Nouvel accroc entre Donald Trump et le milieu sportif : Sean Doolittle a décliné une invitation à célébrer à la Maison-Blanche une victoire historique de son club, les Nationals de Washington, en Série mondiale à cause de la « rhétorique clivante » du président républicain.

Comme la vedette de soccer Megan Rapinoe, Sean Doolittle a fait savoir dans un entretien au Washington Post, publié samedi, qu'il n'irait pas lundi à la présidence, où son équipe est conviée pour fêter sa première victoire en MLB.

« Je ne suis pas d'accord avec (le président) sur de nombreuses choses, en terme de politique, mais ma décision est surtout motivée par sa rhétorique clivante dans notre pays et le fait qu'il soutient les théories du complot », a-t-il expliqué.

« J'aimerais beaucoup vivre ce moment avec mes coéquipiers, mais je ne peux pas y aller », a ajouté le lanceur de relève, en soulignant son attachement à la lutte pour les droits des migrants, des Noirs, des homosexuels ou encore des handicapés.

« Je veux montrer mon soutien » à ces communautés, a-t-il encore dit.

D'après le quotidien de Washington, d'autres membres de l'équipe, qui doivent parader samedi dans les rues de la capitale des États-Unis, pourraient lui emboîter le pas.

Donald Trump et son épouse Melania avaient été hués par des spectateurs lors d'un des derniers matchs de la compétition à Washington. 

Les sportifs ayant accompli des exploits sont traditionnellement conviés à la Maison-Blanche mais depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, plusieurs ont décliné l'invitation.

L'attaquante de l'équipe féminine américaine de football Megan Rapinoe, qui revendique son homosexualité et son engagement à gauche politiquement, avait fait savoir avant même la victoire de son équipe en Coupe du monde qu'elle n'irait pas « à la pu... de Maison-Blanche ».

« Megan ne devrait jamais manquer de respect à notre pays, à la Maison-Blanche et à notre drapeau », avait rétorqué son locataire.

Donald Trump s'est également opposé au joueur de football américain Colin Kaepernick devenu en 2016 la figure de proue d'un mouvement de protestations contre les violences policières, en posant un genou à terre lors de l'hymne américain.