TORONTO (PC) - Les Blue Jays de Toronto recevront la visite des anciens Expos, les Nationals de Washington, à compter de vendredi, mais cette série ne donnera pas lieu à de grandes réunions de supporteurs.

Les dirigeants de l'équipe ont dit qu'ils n'avaient pas eu de demandes spéciales pour des billets de la part d'anciens supporteurs des Expos. Un seul ancien employé a demandé d'assister au match et un seul membre de la presse montréalaise a obtenu son accréditation pour les matches.

Il semble bien que personne ne se préoccupe plus de leur ancienne flamme.

"Malheureusement, il ne s'agit plus des Expos, a dit le président des Jays Paul Godfrey. On ne peut prétendre qu'il s'agit toujours des Expos."

Les véritables supporteurs des Expos se sentent toujours trahis par les dirigeants du baseball majeur et on peut le comprendre.

On se demande bien pourquoi les Montréalais se déplaceraient pour voir à l'oeuvre les Nationals, qui ont reçu l'appui du baseball majeur qui a injecté de l'argent dans l'équipe ce qui s'est traduit par l'ajout de joueurs autonomes au cours de la saison morte, ce que le baseball ne faisait pas auparavant. Les Nationals ont présentement une fiche de 23-18 après leur victoire de jeudi contre les Brewers de Milwaukee.

Même si l'équipe a déménagé à Washington, les Nationals demeurent pour l'instant les rivaux naturels des Blue Jays dans l'esprit du baseball majeur. La rivalité Washington-Orioles de Baltimore serait plus naturelle, mais il était trop tard pour modifier les calendriers.

Cela changera la saison prochaine quand les Blue Jays devraient hériter des Braves d'Atlanta et des Phillies de Philadelphie comme rivaux dans le calendrier inter-ligues. Les Jays connaissent bien ces équipes qu'ils ont battues tour à tour en Série mondiale de 1992 et 1993.

"C'est difficile d'imaginer qu'une série Toronto-Washington représente une rivalité, a dit Godfrey. Si on parle d'Atlanta et de Philadelphie, nos anciens rivaux en Série mondiale, cela peut raviver certains souvenirs. C'est très étrange."

En fait, si on y regarde de près, on voit que les Jays n'ont pas de rivaux naturels, qu'on se base sur des données géographiques ou historiques.

Cette histoire de rivaux naturels avait été inventée pour faire la promotion de séries entre les Mets et les Yankees de New York, les Cubs et les White Sox de Chicago, les Angels et les Dodgers de Los Angeles.

Les autres rivalités dont on peut parler sont l'affaire d'Oakland et San Francisco, puis de Houston et Texas et Tampa Bay et la Floride.

"Une fois qu'on a retiré le nom de Montréal de l'uniforme, le rival le plus près pour les Jays serait Buffalo, a dit Godfrey. Il n'y a pas de vraie rivalité.

Vendredi, le gaucher Ted Lilly (1-4) sera au monticule pour les Jays (21-20) face à Claudio Vargas (0-1).

Les Jays seront sans les services du joueur de troisième but Corey Koskie, qui s'est fracturé un pouce jeudi lors de la défaite de 4-0 contre les Twins du Minnesota.