MONTREAL (PC) - Les Expos y sont allés de leur plus importante production offensive de la saison, mais à la fin, c'est leur dernier coup, un circuit de deux points de Terrmel Sledge, qui aura compté le plus.

"C'est sans doute le plus gros coup sûr de n'importe lequel de nos joueurs cette saison, a commenté Frank Robinson. Il nous a permis de reprendre notre souffle et nos esprits. Les White Sox ne cessaient de se rapprocher."

Les Expos avaient pris une avance de 11-1 après trois manches et semblaient se diriger vers une victoire facile. Mais les White Sox se sont bien bagarrés et avaient réduit l'écart à 15-14 quand Sledge s'est présenté à la plaque.

"C'est peut-être un match de fou comme celui-ci, un match impossible qui va nous permettre de renverser la vapeur et de finalement nous replacer sur la bonne voie, a dit Robinson.

"Notre attaque semble s'être retrouvée. Si les lanceurs peuvent se replacer maintenant, tout pourrait changer pour nous.

"Le coup de Sledge a été d'une importance capitale. Juan Rivera a été exceptionnel et Jose Vidro a encore bien fait."

Si les White Sox avaient complété leur remontée, on aurait oublié les deux circuits, dont un grand chelem, de Rivera en deuxième manche.

"Je suis très heureux, c'est mon premier chelem en carrière. J'avais déjà claqué un circuit pour donner une victoire aux Yankees, mais ce n'est rien à comparer à ce qui m'est arrivé ce soir.

"Je ne pensais pas à frapper la balle de toutes mes forces à mes autres présences. Je voulais juste mettre la balle en jeu. Je n'ai jamais pensé que les White Sox allaient égaler les chances."

Son gérant, lui, craignait cela comme la peste.

"Je ne veux même pas penser à ce qui aurait pu se produire si les White Sox avaient égalé les chances, a dit Robinson. J'ai pu respirer à l'aise quand nous avons obtenu le dernier retrait, pas avant."

Quant à Sledge, qui a obtenu son circuit aux dépens de Neal Cotts, il savait que ce serait une bagarre de tous les instants.

"Je suis surtout heureux parce que j'ai finalement obtenu un vrai bon élan face à un lanceur gaucher. Nous savions dès le début de la série que les White Sox ont une attaque dévastatrice. Nous savions qu'ils pouvaient remonter la pente."

Par ailleurs, Robinson s'est porté à la défense de son partant Tony Armas.

"Il ne faut pas oublier qu'il revient tout juste au jeu après une opération majeure. Il n'a pas encore retrouvé toute la force de son bras ni tout son aplomb.

"J'aurais aimé lui permettre de remporter la victoire, mais il avait déjà atteint sa limite (99) de tirs."