NEW YORK - Le scandale des matches truqués qui a éclaboussé la NBA serait beaucoup plus vaste que la justice américaine ne le pense, selon l'avocat de l'ancien arbitre Tim Donaghy, principal protagoniste de cette affaire qui en attend le jugement le 14 juillet.

Le scandale, qui a éclaté en 2006, toucherait de nombreux salariés de la NBA, parmi lesquels des arbitres, mais également des entraîneurs et des joueurs, selon une lettre envoyée lundi par John Lauro, avocat de Donaghy, à la justice américaine, dont le contenu a été révélé mardi.

"Tim a décrit des activités de paris contraires aux règles du championnat de la part de responsables de la NBA, indique M. Lauro dans son courrier. Il a également fourni des informations concernant les circonstances qui ont favorisé certains joueurs ou équipes."

Cette lettre longue de 36 pages soutient que Tim Donaghy ne doit pas rester derrière les barreaux après avoir plaidé coupable et reconnu son rôle dans un système de paris portant sur des matches truqués.

M. Donaghy, 41 ans, risque jusqu'à 25 ans de prison et 500 000 dollars d'amende, lors du verdict le 14 juillet prochain.

John Lauro affirme également dans sa lettre que la NBA aurait fait pression sur l'accusation pour qu'elle mette fin à l'affaire et que ce scandale ne s'étende pas.

L'avocat affirme également qu'un autre arbitre aurait donné à un entraîneur des informations confidentielles, qui auraient influé sur le résultat d'un match.

La NBA aurait "favorisé un environnement" qui permettait notamment "la divulgation des officiels chargés d'arbitrer un match", a affirmé Me Lauro dans son courrier.

Aucune preuve n'est semble-t-il venue étayer les affirmations contenues dans la lettre.

Un responsable de la NBA, Joel Litvin, a immédiatement estimé que cette lettre était "l'acte désespéré d'un criminel qui espère éviter la prison".

Lauro a également affirmé que les anciens complices de Donaghy avaient menacé sa famille, une affirmation démentie par les défenseurs des autres accusés de l'affaire.