Les négos s'accélèrent pour sauver la saison
MLB lundi, 28 févr. 2022. 12:30 samedi, 14 déc. 2024. 07:46JUPITER - Les joueurs en lock-out et le Baseball majeur ont tenu une série de discussions très intenses, qui s'est prolongée jusqu'à mardi matin, dans le but de paver la voie à une entente de convention collective en ce jour de date limite fixée par la ligue pour sauver l'ouverture de la saison prévue le 31 mars.
Alors que les pourparlers ont commencé lundi, les clans se sont rencontrés pour une 12e fois lors d'une séance de négociation qui s'est entamée mardi à 1 h 00, au 90e jour de l'arrêt de travail. Ils ont progressé vers une entente, mais sont restés inconciliables sur plusieurs enjeux clés.
Le commissaire Rob Manfred a rencontré deux fois les représentants de l'Association des joueurs (MLBPA) lundi, soit une de plus que le total de ses rencontres depuis le début du lock-out le 2 décembre dernier.
« On travaille sur une entente », a déclaré Manfred autour de 18 h 00 après sa deuxième séance de négociations de la journée avec le syndicat.
Max Scherzer et Andrew Miller sont à la tête de la délégation de joueurs du Baseball majeur en cette dernière journée de négociations pour mettre fin au lock-out avant la date limite fixée par les propriétaires pour sauver le début de la saison régulière, le 31 mars, et tenir un calendrier complet de 162 matchs.
Les deux parties se sont retrouvées au stade Roger Dean à 10 h, lundi, trois heures plus tôt que d'habitude. Il s'agit de la huitième journée consécutive de négociations au centre d'entraînement printanier des Marlins de Miami et des Cardinals de Saint-Louis.
Le commissaire adjoint des Ligues majeures Dan Halem et le vice-président aux opérations Morgan Sword ont rencontré le syndicat des joueurs tout au long de la journée. Un peu après 22 h 00, ils ont rejoint les représentants de la MLBPA pour une septième session de travail en 12 heures.
Le lock-out en était à son 89e jour. Aucune heure exacte n'a été fixée pour terminer cette ronde de négociations, ce qui permet de croire qu'elles pourraient se poursuivre tard si les deux parties voient un accord à portée de main.
Les deux camps étaient encore éloignés, mais la pression augmente. Les joueurs perdraient 20,5 millions $ en salaires pour chaque journée de la saison perdue, selon une étude de l'Associated Press, et les 30 équipes perdraient des sommes importantes plus difficiles à évaluer.
La journée de lundi a été choisie comme date limite parce que le commissaire Rob Manfred a évalué qu'au moins 28 jours d'entraînement sont nécessaires avant le début de la saison. Le syndicat n'a pas dit s'il était d'accord avec cette évaluation, et le baseball a déjà raccourci la durée des camps d'entraînement à aussi peu que trois semaines dans le passé.
La MLBPA n'a pas indiqué si elle était d'accord avec cette date butoir alors que les camps d'entraînement ont déjà été raccourcis par le passé.
Lundi, les émotions ont toutefois commencé à s'exprimer alors que le joueur étoile des Philies de Philadelphie, Bryce Harper, a publié une photo sur son compte Instagram avec le message: « Giants de Yomiuri êtes-vous intéressés? J'ai du temps libre. »
De son côté, le lanceur des Yankees de New York Jameson Taillon, qui a participé aux négociations la semaine dernière, a écrit sur Twitter: « Les joueurs ont l'habitude de leurs "menaces". Les actions des propriétaires montrent clairement depuis le début qu'ils ont fixé un nombre de matchs selon lequel ils font des profits. Ils ne veulent pas qu'on joue. C'est triste de savoir que ce sont ces personnes qui gèrent et déterminent l'avenir de notre merveilleux sport ».
Le neuvième conflit de travail au baseball, le premier depuis 1995, a commencé le 2 décembre. Les matchs préparatoires avant la saison devaient commencer samedi et ont déjà été annulés jusqu'au 7 mars.
Les joueurs et les propriétaires ne se sont pas rencontrés directement dimanche.
Halem a discuté au téléphone avec le négociateur nommé par l'Association des joueurs Bruce Meyer dimanche matin, et lui a demandé une rencontre en tête-à-tête plutôt qu'une réunion de groupe.
Ç'a donné le coup d'envoi à une série de quatre petites rencontres servant au syndicat et aux Ligues majeures à comprendre les compromis qui doivent être faits de part et d'autre afin d'en arriver à un terrain d'entente. Les négociations avaient commencé au printemps 2021, et ont entraîné le premier arrêt de travail depuis 1995.
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Plusieurs enjeux sont loin d'être réglés entre les deux parties. Parmi ceux qui irritent le plus se trouve la taxe de luxe et son taux, la taille des bonus octroyés aux joueurs avant qu'ils puissent tester le marché des joueurs autonomes, le salaire minimum, l'accessibilité à l'arbitrage salarial et la volonté du syndicat des joueurs de revoir la formule de calcul de la redistribution des revenus des Ligues majeures.
Les Ligues majeures n'ont jamais été aussi près de devoir annuler des matchs de saison régulière en raison d'un conflit de travail depuis le 30 août 2002. Le syndicat devait déclencher une grève à 15 h 20 cette journée-là, mais 25 heures consécutives de négociations et de rencontres avaient culminé avec une entente à 11 h 45.
Les pourparlers n'avaient pas été aussi soutenus jusqu'ici cette année, mais ceux-ci se sont intensifiés depuis qu'ils se sont déplacés de New York à la Floride, la semaine dernière.
Les Ligues majeures offrent de hausser le plafond de la taxe de luxe à 214 millions $US par rapport à celui de 210 millions $ la saison dernière, et de le faire passer à 220 millions $ d'ici 2026. Les équipes veulent aussi que la taxe soit plus salée, ce qui pourrait avoir le même effet qu'un plafond salarial selon le syndicat des joueurs.
Les joueurs veulent que le plafond soit établi à 245 millions $ cette saison, et qu'il passe à 273 millions $ d'ici l'arrivée à échéance de la convention collective.