Bruce Bochy fut-il trop patient dans le match sans point ni coup sûr de Tim Lincecum ?

Le lanceur droitier a effectué pas moins de 148 tirs pour signer cet exploit

S’il faut se poser une question dans le fait de perdre de vue un exploit individuel au détriment de celui d’une équipe, il faut se poser des questions sur la décision du gérant Bruce Bochy, des Giants de San Francisco, dans le match sans point ni coup sûr réalisé par Tim Lincecum, samedi soir, au PETCO Park de San Diego.



En effet, lors de cette victoire de 9 à 0 des Giants de San Francisco sur les Padres de San Diego, il a laissé Tim Lincecum effectuer pas moins de 148 tirs durant cet exploit, alors que normalement lorsqu’un artilleur atteint le chiffre des 100 lancers, les gérants regardent de plus près pour réaliser un changement et souvent faire appel aux releveurs.

D’autant plus que Lincecum connaît une autre mauvaise saison, lui dont la fiche est actuellement de 5–9 avec une haute moyenne de 4,26 après 19 rencontres, ce qui n’est pas un reflet de son talent, lui qui en arrache depuis trois saisons.

En 2011, il avait présenté une fiche de 13–14, mais une moyenne de 2,74, alors que l’an dernier, sa fiche fut de 10–15 (record personnel de défaites) et sa moyenne de 5,18 en 33 matchs, fut la pire de toute sa carrière.

Lors de cette rencontre de samei, Lincecum a effectué 148 tirs, 52 balles et 96 prises, concédé quatre buts sur balles, enregistré 13 retraits au bâton, atteint un frappeur et effectué un mauvais lancer.

Surtout qu’après six manches, les Giants menaient 8–0 et le double gagnant du Trophée Cy Young de 2008 et 2009, totalisait déjà 103 tirs, mais il a réussi à convaincre Bochy de le laisser au monticule, ayant totalisé 11 tirs lors de la septième manche, portant son total à 114 lancers, lui qui a effectué 34 tirs lors de deux dernières manches.

Il ne faut pas oublier qu’avant cet exploit, Lincecum n’avait pas été très bon, lui dont la fiche était de 0–4 avec une moyenne de 4,33 lors de ses six départs effectués du 11 juin au 8 juillet (son équipe n’ayant marqué que 10 points lors des six matchs), lui dont le dernier gain remontait au 4 juin, 2 à 1, face aux Blue Jays de Toronto, dans un match inter-ligues.

Matt Cain, match parfait le 13 juin 2012, Tim Lincecum, match sans point ni coup sûr le 13 juillet 2013

Soulignons que l’an dernier, alors que Matt Cain avait lancé un match parfait, 10 à 0, face aux Astros de Houston, le 13 juin 2012, ce dernier avait totalisé 125 tirs, au AT&T Park, le plus haut total pour un match parfait de l’histoire du Baseball majeur.

Cette saison, c’était la 13e fois que Lincecum totalisait 100 tirs ou plus en 19 départs, lui qui avait réalisé un sommet de 114 dans l’actuelle campagne, lors d’un revers de 6–2 contre les Phillies de Philadelphie, le 7 mai dernier.

D’après STATS, le total de tirs de Lincecum est le 2e plus élevé pour un match sans point ni coup sûr depuis 1988, alors que le 25 juin 2010, Edwin Jackson, des Diamondbacks de l’Arizona avait totalisé 149 lancers, dans un gain de 1–0 contre les Rays de Tampa Bay, au Tropicana Field et dans lequel il avait émis huit buts sur balles et retiré seulement six frappeurs sur des prises.

Soulignons que Jackson, qui aura 30 ans le 9 septembre, a effectué ses débuts dans les majeures le jour de son anniversaire, le 9 septembre 2003 et il s’est promené beaucoup depuis son arrivée dans les majeures, endossant l’uniforme de huit formations différentes, les Dodgers de Los Angeles, les Devil Rays de Tampa, les Tigers de Detroit, les Diamondbacks de l’Arizona, les White Sox de Chicago, les Cardinals de St. Louis (avec qui il a gagné la série mondiale de 2011), les Nationals de Washington et actuellement les Cubs de Chicago, lui qui a un dossier de 6–10 avec une moyenne de 5,11 en 18 matchs cette année.

Sa fiche à vie est de 76–81 avec une moyenne de 4,45 en 252 matchs, dont 222 départs.

Souhaitons que ce long séjour au monticule qui s’est soldé par un exploit, ne vienne pas nuire à la carrière de Lincecum, qui a eu 29 ans le 15 juin dernier et qui ne lance pas bien depuis 2011.

Pour faire un peu d’humour, disons que la décision de Bochy de garder Lincecum au monticule pour la totalité de la rencontre était un peu tirée par les cheveux, surtout que l’artilleur a coupé ses longs cheveux lors des derniers mois !

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