*Vous pourrez voir l'entrevue d'Abraham Toro à l'Antichambre vendredi soir à 21 h 30 sur RDS et RDS Direct.

Le Québécois Abraham Toro ne se berce pas d’illusions et il sait ce qui fera la différence entre un poste plus régulier au sein de la formation des Astros de Houston ou un rôle de remplaçant.

Lors de son passage à l’Antichambre, l’athlète de 23 ans a reconnu que sa polyvalence en défense pouvait être un avantage lorsque venait le temps d’aider son équipe alors qu’il peut évoluer à plusieurs positions.

Toutefois, le principal intéressé est pertinemment conscient que s’il veut se tailler un poste à temps plein sur le terrain, c'est en attaque qu’il doit se montrer le plus indispensable possible.

« Je pense que ça peut m’aider, mais c’est au bâton que ça se joue. Si tu es capable de frapper, ils vont te trouver une place sur le terrain c’est sûr », a-t-il précisé lorsqu’il a été question de sa polyvalence.

« Nos trois voltigeurs partent, donc c’est à voir s’ils vont se tourner vers des joueurs autonomes. Je pourrais aussi m’y retrouver donc c’est à voir si j’aurai quelques matchs », a-t-il perçu.

Toro vient de compléter sa deuxième campagne dans le Baseball majeur. Il a disputé 33 matchs avec les Astros en 2020, soit huit de plus qu’à sa précédente campagne, même si celle-ci était écourtée. Toutefois, sa moyenne au bâton a chuté de ,218 à ,149.

Celui qui a produit neuf points et a cogné trois circuits en 2020 sait que la dernière saison en a été une d’adaptation avec le rôle que lui a confié le nouveau gérant de l’équipe Dusty Baker.

« C’était une année d’apprentissage de mon côté et je n’ai pas connu la saison que je souhaitais. C’était un peu difficile de venir sur le banc pour ma préparation alors que j’ai dû la modifier pour la fin de la saison. Je pense que ça va m’aider pour la suite de ma carrière. »

Si la saison n’a pas été à la hauteur des attentes du Québécois, la fin des séries a laissé un léger goût amer, alors que les Astros n’étaient qu’à une victoire d’atteindre la Série mondiale, mais aussi de réaliser tout un exploit alors qu’ils avaient forcé un septième match malgré un déficit de 3-0 dans la série.

« On a commencé 0-3 et les joueurs n’ont jamais abandonné jusqu’à la fin. Le match no 7 était dévastateur. Il faut lever notre chapeau aux Rays, alors qu’ils ont très bien joué », a-t-il soutenu.

Cette campagne 2020 était aussi la première depuis le dévoilement du scandale des vols de signaux qui a frappé les Astros pour leur conquête du championnat en 2017. Sans partisan dans les gradins, l’ambiance n’était peut-être pas aussi hostile que prévu, mais Toro indique qu’il pouvait parfois les entendre à l’extérieur du stade pendant les matchs.

« On s’attendait à se faire haïr, mais sans partisan, parfois ça aidait c’est certain. Malgré tout, on pouvait parfois les entendre de l’extérieur du stade nous huer. Il y avait aussi sur les réseaux sociaux où ça n’arrêtait pas », a-t-il partagé.

Avec la pandémie de la COVID-19 qui a chamboulé la dernière saison, elle vient maintenant modifier la préparation du joueur d’avant-champ pour 2021. Le principal intéressé fait ce qu’il doit pour respecter les mesures sanitaires alors qu’il est au Québec, mais il pense devoir se diriger au sud de la frontière pour poursuivre sa préparation.

« Je n’ai pas d’horaire fixe contrairement à l’an dernier. J’essaie d’aller où je peux selon la loi. Il faudra peut-être que j’aille aux États-Unis pour poursuivre ma préparation », a mentionné celui qui dit sentir de plus en plus qu’il devient un modèle pour de jeunes Québécois qui jouent au baseball.

C’est d’ailleurs un rôle qu’il prend au sérieux, alors qu’il se rappelle avoir été à leur place plus jeune.

« Quand j’étais jeune, je regardais des joueurs comme Russell Martin et Éric Gagné. J’ai eu la chance de les rencontrer et ils m’ont donné des conseils. Je pense que c’est à mon tour de faire de même », a-t-il conclu.