Le départ des Expos a eu un effet néfaste sur la pratique du baseball au Québec, mais on assiste à un retour en force de ce sport chez les jeunes avec plus de 26 000 inscriptions dans la province.

« On regarde dans les six dernières années, on parle quand même de 35 % d’augmentation. Ça commence à être gros », a déclaré le directeur général de Baseball Québec, Maxime Lamarche.

Les gens s'ennuient du baseball

La présence des Blue Jays de Toronto à Montréal pour les deux matchs préparatoires n’est pas étrangère à ce phénomène.

« L’année dernière, on a vu qu’il y a vraiment eu un impact avec ces deux parties du Baseball majeur. Sur l’île de Montréal, c’est 15 % d’augmentation pour une saison et 10 % provincialement. C’est beaucoup. Si on parle chez les tout petits de 4 à 7 ans, on est plus proche du 20 %. Alors on sait que le futur va être beau pour nous si on continue à faire nos devoirs », a expliqué Maxime Lamarche.

« Ce que les Blue Jays font à Montréal, je pense que c’est une très belle chose pour le baseball au Québec. Les jeunes peuvent s’associer avec les Russell Martin, Edwin Encarnacion et Jose Bautista. Juste ça, ça va faire un engouement pour les jeunes de vouloir continuer à jouer au baseball », a estimé Pierre Arsenault, dépisteur professionnel avec les Marlins de Miami et ancien de l’organisation des Expos.

Le directeur général des Jays, Alex Anthopoulos, qui est originaire de Montréal, est sensible au développement du baseball au Québec. Pour lui, l’embauche de Russell Martin va aider ce sport au Québec.

« Je pense que ça se développe chaque année. Je suis vraiment curieux après la première année de Russell au Canada de voir comment l’intérêt aura augmenté », a lancé le DG du seul club canadien des majeures.

Martin et les Blue Jays supportent financièrement Baseball Québec. La priorité pour l’organisme est de former adéquatement les entraîneurs. Selon le dépisteur professionnel Claude Pelletier, le manque d’entraîneurs expérimentés fait défaut au Québec comparativement à l’Ontario.

« Tu vois que leurs joueurs ont un instinct un peu plus développé que nos gars. Ils ont des joueurs qui ont joué dans les majeures comme instructeur. Tu vois le jeune Québécois qui se joint au programme de Baseball Canada et tu constates une différence en une année », a mentionné Pelletier qui travaille avec les Mets de New York.

Actuellement, 29 joueurs québécois évoluent dans différents niveaux de baseball professionnel.

« Il y a un engouement pour le baseball »