BOSTON - Le frappeur désigné des Red Sox de Boston David Ortiz, qui a aidé la franchise à conjurer le mauvais sort dont elle était affublée en plus de conspuer les terroristes qui ont attaqué la ville de Boston, a déclaré vouloir jouer une dernière saison avant de se retirer.

Le cogneur de puissance dominicain en a fait l'annonce dans une vidéo mise en ligne sur « The Players Tribune » mercredi, jour de son 40e anniversaire.

« La vie est composée de différents chapitres et je crois être prêt à explorer le prochain, a-t-il dit à ses partisans. J'aurais aimé pouvoir jouer encore 40 ans, mais ça ne fonctionne pas de cette façon. Après la prochaine année, le temps sera venu, alors apprécions cette saison. »

Ortiz a mené les Red Sox à trois titres de la Série mondiale. Il est devenu le visage des Red Sox, étant l'étincelle qui a transformé la franchise tourmentée en une brute de gros marché.

Déjà un enfant chéri de Boston en raison de ses exploits sur le terrain, Ortiz s'est élevé au rang de héros après les attentats du Marathon de Boston, en 2013, qui ont tué trois personnes en plus d'en blesser des centaines d'autres. Prenant le micro avant le premier match suivant des Red Sox, Ortiz avait déclaré: « C'est notre (censuré) de ville, et personne ne va nous dire comment vivre notre liberté ».

Ortiz a maintenu une moyenne de ,688 en Série mondiale cette année-là contre les Cardinals de St. Louis, étant nommé joueur par excellence de la finale. Mais sa plus grande contribution sur le terrain est survenue en 2004, quand l'équipe a mis fin à sa disette de 86 ans.

« Big Papi », comme l'ont surnommé ses coéquipiers et ses partisans de Boston, a donné la victoire en prolongation lors des matchs no 4 et 5 de la série de championnat de l'Américaine, face aux Yankees de New York, alors que les Red Sox sont devenus la première équipe du Baseball majeur à combler un déficit de 0-3. Ils ont ensuite balayé les Cardinals pour remporter la Série mondiale pour la première fois depuis 1918.

« Il a procuré tellement d'occasions de se réjouir à nos partisans, a dit Tom Brady, le quart des Patriots. J'ai beaucoup de respect pour lui et sur la façon dont il a exercé un grand leadership sur son équipe. Il a été un grand exemple. »

Ortiz est demeuré pour deux titres de plus. Il était d'ailleurs le seul représentant de l'édition 2004 toujours présent en 2013, alors qu'il avait obtenu 11 coups sûrs dans les cinq premiers matchs, avant que les Cards ne lui donnent quatre buts sur balles dans le match no 6.

Après six campagnes marquées par une production en dents de scie avec les Twins du Minnesota, qui l'ont libéré après la saison 2002, Ortiz s'est amené à Boston à titre d'inconnu devant partager le travail au premier coussin, mais s'est trouvé une niche comme frappeur désigné et est devenu l'un des meilleurs frappeurs de puissance de l'histoire du baseball.

Il amorcera sa dernière campagne en ayant maintenu une moyenne de ,284/,378/,547 grâce à ses 2303 coups sûrs, dont 584 doubles, et en ayant produit 1641 points. En 82 matchs éliminatoires, dont neuf avec les Twins, il a frappé pour ,295/,409/,553 avec 17 circuits et 60 points produits.

Ses 445 circuits dans l'uniforme des Red Sox le placent au troisième rang de l'histoire de la franchise, derrière les 521 de Ted Williams et les 452 de Carl Yastrzemski. Il vient au 27e rang de l'histoire des Majeures avec 503 circuits, un derrière Eddie Murray.

« Il est difficile de décrire adéquatement ce qu'a représenté David Ortiz pour les Red Sox, a indiqué le propriétaire John Henry par communiqué. Pour ceux d'entre nous qui ont eu l'honneur de le connaître au cours de toutes ces années, il a été tout ce dont vous espérez d'un homme qui est le visage de votre franchise. »

Les 447 circuits qu'il a frappés comme frappeur désigné lui confèrent le plus haut total depuis que cette position a été introduite en 1973. Il a été nommé frappeur désigné de l'année sept fois, un record, surpassant les cinq titres récoltés par Edgar Martinez, dont le trophée porte son nom.

« Il est l'un des plus grands joueurs de l'histoire et l'un de ses plus grands champions. Il a été là pour Boston dans les bons et les moins bons moments, a déclaré le président de l'équipe, Sam Kennedy. Il a été un pilier de notre équipe et un pilier pour cette ville. Nous avons hâte de voir ses longues balles et de le voir pointer le ciel à son arrivée au marbre au cours de cette dernière saison. »