Les Astros de Houston ne sont pas invincibles, même après avoir réuni une incroyable rotation de lanceurs.

Les Astros ont acquis le lanceur étoile Zack Greinke des Diamonbacks de l'Arizona à la date limite des transferts mercredi, le greffant à un personnel de lanceurs qui comprend déjà Justin Verlander et Gerrit Cole. Puis, comme pour pavoiser, ils ont signé un match sans coup sûr contre les Mariners de Seattle, samedi – avec Aaron Sanchez, une autre nouvelle addition, qui a lancé pendant six manches.

L'histoire récente nous apprend néanmoins que rien n'est jamais assuré en séries éliminatoires au baseball, même avec un trio de lanceurs étoiles. Voici un aperçu des meilleures rotations et des résultats obtenus en éliminatoires.

Les Braves d'Atlanta (1995-99) : le trio formé de Greg Maddux, Tom Glavine et John Smoltz à Atlanta a uni ses forces avant l'adoption du format actuel des éliminatoires et il est demeuré ensemble jusqu'au début des années 2000. Mais il a probablement connu ses meilleurs moments au milieu des années 1990, quand les Braves ont remporté trois championnats de la Ligue nationale et une Série mondiale en cinq ans. Maddux a gagné le trophée Cy Young en 1995, Smoltz en 1996 et Glavine en 1998.

Les Athletics d'Oakland (2001-03) : les A's ont remporté 301 matchs en trois ans avec notamment Tim Hudson, Mark Mulder et Barry Zito au monticule, mais ils n'ont jamais remporté de séries éliminatoires avec ce groupe.

Les Cubs de Chicago (2003) : les Cubs semblaient en voie de connaître de nombreux succès lorsqu'ils ont amorcé les éliminatoires avec Kerry Wood, Mark Prior et Carlos Zambrano, tous âgés de 26 ans ou moins. Mais leur parcours en séries a tourné court à Wrigley Field en Série de championnat de la Ligue nationale, et Prior et Wood n'ont pu demeurer en santé par la suite.

Les Astros de Houston (2005) : leur première présence en Série mondiale s'est matérialisée en 2005, vers la fin d'une période fructueuse de neuf ans de l'équipe. Les Astros comptaient alors sur Roger Clemens (1,87), Andy Pettitte (2,39) et Roy Oswalt lors de cette saison où l'équipe a été couronnée championne de la Ligue nationale.

Les Phillies de Philadelphie (2011) : l'exceptionnelle rotation des Phillies a largement répondu aux attentes lorsque les Phillies ont connu une saison de 102 victoires. Roy Halladay, Cliff Lee et Cole Hamels ont tous terminé parmi les cinq premiers au scrutin du trophée Cy Young dans de la Ligue nationale, et Oswalt et Vance Worley (11-3, 3.01) ont également apporté leur contribution. La défaite contre les Cardinals en série de sections a toutefois prouvé une fois de plus cet adage selon lequel tout peut arriver lors d'une courte série.

Les Tigers de Detroit (2014) : après l'acquisition de David Price à la date limite des transferts, les Tigers misaient dans leur rotation sur les trois précédents vainqueurs du trophée Cy Young dans la Ligue américaine – Max Scherzer, Price et Verlander. Ils alignaient également un futur vainqueur du Cy Young en Rick Porcello et le détenteur de la meilleure moyenne de points mérités l'année précédente en Anibal Sanchez. Malgré tout, les Tigers ont remporté de peine et de misère le championnat de la section Centrale de la Ligue américaine et ont été balayés en série de sections par les Orioles.

Les Nationals de Washington (2017) : Selon le site Baseball-Reference.com, seulement deux équipes au cours des 90 dernières années ont vu trois de leurs lanceurs accumuler au moins 6,0 à la statistique WAR (victoires au-dessus de la moyenne) : les Phillies de 2011 et cette édition des Nationals. Scherzer a remporté le Cy Young, Stephen Strasburg terminant troisième et Gio Gonzalez sixième. Mais les Nationals n'ont toujours pas remporté une série éliminatoire.