(RDS, Collaboration spéciale Vincent Tougas) - Trois semaines après le tournoi olympique, voici quelques raisons expliquant pourquoi les Américains ne sont pas revenus avec l'or.

C'est bien beau choisir des vedettes qui marquent beaucoup de points, mais il faut également choisir des joueurs dont l'efficacité est meilleure en défensive qu'en attaque. Prenons par exemple Ron Artest des Pacers de l'Indiana.

Sacré meilleur joueur défensif de la dernière campagne, il voulait aller à Athènes mais les dirigeants de l'équipe américaine n'ont pas voulu le sélectionner. Il faut avouer que choisir Emeka Okafor à sa place est très douteux. Okafor n'a pas joué une seule partie dans la NBA et on le sait, rien n'est garanti dans ce circuit.

Trop de jeunes ont été choisis, mais il fallait choisir parmi les joueurs qui ne s'étaient pas désistés et c'était un travail ardu. Choisir Carmelo Anthony et LeBron James, eux qui n'ont seulement une année d'expérience, a été une autre erreur.

Les lanceurs de trois points sont demeurés aux Etats-Unis lors de ce tournoi et c'est en grosse partie une erreur. Ils auraient pu choisir un joueur réserviste qui aurait pu faire le travail dans les moments cruciaux. Avec tout le respect que j'ai pour Allen Iverson, il est nul de l'extérieur et ne possède pas un pourcentage de lancer extraordinaire. Il a un talent pour pénétrer à l'intérieur de la bouteille et faire prendre des fautes à l'adversaire mais ne lui demandez pas d'être un lanceur de l'extérieur.

L'équipe américaine, avec Stephon Marbury comme meneur de jeu, avait l'air tout croche, et ce, à plusieurs occasions. Souvent ses attaques n'allaient nulle part et il prenait beaucoup de mauvaises décisions.

Dwyane Wade s'en est plutôt bien tiré quand on le mettait sur le jeu mais il est encore jeune.

Les joueurs américains qui ont boudé Athènes ont eu tort. Voici les joueurs qui auraient pu y être : Kevin Garnett, Shaquille O'Neal, Kobe Bryant, Vince Carter, Michael Redd,
Paul Pierce, Jermaine O'Neal et la liste pourrait s'allonger encore plus longuement.

Les équipes de l'Europe possèdent des lanceurs de l'extérieur exceptionnels et les entraîneurs passent des heures à faire pratiquer ces lancers et ça porte fruit dans ce genre de compétition.

Tout comme au hockey avec l'équipe soviétique qui a battu le Canada à quelques reprises en 1972, les Américains viennent de frapper un mur et ne domineront peut-être jamais plus autant qu'avant. Si les joueurs décident de jouer dans 4 ans à Pékin, les Américains pourraient revenir avec l'or mais il faudra construire l'équipe d'une bien meilleure façon.