MONTRÉAL - La progression de Joshua Jones génère depuis quelques années un certain intérêt médiatique en raison de la branche qui le soutient dans son arbre généalogique. Son père est l’ancien voltigeur des ligues majeures Andruw Jones. Mais quatre autres Québécois ont représenté le Canada lors de la Friendship Series.

Le gérant de la sélection, Greg Hamilton, nous en a glissé un mot.

LOUKA DAOUST

Le cogneur de Repentigny a tout détruit sur son passage lors du camp de sélection où l’équipe canadienne a pris forme. Avec trois circuits, dont un grand chelem, trois doubles et un triple, le puissant joueur d’avant-champ n’a pas laissé le choix aux décideurs de l’inviter à bord. Contre les Américains, celui qui jouera l’an prochain à l’Université West Virginia a frappé trois coups sûrs, dont un circuit et un double, et a produit deux points en onze présences à la plaque.

« Je l’aime, j’aime comment il est compétitif. C’est un gars qui génère beaucoup de puissance, mais qui a tendance à en mettre un petit peu trop. Comme vous pouvez vous en doutez, lorsqu’il arrive à un calibre supérieur et que les lanceurs adverses commencent à déceler ses tendances, ça peut se compliquer pour lui. Il salive sur les lancers à l’intérieur, mais il devra travailler pour être aussi efficace sur ce qui touche à l’autre côté du marbre. Mais dans l’ensemble, il a eu un bon voyage et a été capable de produire quelques étincelles. Je crois qu’il est destiné à une belle carrière universitaire. »

ALEXIS GRAVEL

Le grand lanceur gaucher avait passé six frappeurs dans la mitaine en trois manches de travail lors du camp de sélection en Ontario. Contre les Américains, le produit du Royal de Repentigny a été tout aussi impressionnant, retirant quatre frappeurs sur des prises tout en n’accordant qu’un coup sûr en trois manches sur la butte. Au bâton, un peu plus compliqué : il n’a frappé que deux fois en lieu sûr en 16 présences dans le rectangle.

« Un bon joueur, très complet. Au monticule, il a une bonne maîtrise de ses lancers et il ne lâche rien. Vous savez que vous êtes en bonne main avec lui. Au bâton, c’est un retrait difficile. Son approche est cérébrale et il a un peu de puissance. En plus de ça, il excelle en défensive. Il y a plusieurs dimensions à son jeu. Un joueur de baseball très solide, tout simplement. »  

JÉRÉMY PILON

Âgé de seulement 16 ans, le natif de Valleyfield a retiré dix frappeurs au bâton en sept manches lors du camp de sélection, mais il a peu joué lorsque ça comptait. À sa seule sortie en relève, l’artilleur gaucher a donné quatre buts sur balles et quatre points, dont deux mérités, en une manche et un tiers.

« Nos joueurs nés en 2003 terminaient leur cycle avec l’équipe junior. On a tenté de leur donner un peu plus de temps de jeu étant donné que les autres seront de retour avec nous, a justifié Hamilton. Pilon est encore très jeune et il a vu un peu moins d’action, mais il était avec nous pour une raison. Il a une très bonne balle à effet, sa balle rapide bouge bien et je le trouve très mature. Il ne se laisse pas intimider quand la balle est dans ses mains. Il a montré de très belles choses, il a aussi eu quelques pépins. Rien de surprenant à son âge. Le fait qu’il ait pu se démarquer ne serait-ce qu’un peu, dans un calibre aussi relevé, en dit long sur son talent et son potentiel. »

ROBIN VILLENEUVE

Un autre lanceur gaucher. Villeneuve a été crédité de la seule victoire canadienne dans la série contre les Américains, concédant un point sur un coup sûr et retirant un frappeur sur des prises en une manche. Au bâton, le colosse de Gatineau a frappé deux coups sûrs, soutiré deux buts sur balles et marqué deux points. Il portera l’an prochain les couleurs du Weatherford College au Texas.

 « C’est un joueur qui n’a pas froid aux yeux. Il a un peu de puissance et vend chèrement sa peau à la plaque. Même chose quand il lance : il est extrêmement compétitif et travaille fort. Je crois qu’il a un bel avenir devant lui au niveau collégial et a peut-être même le potentiel d’accomplir de belles choses au-delà de ça. Il était un membre important de notre ordre offensif et s’est bien battu quand on lui a donné la balle sur la butte. Je l’aime beaucoup. »