NEW YORK - Après près de deux ans de querelles, les joueurs de la NBA ainsi que les propriétaires poussent enfin dans la même direction et veulent la même chose : jouer au basketball.

Et Noël venu, leur voeu devrait être exaucé.

Le conflit est à toute fin pratique terminé dans la NBA, puisqu'une entente de principe est intervenue dans la nuit de vendredi à samedi entre les représentants des propriétaires et ceux des joueurs, après 149 jours de lockout.

L'accord devra maintenant être entériné par 15 des 29 propriétaires et par une majorité des quelque 430 joueurs.

L'entente d'une durée de dix ans (avec la possibilité pour les deux parties de se retirer après la sixième année) a été conclue après 15 heures de négociations intensives.

À moins d'un changement au calendrier, la saison 2011-2012 devrait débuter avec un affrontement entre les Celtics de Boston et les Knicks de New York, suivi d'une reprise de la finale de l'an dernier avec un duel Heat de Miami-Mavericks de Dallas, avant que le joueur par excellence Derrick Rose et ses Bulls de Chicago ne rendent visite à Kobe Bryant et aux Lakers de Los Angeles.

Aucune des deux parties n'a voulu donner trop de précisions quant à la nouvelle entente, et il reste encore quelques détails juridiques à régler avant que les activités ne reprennent pour de bon.

La ligue prévoit une saison de 66 matchs et tentera d'amorcer les camps d'entraînement et d'ouvrir le marché des joueurs autonomes le 9 décembre. Le commissaire de la NBA, David Stern, a mentionné qu'il faudrait environ 30 jours à partir de la signature de l'entente avant que ne soit présentée la toute première rencontre.

Joueurs et propriétaires se remettront rapidement au travail plus tard samedi pour rencontrer des avocats ainsi que leurs comités respectifs afin de faire avancer le processus de négociations.

Lorsque la NBA sera officiellement de retour, les propriétaires espèrent que la ligue offrira autant de parité que dans la NFL, où les Packers de Green Bay - qui évoluent dans un petit marché - sont les champions en titre. La NBA a été dominée par les équipes les plus riches ces dernières années, les Celtics, les Lakers et les Mavericks ayant été couronnés vainqueurs lors des quatre dernières années.

Les propriétaires ont décrété un lock-out le 1er juillet et les deux parties ont passé les derniers mois à se disputer par rapport à la division des revenus et à d'autres changements que voulaient apporter les propriétaires dans la nouvelle convention collective. Ils stipulaient qu'ils avaient perdu des centaines de millions de dollars à chaque année depuis l'ancienne entente datant de 2005, et souhaitaient mettre en place un système où les équipes de plus gros marchés ne puisse plus dépenser plus d'argent que les formations provenant de plus petits marchés.

Les joueurs étaient fortement en désaccord avec cette idée, eux qui ne voulaient en aucun cas que des équipes soient exclues de la valse aux joueurs autonomes.