De Cuba au Japon, Adolis Garcia a fait sa route avant la Série mondiale

Lundi soir, lors du match ultime de la finale de conférence dans l'Américaine, les Rangers du Texas ont fait résonner leurs bâtons pour écarter les Astros de Houston de leur chemin vers la Série mondiale.

Avec convaincante victoire de 11-4, les Rangers s'invitent pour la troisième fois à la série de championnat de la MLB et le joueur par excellence de l'équipe lors de cette finale de conférence, Adolis Garcia, nous prouve que tous les chemins mènent, à leurs façons, à Rome.

Si Rome, pour un joueur de balle, est une chance de soulever le trophée remis aux champions de la Série mondiale.

De joueurs libérés à MVP

Avant d'être nommé joueur par excellence de la finale de l'Américaine, le voltigeur Aroldis Garcia a vraiment emprunté un long détour avant d'atteindre les sommets du baseball majeur.

Le frappeur de puissance, originaire de Cuba, a mis un certain temps avant de s'inviter dans la conversation. La preuve : les Rangers, en 2021, l'avaient placé au ballotage. Toutes les équipes de la MLB ont eu la chance de mettre le grappin sur lui, mais personne n'a mordu à l'hameçon.

Cette désignation survenait deux ans après une transaction envoyant Garcia des Cardinals aux Rangers contre des considérations futures. Dans le jargon du baseball, les Cards ont expédié un joueur à une autre équipe contre une poignée de monnaie.

Mais pourquoi? Essentiellement parce que Garcia passait dans la mitaine près de 200 fois par saison, une statistique terrifiante même avec un bâton puissant.

Avec les Cards, Garcia ne s'était jamais vraiment invité avec l'équipe avant la pandémie. En 2018, il a joué 21 matchs dans la MLB à l'âge de 25 ans sans trouver son rythme.

Avec les Rangers, c'est à partir de 2021 que Garcia a affiché une bonne progression. Avec des saisons de 31, 27 et 39 circuits depuis sa promotion permanente au Texas, « El Bombi » a terminé la campagne avec 107 points produits.

Contre les Astros, Garcia a établi un record de l'Américaine avec 15 points produits lors d'une même série. Il a aussi claqué une longue balle lors de quatre matchs consécutifs.

Cet automne, les Rangers pourront se présenter à la banque avec un investissement drôlement payant.

De Cuba au Japon avant un saut en Amérique

Si la carrière de Garcia dans la MLB a pris du temps à lever, ce n'est rien en comparaison du chemin qu'il a emprunté avant de rejoindre l'organisation des Cardinals.

En 2015, alors qu'il jouait toujours à Cuba, Garcia était nommé joueur par excellence de la Ligue cubaine. Il a alors reçu une exemption de son gouvernement afin de tenter sa chance au Japon avec les Giants de Yomiuri.

Sauf que Garcia avait une autre idée en tête.

Le voltigeur a joué seulement quatre matchs au Japon et il n'est jamais rentré à la maison. Comme d'autres athlètes cubains, Garcia a choisi la route de la défection et il s'est plutôt caché en République dominicaine en attendant une offre d'une équipe de la MLB.

C'est les Cards qui ont cogné à sa porte en 2017.

 À l'aube d'une participation à la Série mondiale, Garcia se souvient sans doute de toutes les difficultés placées sur son chemin avant cet éventuel triomphe.

Une autre preuve qu'il faut s'armer de patience dans le monde du baseball. Le conseil est bon pour les joueurs qui finissent par trouver leur rythme et pour les dirigeants qui, parfois, abandonnent trop rapidement un projet.