, c’est juste le bon nombre! Après 2 mois où rien ne fonctionnait, les Jays ont trouvé le moyen de gagner et, surtout, ont pris goût à la victoire. Et la victoire dans le sport, c’est contagieux! La confiance revient, le talent est exploité, le fun est pris dans le vestiaire et chez les partisans!

Maintenant, qui est responsable de ce changement d’attitude chez les Jays? On peut regarder le gérant, John Gibbons. On a beau le critiquer, une chose que l’on ne peut enlever à Gibbons est le fait qu’il n’a jamais paniqué. Son message a été de prôner la patience et ici, il faut lui donner raison. Mais c’est plus que ça. Jose Bautista et Edwin Encarnacion ont été constants depuis le début de l’année et leur constance est certes une des raisons des succès des Jays, mais il y a autre chose. Est-ce le retour des blessés? Non plus, puisque Reyes devrait revenir au jeu sous peu, Brett Lawrie est toujours blessé, tout comme Brandon Morrow d’ailleurs. Casey Janssen est 17 en 18 dans les situations de sauvetages donc il connaît du succès depuis le début. Je dirais qu’Adam Lind est un atout très important dans cette poussée des Jays. Il frappe .392 en juin avec 6 cc et 19 points produits et vient drôlement bien appuyer Bautista et Encarnacion.

Mais pour moi, si je devais trouver un élément du réveil des Jays, je nomme Munenori Kawasaki. Pourquoi? Son énergie, son enthousiasme, sa constance et son jeu impeccable en défensive. Et en plus, il n’est pas toujours de la formation. Par contre, il a fait les jeux à l’arrêt-court pour soutenir les lanceurs et même s’il n’a pas la meilleure moyenne au bâton, il a obtenu plusieurs coups sûrs opportuns. Mais ce qui le démarque, c’est le plaisir contagieux qu’il a de jouer au baseball. Je crois fermement qu’il a aidé à détendre l’atmosphère lourde que l’on sentait dans le vestiaire des Jays. Parfois, il faut regarder à l’extérieur des statistiques pour évaluer un joueur et le cas de Kawasaki est un exemple parfait. Il sera intéressant de voir ce que les Jays vont décider lorsque Jose Reyes sera de retour dans la formation, mais peu importe, Kawasaki a eu un rôle crucial dans cette belle poussée des Jays.



Munenori Kawasaki est un joueur très apprécié

Évidemment, le baseball est un sport d’équipe et c‘est la combinaison de bien des éléments qui fait en sorte que les Jays sont de retour dans la course de la division Est de l’Américaine. Toute belle séquence a une fin et peu importe quand cette séquence se terminera, les Jays sont en voiture. Les blessés vont revenir, dont Jose Reyes possiblement cette semaine. Je suis convaincu que Josh Johnson et R.A. Dickey vont être des lanceurs dominants en 2e moitié.

Les joueurs des Jays ont retrouvé le sourire et surtout, ils ont pris goût à la victoire. L’attitude change tout dans le sport et croire qu’ils sont une équipe capable des grands honneurs donne une force inestimable à cette équipe. Le défi maintenant est de maintenir cette attitude de gagnant. En seront-ils capables? J’y crois!