BALTIMORE - Le frappeur de puissance des Red Sox de Boston Daivd Ortiz a refusé de répondre aux questions portant sur les allégations du New York Times à propos de son test antidopage échoué en 2003, vendredi, indiquant qu'il avait besoin de plus de temps pour amasser plus d'informations dans ce dossier.

"Je tente d'en savoir plus. Quand j'aurai des réponses, je vous le laisserai savoir", a déclaré Ortiz avant d'affronter les Orioles de Baltimore.

Le New York Times, citant des avocats non identifiés connaissant les résultats de ces tests, a rapporté jeudi qu'Ortiz et Manny Ramirez faisaient partie d'un groupe de 104 joueurs des ligues majeures à avoir échoué un test antidopage il y a six ans. Cette liste devait cependant demeurer confidentielle.

Ortiz a déclaré jeudi avoir été "pris de court" par ces révélations, mais a admis que l'association des joueurs avait confirmé qu'il avait échoué ce test.

"La procédure doit suivre son cours, a indiqué le gérant des Red Sox, Terry Francona. Nous devons aller au fond des choses. Nous devons trouver des réponses, je suis d'accord, mais elles ne sont pas encore disponibles. Alors nous devons être patients."

Arroyo aussi?

Par ailleurs, le partant des Reds de Cincinnati Bronson Arroyo, qui a évolué pour les Red Sox de 2003 à 2005, a déclaré vendredi qu'il ne serait pas surpris que son nom fasse partie de cette liste de 104 joueurs à avoir échoué un test antidopage, puisqu'il admet avoir déjà pris des amphétamines.

"Ce que j'ai dit, c'est que n'importe qui pourrait se retrouver sur cette liste et que je ne serais pas surpris si mon nom s'y retrouvais.

"Avant (2004), aucun d'entre nous ne faisait attention à ce qu'il prenait" a dit Arroyo, qui a aussi admis avoir commencé à prendre de l'androstènedione en 1998. "C'est pourquoi j'ai dit que n'importe qui pouvait se retrouver sur cette liste. Dans le temps, personne ne savait ce qu'il prenait, parce que ce n'était régi (par la Federal Drug Administration)."

L'androstènedione a été bani en 2004 et les amphétamines en 2006. Arroyo, qui dit ne plus utiliser ces produits, n'a pas vu d'amélioration sur le terrain, mais il croit qu'ils ont aidé à sa carrière.

Rob Manfred, vice-président aux relations de travail du baseball majeur, a tenu à rappeler que les joueurs subissaient maintenant deux tests antidopage par année et que les résultats de tests échoués dont il est fait mention datent d'il y a six ans.

Torre trouve le moment mal choisi

Le gérant des Dodgers de Los Angeles, Joe Torre, a quant à lui critiqué le moment et la façon dont les résultats des tests subis en 2003 ont été coulés aux médias.

"C'est de l'histoire ancienne. Ils parlent d'événements qui se sont passés il y a six ans. C'est évident que ces gens ont accès à ces résultats et ils décident de s'amuser avec cela."

Torre comprend cependant pourquoi ces histoires se retrouvent dans les médias.

"Vous ne pouvez ignorez cela."