Trois décennies après avoir été victime de collusion, Andre Dawson a mis sa rancoeur de côté et a voté en faveur de l'intronisation de Bud Selig au Temple de la renommée du baseball.

« Pour moi, c'était logique », a expliqué le voltigeur membre du Temple de la renommée, lundi.

« Je vote selon le portrait global, a ajouté Dawson. Ce qu'il a accompli comme commissaire, quand vous pensez à un gars de sa stature, vous ne pouvez vraiment rien faire parfaitement. »

Dawson, qui a été intronisé en 2010, a fait partie des victimes quand les propriétaires ont conspiré contre les joueurs autonomes à la suite des saisons 1985, 1986 et 1987, ce qui a mené à un règlement de 280 millions $ entre le Baseball majeur et l'Association des joueurs.

Il a subi une baisse de salaire d'un million après la saison 1986 lorsqu'il a quitté les Expos de Montréal pour se joindre aux Cubs de Chicago. Son agent a offert carte blanche aux Cubs et le directeur général Dallas Green lui avait offert 500 000$ en salaire et 200 000$ en bonis, ce que Dawson a empoché alors qu'il a remporté le titre de joueur le plus utile dans la Ligue nationale en 1987.

Selig était le directeur de la politique du travail lorsqu'on a démontré que les propriétaires avaient conspiré contre les joueurs autonomes. Malgré le tort causé à l'époque, Dawson a inscrit le nom de Selig sur son bulletin de vote.

« Je crois en la justice. Ce qui est juste est juste, a commenté Dawson. Il n'y a aucun doute dans mon esprit qu'il doit être au Temple de la renommée. »

Boitant en raison d'une fracture au tibia, Selig a pris part à une conférence de presse, lundi, en compagnie du directeur général des Braves d'Atlanta, John Schuerholz, qui a aussi été élu au Temple dimanche.

Schuerholz était un choix unanime et le nom de Selig est apparu sur 15 des 16 bulletins de vote d'un comité qui inclut six membres du Temple de la renommée: Dawson, Roberto Alomar, Dennis Eckersley, Ozzie Smith, Don Sutton et Frank Thomas. Il y avait également six dirigeants, le gérant Bobby Cox et trois membres des médias.

Selig ne s'inquiétait pas que son rôle dans cette histoire de collusion ait un impact sur son total de votes.

« Est-ce que je croyais que ça pouvait m'empêcher d'entrer au Temple? Je ne sais pas, a indiqué Selig, dimanche. Je n'étais pas commissaire durant cette époque. C'était bien avant. »