Le propriétaire des Rays de Tampa Bay, Stuart Sternberg, a-t-il menti aux actionnaires minoritaires du clubs au sujet de ses négociations avec Stephen Bronfman et le Groupe Baseball Montréal? C'est ce que certains d'entre eux prétendent dans une poursuite déposée dans un tribunal de Floride, samedi.

Selon ce que rapporte le Tampa Bay Times, ce groupe d'actionnaires minoritaires prétend que Sternberg s'est livré « a d'incessantes manigances » pour prendre le contrôle de l'équipe et aurait secrètement commencé à négocier une vente partielle de l'équipe aux investisseurs montréalais dès 2014, des années avant que ces négociations ne soient publiquement divulguées.

La poursuite, déposée dans le comté de Pinellas, accuse Sternberg d'avoir privé les actionnaires minoritaires de profits, tandis que l'équipe exigeait d'eux qu'ils paient les impôts sur les revenus à venir.

Cette tactique aurait forcé quelques-uns de ces actionnaires à vendre leurs actions à Sternberg à une fraction de leur valeur. En janvier 2020, Sternberg a transféré « l'entièreté du club de baseball et de la franchise » vers une nouvelle compagnie sous son seul contrôle, sans en informer ses partenaires, lit-on dans la poursuite.

La poursuite a été déposée par Robert Kleinert, Gary Markel, Stephen M. Waters et une fiducie portant son nom, ainsi que la MacDougald Family Limited Partnership. Collectivement, ils ne possèdent qu'un peu moins de 10% des Rays. Sternberg détenait 49% du club en 2004, mais sa participation était passée à 85% en 2020, prétendent les plaignants.

Sternberg n'a pas pu être rejoint par le Times. Le Groupe Baseball Montréal n'avait pas répondu aux demandes d'entrevues de La Presse Canadienne au moment de publier ce texte.

Élément peut-être plus important de cette poursuite sont les négociations alléguées avec Bronfman et son groupe, qui auraient été amorcées en 2014. Sternberg a toujours prétendu qu'elles ne l'avaient été qu'en 2017.

En 2019, l'ex-procureur de la ville de St. Petersburg John Wolfe avait déclaré que selon le moment où les négociations entre Sternberg et le Groupe Baseball Montréal se sont amorcées, elles pourraient avoir contrevenu au contrat entre l'équipe et la ville. Les allégations contenues dans cette nouvelle poursuite pourraient de nouveau soulever cette question, souligne le Tampa Bay Times.

Les plaignants demandent un procès devant jury, qu'un administrateur judiciaire révise les finances de l'équipe, des dommages de plus 30 000 $ US, et que la compagnie de Sternberg n'agisse plus à titre de commanditée de l'équipe.