Dans quelques heures, nous connaîtrons le choix final des quelque 600 journalistes de la BBWAA (Baseball Writers Association of America) quant aux prochains membres élus au Panthéon du baseball.

Cette année, 36 noms figuraient sur le bulletin de vote et chaque journaliste a le privilège d’un maximum de 10 votes.

Voici la liste des joueurs admissibles :

Première année sur le bulletin de vote

1. Moises Alou

2. Armando Benitez

3. Sean Casey

4. Ray Durham

5. Éric Gagné

6. Tom Glavine

7. Luis Gonzalez

8. Jacque Jones

9. Todd Jones

10. Jeff Kent

11. Paul Lo Duca

12. Greg Maddux

13. Mike Mussina

14. Hideo Nomo

15. Kenny Rogers

16. Richie Sexson

17. J.T. Snow

18. Frank Thomas

19. Mike Timlin

Deuxième année sur le bulletin de vote

1. Craig Biggio

2. Barry Bonds

3. Roger Clemens

4. Mike Piazza

5. Curt Schilling

6. Sammy Sosa

Plus de deux ans sur le bulletin de vote

1. Rafael Palmeiro (4)

2. Larry Walker (4)

3. Jeff Bagwell (4)

4. Edgar Martinez (5)

5. Fred McGriff (5)

6. Mark McGwire (8)

7. Tim Raines (7)

8. Lee Smith (12)

9. Alan Trammell (13)

10. Don Mattingly (14)

11. Jack Morris (15)

C’est loin d’être évident et chacun vote en proportion avec ses propres principes. Si l’on se fie aux dernières années, les joueurs qui ont évolué durant la période des stéroïdes se font bouder. J’accepte leur choix, mais qu’ils ne se mettent pas la tête dans le sable non plus en pensant que ceux qui ont joué avant eux étaient blancs comme neige.

Je joue le jeu. Si j’avais l’immense privilège de voter, voici de quoi aurait l’air mon bulletin de vote. Sachez que l’ordre n’a pas d’importance. C’est le nombre de votes au total pour le joueur qui compte. Pour être intronisé, un joueur doit réussir à obtenir au moins 75 % des votes. Pour qu’un joueur puisse rester sur le bulletin de vote, il doit obtenir au moins 5 % des votes pour un maximum de 15 ans. C’est donc la dernière année d‘admissibilité pour le lanceur Jack Morris.

Greg Maddux : Le meilleur lanceur au monde avec quatre lancers ordinaires, mais une précision comme personne d’autre en plus d‘une capacité à détecter la faille du frappeur en un clin d’œil. Il compte 355 victoires et une séquence de 17 saisons avec 15 victoires! Allô!

Tom Glavine : Le meilleur lanceur gaucher avec une balle rapide de 87 m/h. Il compte 22 saisons et plus de 300 victoires. Que dire de plus?

Tim Raines : Si Raines avait joué dans le baseball d’aujourd’hui alors que tous les matchs sont diffusés à la télévision et qu‘on a accès aux reprises sur Internet, il serait déjà au Temple. Si les joueurs et gérants des années 80 et 90 pouvaient voter, il serait déjà au Temple. Certainement un des joueurs les plus excitants de son époque.



Craig Biggio : Un joueur étoile comme receveur et un joueur étoile comme deuxième-but, lui qui a terminé sa carrière comme voltigeur. Il est vraiment le joueur le plus complet de tous les joueurs sur le bulletin de vote en combinant son excellence en défensive, son excellente vitesse (414 buts volés), frappe pour la moyenne et pour sa puissance en 20 ans de carrière.

Jeff Bagwell : Puissance, puissance et quel œil au bâton. Avec Barry Bonds, possiblement le frappeur le plus redoutable durant une bonne dizaine d’années. Il cumule 449 coups de circuit et une moyenne de présence sur les buts supérieure à .400 en 15 saisons, toutes avec les Astros.

Mike Piazza : J’ai eu le grand honneur de jouer avec lui dans les rangs mineurs avec les Dodgers. En pensant à nos premières années dans le baseball professionnel, bien malin celui qui aurait prédit une telle carrière à ce sympathique gars de la Pennsylvanie. Tout ce qu’il a fait est de devenir le meilleur receveur offensif de tous les temps.



Lee Smith : 478 sauvetages, 3e dans l’histoire en 18 ans de carrière. J’admire le fait qu’il a été en mesure d’être un releveur numéro 1 efficace pendant une aussi longue période. Pour moi, la constance du joueur est un élément clé pour qu’il obtienne mon vote et Smith cadre parfaitement à cette philosophie.

Jack Morris : Parlant de constance, 254 victoires en carrières en 18 saisons. Seulement trois saisons avec une fiche inférieure à .500. Il a connu beaucoup de succès en séries en remportant entre autres trois titres de la Série mondiale(84–91-92).

Larry Walker : J’ai toujours été un grand partisan de Walker. Il paraissait un peu délinquant aux yeux de certains, mais était pourtant un des meilleurs coéquipiers que j’ai eu le plaisir de côtoyer. Il a remporté le championnat des frappeurs de la Nationale trois fois et gagné le gant d’or à sept reprises. Un athlète exceptionnel.

Roger Clemens : J’utilise mon dernier vote pour Roger Clemens. Ses statistiques en carrière sont tout simplement phénoménales. Il a dominé sa position. Il n’a peut-être pas été blanc comme neige, mais 4672 retraits sur des prises en 24 saisons dans le baseball majeur démontrent une constance et une domination. Il a joué à une époque où l’industrie permettait des choses qu’elle ne permet plus aujourd’hui.

Nous saurons dans quelques heures les choix finaux. Je souhaite sincèrement que Tim Raines puisse être élu. Non seulement il le mérite, mais en plus, c’est à Montréal avec les Expos qu’il a connu ses meilleurs moments!