MINNEAPOLIS - Pendant plus de deux décennies, Paul Molitor s'est débattu comme un diable dans l'eau bénite lors de chacune de ses présences au bâton afin d'accéder au Temple de la renommée du baseball majeur.

Son instinct fut l'un de ses rares traits de caractère qui lui ont permis de faire son ascension dans les rangs mineurs en une seule saison, amassant en cours de route plus de 3300 coups sûrs et constituant toujours une menace en attaque même à l'âge de 40 ans.

Il est devenu mardi le gérant des Twins du Minnesota, l'équipe de son enfance. L'un de ses principaux défis sera de trouver une façon de transmettre ce qui lui a permis de devenir l'un des frappeurs les plus menaçants de sa génération aux jeunes joueurs de l'organisation - même si la majorité d'entre eux ne pourront jamais accomplir ce qu'il a fait.

« Nous en avons entendu parler, des gérants qui étaient jadis des joueurs étoiles, et du fait qu'ils n'avaient pas la patience nécessaire pour diriger des joueurs qui n'ont pas la même aisance qu'eux, a dit Molitor mardi lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a été présenté en tant que gérant des Twins. Ils ne peuvent faire ce que j'ai fait, et ils ne peuvent le faire de la même façon. Après (16) ans, j'ai une bien meilleure perspective qu'auparavant. Je suis conscient, néanmoins, que ce sport est très difficile. »

Molitor a accroché son gant en 1988, et il a agi depuis ce temps à titre d'instructeur à différents niveaux au sein de l'organisation des Twins. Il a aussi été l'instructeur des frappeurs des Mariners de Seattle pendant un an, et fut l'adjoint de Ron Gardenhire l'an dernier chez les Twins.

Il est du même coup devenu le 63e membre du Temple de la renommée du Baseball majeur à devenir gérant, selon STATS. Trente-quatre d'entre eux ont complété leur parcours de gérant avec des fiches perdantes, dont Ed Walsh et Honus Wagner, qui n'ont occupé ces fonctions que pendant huit matchs au total dans les Ligues majeures.