Par Éric Leblanc - Pour une deuxième année de suite, le receveur québécois Russell Martin aura l'honneur de représenter les Dodgers de Los Angeles au match des étoiles du baseball majeur et cette fois il se promet de savourer cette expérience davantage.

« L'an passé, j'étais vraiment nerveux. Cette fois, je vais pouvoir relaxer et je vais l'apprécier encore plus », raconte Martin quelques heures avant d'affronter les Braves d'Atlanta mercredi soir.

Mais cette participation au match des étoiles demeure très spéciale puisque la partie aura lieu au mythique Yankee Stadium, un stade dans lequel le receveur de 25 ans n'a pas encore eu la chance d'évoluer.

« À chaque fois que tu as la chance de participer à un match des étoiles, c'est toujours incroyable surtout que ce sera au Yankee Stadium. Ce sera ma dernière chance de jouer là-bas », raconte Russell avec un sourire dans la voix.

Étant donné que ce match des étoiles sera le dernier de l'histoire de ce stade unique, l'organisation des Yankees a tout mis en œuvre pour organiser un événement exceptionnel. Plus de 40 membres du Temple de la renommée du baseball seront présents à ce rendez-vous du 15 juillet.

«J'ai tellement hâte de rencontrer ces joueurs qui ont marqué l'histoire du baseball. C'est ça qui sera le plus impressionnant à mes yeux. Ce sera un événement mémorable dont je vais me souvenir toute ma vie », exprime le numéro 55 des Dodgers.

Malgré ses statistiques impressionnantes de neuf circuits, 42 points produits et une moyenne de ,300, Martin ne se doutait pas de la raison pour laquelle son gérant Joe Torre l'a convoqué dans son bureau dimanche dernier.

« Nous avions une partie en après-midi face aux Giants à San Francisco et Joe Torre m'a dit de venir dans son bureau quelques instants. Je pensais que j'avais fait quelque chose de mal », avoue Martin en toute franchise.

Martin peut se rassurer puisque Torre s'avère très élogieux à son endroit. Le gérant des Dodgers ne se gêne pas pour prétendre que le Québécois a des qualités de leadership semblables à celles de Derek Jeter lorsque ce dernier avait le même âge.

« C'est merveilleux de se faire comparer à un joueur de la trempe de Derek Jeter. J'apprécie recevoir des compliments au niveau du leadership puisque que toutes les équipes doivent miser sur des joueurs de caractère pour avoir du succès », admet Martin.

Deux jours après avoir appris sa participation au 79e match des étoiles du baseball majeur, Martin a vécu un match des plus satisfaisants derrière le marbre. Son coéquipier Hiroki Kuroda a été parfait au monticule durant sept manches et il a réussi un match complet d'un seul coup sûr face aux Braves d'Atlanta. Après la rencontre, Kuroda a donné beaucoup de crédit au receveur des Dodgers pour son travail.

«Il me donne un peu trop de crédit, c'est lui qui effectue tous les lancers », tempère-t-il. « Il n'est pas obligé d'accepter tous mes signaux et il était parfait cette journée-là ».

« Cette soirée était géniale, il a tellement facilité mon travail derrière le marbre. Il me donne beaucoup de mérite parce qu'il très humble », un compliment que Kuroda retournerait sans doute à son receveur.