MIAMI - Avec une masse salariale constamment petite, il n'est pas facile pour les Marlins d'avoir du succès.

Au cours des quatre premières saisons de Don Mattingly comme gérant à Miami, les défaites ont augmenté à chaque année, à partir de 2016 - 82, 85, 98 et 105.

Dans bien des cas, ça voudrait dire un congédiement. Mais en dépit d'un fort roulement depuis que le groupe de Derek Jeter a acheté les Marlins, à la fin de 2017, il a gardé Mattingly.

Cette décision a porté fruit en 2020 et les Marlins ont balayé les Cubs au premier tour, avant de perdre contre Atlanta.

C'était leur première présence en séries depuis 2003.

Mattingly a tiré le meilleur parti d'un groupe cousu à la pièce et ravagé par la COVID-19 en début de saison. Il a d'ailleurs été choisi le gérant de l'année dans la Nationale.

« Dans le monde du baseball, tout le monde sait ce que Don apporte – une intelligence de baseball extrême et de la classe à l'état pur, a confié le DG des Yankees, Brian Cashman.

« Les Marlins ont dû reconstruire, et c'est dur à naviguer. Ce qu'il a accompli l'an dernier est assez spécial. Beaucoup de gens étaient vraiment heureux pour lui, après les embûches. »

La carrière de Mattingly a coïncidé avec une rare période où les Yankees n'ont pas atteint la Série mondiale.

Il a ensuite dirigé des Dodgers trois fois champion de section, mais qui ont montré une fiche de 8-11 en séries.

Il n'a jamais atteint la Série mondiale que ce soit comme joueur, instructeur ou gérant.

Les Marlins sont peut-être à au moins un an ou deux d'être de sérieux aspirants mais leur réseau de filiales se porte très bien, surtout au niveau des lanceurs et des voltigeurs.

Pour l'instant, le travail de Mattingly est de faire s'épanouir de jeunes talents, pour qu'une équipe sous-financée puisse continuer de surprendre.

Il considère sa capacité à connecter avec les joueurs comme l'une de ses forces - peut-être parce que lui-même a dû travailler d'arrache-pied.

« J'ai toujours été à l'aise de communiquer avec les joueurs, a dit Mattingly, 59 ans. J'ai vécu beaucoup de choses comme joueur, étant un choix tardif au repêchage. Je devais me frayer un chemin.

« Je suis arrivé assez jeune dans les majeures et j'ai eu ce lien avec des joueurs plus âgés. J'ai réussi à devenir un très bon joueur et des choses sont venues avec ça, comme les (gros) contrats. J'ai donc le sentiment d'avoir du vécu. »

Choix de 19e ronde des Yankees, Mattingly a atteint les grandes ligues à 21 ans, en 1982.

Il a été champion frappeur de l'Américaine en 1984 et joueur étoile pendant six ans de suite, à partir de cette année-là.

Au fil de 14 saisons, il a frappé pour ,307.

« Il a un sens du baseball très élevé, a dit l'instructeur des frappeurs des Marlins, Eric Duncan. Avec le succès qu'il a connu, il connaît ça la préparation. Il sait à quel point c'est important de bâtir des liens et de faire confiance aux gars. »

Les Marlins vont entamer la saison le 1er avril à la maison, face aux Rays de Tampa Bay.