Pour la première fois, les dirigeants du Canadien, de l'Impact, du Grand Prix de F1 du Canada et des Internationaux de tennis du Canada étaient réunis mercredi pour parler du rayonnement de Montréal dans le monde, via le sport. Sans contredit, le sport donne une formidable vitrine à la ville.

Tous le disent, la visibilité donnée par les athlètes et le sport est précieuse, mais il ne faut pas s'arrêter là…

« Montréal est une ville de sports, mais si on peut l'améliorer, tant mieux », note le promoteur du GP du Canada, François Dumontier.

« Est-ce qu'on peut en avoir plus? Je pense que c'est oui », estime pour sa part le propriétaire du Canadien Geoff Molson.

Est-ce que cet apport supplémentaire de sport doit passer par une équipe de baseball professionnel? Geoff Molson estime qu'il y a de la place pour le baseball, même s'il refuse de s'investir dans l'aventure.

« Je reconnais que c'est difficile de gérer une équipe. Je n'ai pas la réponse. Il y avait de la place quand les Expos étaient là. Ça vaut la peine de faire une étude et prendre une décision au bon moment. »

Les quatre intervenants ont néanmoins limité leurs commentaires sur le sujet.

 « On est très prudents parce qu'on n'y connait rien, en tout cas moi je l'ignore. J'ai l'impression que ça prend beaucoup de sous », indique Eugène Lapierre, le directeur du tournoi de la Coupe Rogers à Montréal.

Spectateur intéressé, l'ancien membre du conseil d'administration des Expos, Jacques Ménard, s'interroge sur la capacité de Montréal de faire vivre une autre équipe.

« Toute activité professionnelle de sport se limite à une réalité. C'est qu'il y a une limite au capital loisir d’une ville donnée et au budget publicitaire qu'un milieu corporatif peut générer. Cette enveloppe-là, je pense qu’elle est fermée, à moins que le PIB de cette communauté augmente. »

Bref, c’est donc difficile d'amener un autre produit sans nuire à un autre compétiteur direct, comme l'Impact de Montréal.

« Le Conference Board a dit que quatre équipes professionnelles peuvent subsister, mais les quatre doivent être bien appuyées. Si ça peut bien se faire, moi je ne suis pas contre le retour des Expos », affirme le propriétaire de l’Impact Joey Saputo.