VALENCIA, Venezuela - L'enlèvement de Wilson Ramos a pris fin après deux jours, quand des commandos de la police vénézuélienne l'ont secouru après un échange de tirs et ont arrêté quatre présumés ravisseurs.

Le receveur des Nationals s'est dit heureux et reconnaissant d'être en vie, disant que le dénouement lui a donné des frissons dans le dos, vendredi, quand les kidnappeurs et la police ont échangé des coups de feu d'artillerie lourde pendant une quinzaine de minutes, dans la région montagneuse où on le gardait prisonnier.

« Ç'a été très difficile pour moi et pour ma famille », a dit Ramos samedi en matinée, s'adressant aux médias dans une station de police de sa ville natale, Valencia.

En larmes, il a donné l'accolade au ministre de l'Intérieur et de la Justice, ainsi qu'à des policiers de la station.

On n'avait pas eu de nouvelles du joueur de 24 ans depuis son enlèvement dans un véhicule sport par des hommes armés près de son domicile de Valencia, mercredi soir.

Le ministre de l'Intérieur et de la Justice, Tareck El Aissami, a dit que les autorités ont mis la main au collet de quatre Vénézuéliens dans la vingtaine. La police a aussi arrêté une femme de 60 ans et un homme de 74 ans de la région concernée, dans l'État de Carabobo. Ils auraient fourni de la nourriture aux kidnappeurs.

El Aissami a toutefois ajouté que les forces de l'ordre sont encore à la recherche de quatre Colombiens qui se sont enfuis lors de l'intervention policière. Il n'a pas dit s'il y a eu des blessés lors de l'échange de coups de feu.

Ramos a dit que ses ravisseurs lui ont clairement fait savoir qu'ils suivaient ses allées et venues depuis un bon bout de temps. Il a mentionné qu'il a pu se mettre à l'abri lors de l'échange de tirs.

« Ils ne voulaient que de l'argent », a t-il confié.

Ramos a reconnu par leur accent que ceux qui l'ont enlevé devant sa maison étaient de la Colombie. Il dit que les ravisseurs ne lui ont pas beaucoup parlé, lui demandant simplement de coopérer et qu'ils allaient exiger une très forte somme pour lui.

« Ils m'ont mis dans une chambre avec un lit, a dit Ramos. C'était dur pour moi de me demander si j'allais en sortir vivant. C'était dur de penser à ma famille, à ma mère. »

Au terme de sa première saison dans les ligues majeures, Ramos était de retour au Venezuela depuis peu, pour jouer dans la ligue de son pays.

« Dès que je vais aller mieux je vais jouer, a mentionné Ramos. Ils ne m'ont rien fait physiquement, mais psychologiquement c'est une autre histoire. »

L'enlèvement s'est produit à Valencia, à 150 km à l'ouest de Caracas. La police a pu retracer les kidnappeurs après avoir trouvé jeudi leur véhicule, volé, dans une ville non loin de leur repère.

« Je priais Dieu sans arrêt, et je le remercie pour le miracle de m'avoir envoyé ces gens exceptionnels, a dit Ramos. Je leur dois ma vie. »