BARCELONE - Comme en 2010, les États-Unis et la Lituanie seront opposés en demi-finales de la Coupe du monde messieurs de basket, après avoir écarté sans trop de peine la Slovénie (119-76) et la Turquie (73-61), mardi à Barcelone.

Il y a quatre ans à Istanbul, les Américains s'étaient imposés (89-74) avant d'être sacrés aux dépens de la Turquie. La Lituanie avait ensuite décroché le bronze.

Les Baltes avaient succombé sous les 38 points de Kevin Durant, dont 17 dans les huit premières minutes. L'ailier d'Oklahoma n'est pas en Espagne cette année, mais cela n'en sera pas plus facile pour autant pour eux.

Les États-Unis n'ont pas de vrai leader offensif, mais le danger peut venir de partout à tout moment. Et leur domination athlétique leur laisse une marge de manoeuvre appréciable contre tous leurs adversaires ou presque.

La Slovénie l'a constaté à ses dépens. Elle a commis l'affront de venir titiller d'un peu trop près les Américains, très laxistes défensivement en première période.

Après 21 minutes (44-49), les Slovènes étaient encore sur les talons de leurs adversaires. Vexés, ceux-ci ont alors retroussé pour de bon leurs manches, et se sont mis à défendre.

Les interceptions sont venues s'ajouter à leur domination au rebond, et ils ont commencé à empiler les points sur jeu rapide. Les shooteurs s'en sont mêlés à leur tour, James Harden, catastrophique jusque-là, se réveillant enfin.

Le score n'a dès lors plus cessé d'enfler (72-54, 27e). Les Américains n'ont plus relâché leur étreinte, comme pour bien signifier à tout le monde qu'il n'était pas question de trop venir les chatouiller.

Les matches entre les États-Unis et la Lituanie sont devenus un classique depuis leur premier affrontement en 1992 en demi-finales de JO de Barcelone, jusqu'au dernier en date aux Jeux de Londres.

L'assurance de la Lituanie

Les Lituaniens pourront s'inspirer de leurs glorieux aînés. Notamment de l'équipe qui était passée à un souffle de battre les Américains (83-85) en demi-finales des JO de Sydney.

Mais c'est dans le match de Londres que les Baltes pourront tirer quelques motifs d'espoirs. Ils ne s'étaient inclinés que de peu (94-99), et avaient été les seuls, avec l'Espagne, à inquiéter les Américains.

La Lituanie était arrivée en Espagne sans son leader offensif Linas Kleiza, qui avait préféré se reposer cet été, et avait perdu quelques jours avant le début du Mondial l'une de ses pièces clé, son meneur Mantas Kalnietis, blessé à une épaule.

Cela ne l'a pas empêché de finir première de son groupe. Et si elle a eu un peu de mal en huitièmes à écarter la Nouvelle-Zélande (76-71), elle a fait preuve d'une grosse assurance contre la Turquie.

Après un début de match manqué, les Baltes sont revenus dans la partie grâce à leur adresse derrière la ligne des trois points (10 sur 19, 53%), le géant aux doigts de fée Darjus Lavrinovic menant la charge dans cet exercice.

Le passage en zone des Turcs les a un instant déréglés (36-28, 21e). Mais Ronaldas Seibutis (19 pts) a débloqué la situation, grâce à son agressivité vers le cercle.

La Turquie a tenté de s'en remettre à Emir Preldzic, qui l'avait qualifiée en huitièmes devant l'Australie (65-64) avec deux tirs primés successifs, le dernier à cinq secondes de la fin.

Mais l'arrière de Fenerbahçe s'est montré très maladroit (10 pts, à 3 sur 12 aux tirs) et la Turquie n'a jamais été en mesure de venir inquiéter les Baltes.