(Archives de RDS) - Sharon Robinson ne cesse pas de célébrer l'héritage laissé par son père, l'illustre Jackie Robinson, depuis que le baseball majeur a commémoré en 1997, le 50e anniversaire de ses débuts dans les grandes ligues. Robinson qui était il y a un demi-siècle, le premier joueur à briser la barrière raciale qui prévalait à l'époque.

Pour commémorer l'oeuvre de son père, Sharon Robinson a créé un programme qui permettra de perpétuer le message véhiculé par son paternel.

Récemment, elle était au Shea Stadium de New York pour présenter le programme "Briser les barrière, dans les sports et la vie" (``Breaking Barriers, In Sports, In Life''), au même endroit où elle se trouvait en 1997 quand le monde du baseball a rendu hommage à son père.

"Quatre ans plus tard nous revenons au Shea Stadium parce que c'est ici que tout a commencé," a-t-elle déclaré. "Nous ne voulons pas être dans un stade de baseball une seule fois. Nous voulons que ce programme soit éducatif pour les enfants et pour longtemps."

Sharon Robinson a été nommée directrice du programme d'éducation du baseball majeur en 1997. Elle a aidé à créer le programme "Briser les barrières", un programme d'éducation destiné aux enfants pour démontrer comment surmonter les difficultés de la vie et affronter les défis de la vie.

Utilisant le baseball pour imager la vie, le programme met l'accent sur neuf valeurs démontrées par Jackie Robinson quand il a brisé la barrière des couleurs raciales en 1947. Ces valeurs sont: courage, détermination, persévérance, intégrité, justice, travail d'équipe, citoyenneté et excellence.

Quelques unes des valeurs exprimées sont les titres de chapitres de son nouveau livre, "Jackie's Nine" qui est caractérisé par des passages autobiographiques de Robinson et quelques autres célébrités comme Muhammad Ali et Michael Jordan qui expliquent comment ils ont surmonter les obstacles dans leur vie.

"C'est important pour les enfants d'aujourd'hui de savoir que faisons tous face à des barrières," a déclaré Sharon Robinson.

Robisnon a lu quelques passages de son livre devant trois classes d'une école de New York, qui ont été sélectionnées pour aller au Shea Stadium à la suite d'un concours au cours duquel, un membre de chacune des classes a remporté un concours d'écriture sur les barrières. La ville de New York était le premier arrêt de la fille de Jackie Robinson.

Les enfants ont également rencontré Al Leiter et Jay Payton des Mets, qui ont discuté des barrières rencontré durant leur carrière respective. Les deux portes couleurs ont signé des autographes et posés pour des photos.

Leiter a donné crédit à l'ancien directeur général des Blue Jays de Toronto Pat Gillick pour sa détermination à surmonter des ennuis tôt dans sa carrière. "Il m'a dit, "aussi longtemps que tu n'abandonnes pas, je ne te laisserai pas tomber", " a dit Leiter aux enfants. "Je n'ai jamais oublié cela.."

Payton, qui revient au jeu après avoir été ennuyé par des blessures ces dernières années, a déclaré toutefois qu'il n y avait aucune comparaison avec les barrières rencontrées par Jackie Robinson. "Je peux imaginer ce que Jackie a pu traverser," a-t-il dit. "J'ai lu quelques livres à son sujet et je ne pourrai jamais faire ce qu'il a accompli. Il a ouvert les portes à tous les joueurs de couleurs et nous devons le remercier pour cela."

Plusieurs années après que Jackie Robinson ait brisé cette barrière, les minorités sont toujours peu représentés dans les postes de gérants et de directeurs généraux.

Il n'y a que six gérants issus des minorités ethniques: Lloyd McClendon (Pittsburgh), Dusty Baker (San Francisco), Don Baylor (Chicago Cubs), Davey Lopes (Milwaukee), Jerry Manuel (Chicago White Sox), et Felipe Alou (Montréal).

Kenny Williams des White Sox de Chicago est le seul directeur général de couleur du baseball majeur.

"Mon père savait que c'était un problème de société et pas uniquement un problème de baseball," a expliqué Sharon Robinson. "Son héritage est avant tout axé sur le baseball. Toutefois, il y a encore du travail à faire pour améliorer le sort des femmes et des minorités."

C'est à Montréal, avec les Royaux dans la ligue internationale, que Jackie Robinson a brisé les barrières de la couleur pour la première fois en 1946. Il avait aidé l'équipe montréalaise à remporter la petite série mondial.