MONTRÉAL - Pour les Rays de Tampa Bay, le projet de villes-soeurs avec Montréal est toujours la priorité, a affirmé leur président, Stuart Sternberg.

Dans un entretien accordé au Tampa Bay Times mardi, Sternberg a même indiqué que le projet conjoint avec Montréal était « l'unique option pour lui ».

Lundi, le promoteur immobilier Devimco a dévoilé ses plans de développement pour le bassin Peel. Les esquisses présentées, qui ne comprenaient pas de stade de baseball, ont soulevé plusieurs questions quant au projet, même si le président de Devimco, Serge Goulet, a assuré qu'il était toujours d'actualité.

« On n'est pas dans les détails (du projet du retour de la MLB) et ce n'est pas non plus notre rôle que de l'être. Nous savons qu'ils continuent d'avancer, a-t-il expliqué. Évidemment, la pandémie a aussi ralenti leur projet. »

Fidèle à son habitude dans ce dossier, le Groupe Baseball Montréal n'a pas commenté, ce qui a eu pour effet d'alimenter les rumeurs sur la suite du projet. En juillet, Stephen Bronfman avait indiqué dans un courriel transmis à La Presse Canadienne que « malgré la pandémie qui a ralenti certains de nos travaux, nos équipes respectives progressent très bien dans l'analyse de tous les volets de ce projet passionnant ».

En coulisses, des gens près du dossier assurent que le projet va de l'avant, « mais à un rythme moins soutenu que ce qui était souhaité pour 2020 ».

De son côté, Sternberg, qui a refusé une demande d'entrevue de La Presse Canadienne mercredi, garde le cap. Après avoir affirmé en juillet que le projet était toujours d'actualité, il en a rajouté mardi.

Sternberg a indiqué au Times que les Rays ont fait « des progrès énormes » au cours des derniers mois à Montréal, spécifiquement au sujet de plans de stade et du plan d'affaires avec le groupe dirigé par Stephen Bronfman.

« Non seulement je suis très encouragé, mais je suis plus que satisfait de la façon dont le dossier progresse de ce côté », a déclaré le propriétaire des Rays, qui n'a pas l'intention de vendre l'équipe.

Il est toutefois moins enchanté de la façon dont le dossier progresse du côté de St. Petersburg et Tampa, mais Sternberg n'en démord pas : il est convaincu que les politiciens locaux et la communauté d'affaires de la région finiront par comprendre le bien-fondé de son projet conjoint avec Montréal. Il rappelle toutefois que le temps presse, le bail le liant au Tropicana Field venant à échéance en 2027.

« On s'approche de 2028 et on n'obtiendra pas un nouveau stade en claquant des doigts. [...] Je crois que nous avons un plan qui fait énormément de sens. Du moins, il en fait pour moi, et nous allons tenter de le mener à terme. »

C'est de toute façon le seul plan en branle au sein de son organisation.

« Je verrai quelle sera la prochaine étape (si le projet échoue), a-t-il dit au Times. Mais il n'y a pas de plan B pour l'instant. »