PHOENIX - Personne dans les majeures ne connaît une meilleure saison que Paul Goldschmidt.

Il mène les deux ligues au chapitre de la moyenne au bâton (,356) et du taux de présence sur les sentiers (,474). Il est au sommet ou près de celui-ci dans chacune des catégories offensives. Il est probablement le meilleur joueur de premier but défensif dans la Ligue également.

Pourtant, l'attention nationale, comme celle que l'on réserve au cogneur des Nationals de Washington Bryce Harper, échappe à celui surnommé « e premier but de l'Amérique » par ses coéquipiers.

Bien sûr, Goldschmidt étant Goldschmidt, il dit « ne pas pouvoir s'en soucier moins ».

« Peut-être que ce n'est pas le bon choix de mots, mais ce n'est pas quelque chose qui m'ennuie », a-t-il déclaré au cours d'une entrevue avec l'Associated Press. Il dit ne pas y porter attention peu importe s'il fait bien ou non.

Pour l'instant, le moins qu'on puisse dire, c'est que Goldschmidt connaît une bonne saison.

Avant les matchs de lundi, il totalisait 19 circuits, dont plusieurs dans des situations critiques, et il était à égalité au deuxième rang pour le nombre de points produits avec 57 et pour la moyenne de puissance (,656).

Il menait les majeures au chapitre des buts sur balles avec 55, dont 16 étaient intentionnels - un sommet dans la Ligue. Il a aussi volé 12 buts.

Selon ses dires, il ne passe plus de temps qu'il n'en faut à analyser les lanceurs adverses.

« Pendant la majorité de ta vie, jusque dans les majeures, tu n'as pas accès aux vidéos ou aux rapports, a-t-il expliqué. Ce serait trop facile d'essayer d'utiliser ces données et de se retrouver à trop penser dans la boîte du frappeur. Je fais quelques recherches, mais je n'essaie que de voir la balle et de la frapper. J'essaie de la voir sortir de sa main et j'attends un tir en plein coeur du marbre avant de m'élancer. »

La même philosophie s'applique aux statistiques. Il jure ne jamais les regarder même si elles sont facilement accessibles au stade.

« Je prends la décision de ne pas regarder les statistiques, a-t-il déclaré. Les statistiques démontrent ce qui s'est produit dans le passé. Elles n'auront aucune influence sur ce qui se produira dans l'avenir. »

La loi de la moyenne s'occupe cependant d'indiquer que de bonnes choses surviennent lorsque Goldschmidt se présente au bâton. Ses coéquipiers le savent.

Lorsqu'il a frappé un circuit et effectué deux plongeons en défensive dans une victoire face aux Angels de Los Angeles, il y a peu de temps, le lanceur Chase Anderson a seulement dit: « Goldy fait des choses en or. »

Ses circuits peuvent ressembler à ceux de Giancarlo Stanton, mais il n'est pas seulement un frappeur de puissance.

Il frappe dans tous les champs, visiblement avec succès, et refuse de participer au concours de circuits du match des étoiles.

« J'essaie seulement de frapper », a-t-il conclu.