SAITAMA (AFP) - Après s'être toutes extirpées de leurs groupes respectifs, les grosses écuries du Mondial-2006 de basketball vont commencer à s'expliquer lors des huitièmes de finale qui débutent samedi.

Si la deuxième journée de dimanche offre des parties assez inégales, les matchs de samedi s'annoncent explosifs avec trois gros chocs opposant quelques unes des meilleures équipes européennes.

La principale affiche oppose la Serbie-Monténégro à l'Espagne. Si la première est double championne du monde en titre, c'est cependant la sélection ibère qui part nettement favorite sur le papier.

Jamais les Espagnols n'ont en effet paru aussi forts que cette année, avec ses vedettes NBA (Gasol, Calderon et bientôt Garbajosa) et un parterre de joueurs évoluant dans les meilleurs clubs européens.

Un mélange qui leur a permis de boucler la phase préliminaire sans la moindre défaite, à l'image des trois autres favoris de ce Mondial, les États-Unis, l'Argentine et la Grèce.

Face à cette armada, la Serbie paraît bien modeste, malgré son passé glorieux et son basket d'école. Snobée par presque toutes ses stars, la sélection balkanique manque cruellement d'expérience pour lutter avec une équipe comme l'Espagne.

Mais elle est aussi imprévisible et capable dans un moment de folie de créer de gros écarts dans le sillage d'Igor Rakocevic, seul survivant du sacre de 2002. Sur un match, elle peut y croire.

Percée africaine

Auparavant, la Lituanie sera opposée à l'Italie dans un duel très incertain entre deux nations fortes du continent européen. Ces deux équipes se trouvent en période de transition après des années folles (titre de champion d'Europe pour les Baltes en 2003, médaille d'argent olympique en 2004 pour l'Italie).

Cela ne les a pas empêchées de livrer une belle première phase, surtout l'Italie, qui a longtemps accroché les Etats-Unis.

Turquie-Slovénie constitue le troisième choc de samedi. Les Turcs ont visiblement tourné la page après un Euro-2005 désastreux et retrouvé un mode de fonctionnement plus sain.

Quant aux Slovènes, ils ont certes failli passer à la trappe mais possèdent un effectif qui, en termes de talent pur, est un des plus effrayants d'Europe. Là-aussi, aucun favori ne se dégage.

C'est tout le contraire de la dernière rencontre de samedi et des quatre qui auront lieu dimanche. L'Argentine, championne olympique en titre, ne devrait connaître aucun souci pour dominer une Nouvelle-Zélande bien pâle en poules.

Le lendemain, les États-Unis et les Grecs, même privés de Zisis, ne devraient pas trembler davantage face à l'Australie et la Chine.

Restent l'Allemagne et la France, favorites logiques de leurs rencontres contre le Nigeria et l'Angola, mais qui pourraient être les victimes d'une première percée africaine à ce niveau.

La France semble à cet égard la plus menacée, vu les excellentes prestations des shooteurs angolais lors de la première phase.