On aurait dû échanger Clemens
Baseball mardi, 1 août 2006. 15:24 mercredi, 11 déc. 2024. 18:33
Cette transaction aurait fort probablement relégué les autres aux oubliettes.
Cette transaction aurait fort probablement pu changer l'histoire.
Cette transaction ne s'est pas matérialisée au cours du week-end, mais c'est passé bien près. Et ça aurait dû arriver.
Une transaction qui n'a jamais été, mais qui aurait impliqué le seul lanceur de 343 victoires du baseball majeur.
Roger Clemens avec les Red Sox?
Plusieurs sources avancent que cette transaction aurait pu se réaliser, même lundi en fin d'après-midi. Tout ce que le propriétaire des Astros, Drayton McLane, aurait eu à dire aurait été: "Vous savez, c'était la chose à faire".
Mais il n'a pas prononcé ces mots. McLane n'est pas prêt à mettre une croix sur la saison 2006. McLane n'est pas prêt à mettre une croix sur Roger Clemens.
Le propriétaire aurait facilement pu faire pour Clemens ce que les Dodgers ont fait avec Greg Maddux. Parfois, certaines personnes méritent de quitter un navire qui sombre. Cette année, ces deux légendes vivantes méritaient de quitter ce navire.
Les Cubs ne peuvent être sûrs que 2006 est la dernière saison de Maddux. Mais s'il met un terme à sa carrière dans quelques mois, il n'aurait pas mérité de la terminer avec un club qui lutte avec les Pirates pour ne pas finir dans les bas-fonds de la Section centrale.
Alors lundi, les Cubs ont donné à Maddux la chance d'écrire une fin différente, c'est-à-dire en lançant des matchs qui ont une signification. Ils n'étaient pas obligés de le faire, mais ils l'ont fait. Et c'était une sage décision.
Voilà pour Maddux, mais revenons à Clemens.
Le directeur général Tim Purpura savait qu'il aurait des offres sur la table. Et principalement des trois équipes qui ont tenté d'aller chercher Clemens via le marché des joueurs autonomes: les Rangers, les Red Sox et les Yankees.
Mais il n'avait jamais planifié d'aller plus loin dans les discussions avant que McLane ne lui dise de le faire. Mais ce dernier n'a jamais demandé à son dg de le faire. On a dit aux équipes intéressées qu'échanger Clemens n'était pas l'intention actuelle des Astros.
Mais on a entendu une autre version de l'histoire. Et plusieurs personnes bien connectées dans le monde du baseball l'ont entendue lundi en fin d'après-midi.
Selon cette version, les Red Sox n'ont pas été informés que les Astros n'avaient pas l'intention d'échanger Clemens. Les deux équipes auraient plutôt échangé des idées, des scénarios et même une liste de joueurs qui auraient potentiellement pu faire leurs valises pour Houston.
Selon cette version, les deux parties savaient à quel point Clemens a passé près de signer un contrat avec les Sox en mai et à quel point il aurait aimé terminer sa carrière là où elle avait commencé il y a 20 ans. Donc les deux équipes sont allées un peu plus loin sur cette route qu'on ne le fait ordinairement. Mais ils ne sont pas allés jusqu'au bout de cette route.
Pourquoi? Parce que McLean ne voulait pas.
Selon cette version, Clemens aurait eu une discussion avec McLane sur les ennuis de l'équipe au cours du week-end. Au cours de cette conversation, McLane aurait facilement pu demander à Clemens s'il voulait changer d'équipe.
Mais McLane a dû se montrer aussi optimiste qu'il l'est habituellement sur le fait que les Astros peuvent réaliser un autre retour miracle cette saison. L'idée d'échanger Clemens ne lui a jamais traversé l'esprit.
Connaissant l'affection de Clemens pour sa ville, ses coéquipiers et son propriétaire, il n'aurait jamais abordé le sujet par lui-même. Il n'aurait jamais demandé à partir. Il est ainsi fait.
Il est l'athlète qui a décidé de jouer à Houston au lieu d'Arlington, Boston ou New York. Et ce, même s'il savait que les possibilités de participer aux séries seraient plus grandes dans ces trois villes.
Certes, Clemens a choisi Houston en toute connaissance de cause et il a l'obligation morale de se donner à fond pour le club qu'il a choisi. Vous avez raison.
Mais, en retour, l'équipe a également une obligation. L'obligation que tout club a envers un joueur de la trempe du Rocket.
Manifestement, tout le monde à Houston a sa petite idée sur la manière donc Clemens devrait terminer sa brillante carrière. Et je suis prêt à parier que peu s'attendaient à ce que Clemens finisse sa carrière de la sorte.
Dimanche en Arizona, Clemens se présentera sur la butte avec une mpm de 2.09 pour une équipe qui accuse un retard de six matchs dans la course au meilleur deuxième. Après avoir connu un départ canon de 19-9, les Astros montrent un dossier peu reluisant de 30-47, ce qui est inférieur à celui de la pire équipe des majeures, les Royals (31-47).
Et quand on dit que vous êtes pires que les Royals, vous savez que vous êtes dans le pétrin.
Mais le patron des Astros ne semble pas le savoir. Il ne le voit pas. Il ne veut pas le voir.
Clemens aurait eu avantage à ce que la transaction avec les Red Sox se fasse. Tout comme les Astros, d'ailleurs. Non seulement auraient-ils sauvé sept millions de dollars en salaire, mais ils auraient pu mettre la main sur deux ou trois espoirs.
Mais McLane ne veut pas être reconnu comme l'homme qui a échangé Roger Clemens. Et Clemens ne voudrait jamais être reconnu comme l'homme qui a abandonné sa ville.
Les choses n'avaient pas à être perçues ainsi. Clemens avait simplement à dire qu'il n'abandonnait pas son équipe. Il n'avait qu'à dire qu'il partait pour deux mois et qu'il serait de retour par la suite.
McLane n'avait qu'une chose à dire: qu'il agissait ainsi par amour pour Clemens, qu'il agissait ainsi parce qu'il voulait que la carrière de Clemens se termine dignement.
Mais Clemens est encore avec les Astros et ses coéquipiers devront donc maintenant trouver un moyen d'écrire un script différent d'ici la fin de la saison. Ils ont encore six semaines pour changer le cours des choses. Mais cela est-il possible?
Vous devez admirer les efforts investis par Purpura au cours de la dernière semaine pour améliorer l'équipe, lui qui a tout tenté pour aller chercher Miguel Tejada et Alfonso Soriano pour secouer l'attaque déficiente des Astros.
Mais la vérité est qu'il n'y a rien pour sauver la saison des Astros.
Oui, les choses allaient tout aussi mal il y a deux ans (alors qu'ils jouaient quatre matchs sous .500 en août) avant qu'ils ne se réveillent pour finalement atteindre le 7e match de la Série de championnat de la Nationale. Oui, les choses allaient tout aussi mal l'an dernier (alors qu'ils montraient une fiche de 16-31 en mai) avant qu'ils ne se réveillent pour atteindre la Série mondiale. Mais...
Mais il y avait une magie quelconque dans ces équipes. Il n'y a pas de magie cette année. Ces deux éditions pouvaient au moins miser sur un enclos de relève digne de ce nom. Ces deux éditions pouvaient au moins miser sur une attaque qui n'occupe pas le 27e rang au chapitre des points marqués.
C'est une histoire différente cette année. L'attaque n'a donné aucun point à Clemens à quatre reprises en huit départs. Et la relève a saboté deux avances alors que Clemens était le partant. Il y a quelque chose qui cloche dans cette équipe. On en a eu une autre preuve au cours du week-end alors qu'on parlait de la possibilité de mettre la main sur Miguel Tejada et Alfonso Soriano tout en partant de la possibilité d'échanger deux étoiles, Roy Oswalt et Brad Lidge.
Pour le moment, le propriétaire se borne dans l'optimisme. Il voit ce qu'il veut bien voir. Il croit ce qu'il veut bien croire. Et il croit que tant et aussi longtemps que Clemens sera là, il ne sera jamais à court de miracles.
L'optimisme est une merveilleuse qualité dans la vie. On espère que celui de McLane sera récompensé. Si non, le seul gagnant de 343 victoires des majeures pourrait bien terminer sa carrière en jouant devant des gradins à moitié vide à Pittsburgh à la fin septembre.
Ça ne ferait aucun sens. Cette vision ne fait aucun sens. Comment pourrions-nous oublier que cette vision aurait pu être évitée?
Drayton McLane n'avait qu'une chose à faire: ressentir l'urgence de faire la bonne chose pour un athlète qui a toujours fait la bonne chose pour lui.
Cette transaction aurait fort probablement pu changer l'histoire.
Cette transaction ne s'est pas matérialisée au cours du week-end, mais c'est passé bien près. Et ça aurait dû arriver.
Une transaction qui n'a jamais été, mais qui aurait impliqué le seul lanceur de 343 victoires du baseball majeur.
Roger Clemens avec les Red Sox?
Plusieurs sources avancent que cette transaction aurait pu se réaliser, même lundi en fin d'après-midi. Tout ce que le propriétaire des Astros, Drayton McLane, aurait eu à dire aurait été: "Vous savez, c'était la chose à faire".
Mais il n'a pas prononcé ces mots. McLane n'est pas prêt à mettre une croix sur la saison 2006. McLane n'est pas prêt à mettre une croix sur Roger Clemens.
Le propriétaire aurait facilement pu faire pour Clemens ce que les Dodgers ont fait avec Greg Maddux. Parfois, certaines personnes méritent de quitter un navire qui sombre. Cette année, ces deux légendes vivantes méritaient de quitter ce navire.
Les Cubs ne peuvent être sûrs que 2006 est la dernière saison de Maddux. Mais s'il met un terme à sa carrière dans quelques mois, il n'aurait pas mérité de la terminer avec un club qui lutte avec les Pirates pour ne pas finir dans les bas-fonds de la Section centrale.
Alors lundi, les Cubs ont donné à Maddux la chance d'écrire une fin différente, c'est-à-dire en lançant des matchs qui ont une signification. Ils n'étaient pas obligés de le faire, mais ils l'ont fait. Et c'était une sage décision.
Voilà pour Maddux, mais revenons à Clemens.
Le directeur général Tim Purpura savait qu'il aurait des offres sur la table. Et principalement des trois équipes qui ont tenté d'aller chercher Clemens via le marché des joueurs autonomes: les Rangers, les Red Sox et les Yankees.
Mais il n'avait jamais planifié d'aller plus loin dans les discussions avant que McLane ne lui dise de le faire. Mais ce dernier n'a jamais demandé à son dg de le faire. On a dit aux équipes intéressées qu'échanger Clemens n'était pas l'intention actuelle des Astros.
Mais on a entendu une autre version de l'histoire. Et plusieurs personnes bien connectées dans le monde du baseball l'ont entendue lundi en fin d'après-midi.
Selon cette version, les Red Sox n'ont pas été informés que les Astros n'avaient pas l'intention d'échanger Clemens. Les deux équipes auraient plutôt échangé des idées, des scénarios et même une liste de joueurs qui auraient potentiellement pu faire leurs valises pour Houston.
Selon cette version, les deux parties savaient à quel point Clemens a passé près de signer un contrat avec les Sox en mai et à quel point il aurait aimé terminer sa carrière là où elle avait commencé il y a 20 ans. Donc les deux équipes sont allées un peu plus loin sur cette route qu'on ne le fait ordinairement. Mais ils ne sont pas allés jusqu'au bout de cette route.
Pourquoi? Parce que McLean ne voulait pas.
Selon cette version, Clemens aurait eu une discussion avec McLane sur les ennuis de l'équipe au cours du week-end. Au cours de cette conversation, McLane aurait facilement pu demander à Clemens s'il voulait changer d'équipe.
Mais McLane a dû se montrer aussi optimiste qu'il l'est habituellement sur le fait que les Astros peuvent réaliser un autre retour miracle cette saison. L'idée d'échanger Clemens ne lui a jamais traversé l'esprit.
Connaissant l'affection de Clemens pour sa ville, ses coéquipiers et son propriétaire, il n'aurait jamais abordé le sujet par lui-même. Il n'aurait jamais demandé à partir. Il est ainsi fait.
Il est l'athlète qui a décidé de jouer à Houston au lieu d'Arlington, Boston ou New York. Et ce, même s'il savait que les possibilités de participer aux séries seraient plus grandes dans ces trois villes.
Certes, Clemens a choisi Houston en toute connaissance de cause et il a l'obligation morale de se donner à fond pour le club qu'il a choisi. Vous avez raison.
Mais, en retour, l'équipe a également une obligation. L'obligation que tout club a envers un joueur de la trempe du Rocket.
Manifestement, tout le monde à Houston a sa petite idée sur la manière donc Clemens devrait terminer sa brillante carrière. Et je suis prêt à parier que peu s'attendaient à ce que Clemens finisse sa carrière de la sorte.
Dimanche en Arizona, Clemens se présentera sur la butte avec une mpm de 2.09 pour une équipe qui accuse un retard de six matchs dans la course au meilleur deuxième. Après avoir connu un départ canon de 19-9, les Astros montrent un dossier peu reluisant de 30-47, ce qui est inférieur à celui de la pire équipe des majeures, les Royals (31-47).
Et quand on dit que vous êtes pires que les Royals, vous savez que vous êtes dans le pétrin.
Mais le patron des Astros ne semble pas le savoir. Il ne le voit pas. Il ne veut pas le voir.
Clemens aurait eu avantage à ce que la transaction avec les Red Sox se fasse. Tout comme les Astros, d'ailleurs. Non seulement auraient-ils sauvé sept millions de dollars en salaire, mais ils auraient pu mettre la main sur deux ou trois espoirs.
Mais McLane ne veut pas être reconnu comme l'homme qui a échangé Roger Clemens. Et Clemens ne voudrait jamais être reconnu comme l'homme qui a abandonné sa ville.
Les choses n'avaient pas à être perçues ainsi. Clemens avait simplement à dire qu'il n'abandonnait pas son équipe. Il n'avait qu'à dire qu'il partait pour deux mois et qu'il serait de retour par la suite.
McLane n'avait qu'une chose à dire: qu'il agissait ainsi par amour pour Clemens, qu'il agissait ainsi parce qu'il voulait que la carrière de Clemens se termine dignement.
Mais Clemens est encore avec les Astros et ses coéquipiers devront donc maintenant trouver un moyen d'écrire un script différent d'ici la fin de la saison. Ils ont encore six semaines pour changer le cours des choses. Mais cela est-il possible?
Vous devez admirer les efforts investis par Purpura au cours de la dernière semaine pour améliorer l'équipe, lui qui a tout tenté pour aller chercher Miguel Tejada et Alfonso Soriano pour secouer l'attaque déficiente des Astros.
Mais la vérité est qu'il n'y a rien pour sauver la saison des Astros.
Oui, les choses allaient tout aussi mal il y a deux ans (alors qu'ils jouaient quatre matchs sous .500 en août) avant qu'ils ne se réveillent pour finalement atteindre le 7e match de la Série de championnat de la Nationale. Oui, les choses allaient tout aussi mal l'an dernier (alors qu'ils montraient une fiche de 16-31 en mai) avant qu'ils ne se réveillent pour atteindre la Série mondiale. Mais...
Mais il y avait une magie quelconque dans ces équipes. Il n'y a pas de magie cette année. Ces deux éditions pouvaient au moins miser sur un enclos de relève digne de ce nom. Ces deux éditions pouvaient au moins miser sur une attaque qui n'occupe pas le 27e rang au chapitre des points marqués.
C'est une histoire différente cette année. L'attaque n'a donné aucun point à Clemens à quatre reprises en huit départs. Et la relève a saboté deux avances alors que Clemens était le partant. Il y a quelque chose qui cloche dans cette équipe. On en a eu une autre preuve au cours du week-end alors qu'on parlait de la possibilité de mettre la main sur Miguel Tejada et Alfonso Soriano tout en partant de la possibilité d'échanger deux étoiles, Roy Oswalt et Brad Lidge.
Pour le moment, le propriétaire se borne dans l'optimisme. Il voit ce qu'il veut bien voir. Il croit ce qu'il veut bien croire. Et il croit que tant et aussi longtemps que Clemens sera là, il ne sera jamais à court de miracles.
L'optimisme est une merveilleuse qualité dans la vie. On espère que celui de McLane sera récompensé. Si non, le seul gagnant de 343 victoires des majeures pourrait bien terminer sa carrière en jouant devant des gradins à moitié vide à Pittsburgh à la fin septembre.
Ça ne ferait aucun sens. Cette vision ne fait aucun sens. Comment pourrions-nous oublier que cette vision aurait pu être évitée?
Drayton McLane n'avait qu'une chose à faire: ressentir l'urgence de faire la bonne chose pour un athlète qui a toujours fait la bonne chose pour lui.