ISTANBUL - Une performance phénoménale de Kevin Durant, auteur de 38 points, a permis aux États-Unis de se hisser en finale du Mondial de basketball grâce à leur victoire 89 à 74 sur la Lituanie samedi à Istanbul.

Les Américains rencontreront dimanche la Turquie, qui a défait la Serbie 83-82 dans l'autre demi-finale. Le pays hôte du tournoi devra s'accrocher si Durant continue sur le même rythme.

L'ailier du Thunder d'Oklahama City a écoeuré la Lituanie d'entrée en marquant 17 points lors des huit premières minutes, un total faramineux qu'il a ensuite porté à 38 points au final, agrémenté de neuf rebonds.

Après être devenu au printemps le plus jeune joueur à terminer meilleur marqueur de la saison régulière de la NBA, l'ailier de 21 ans tourne à 22,2 points de moyenne en huit matchs au Mondial dont il finira sans doute le joueur par excellence.

Avec un tel leader, les États-Unis, toujours invaincus, peuvent voir venir et imposer leur jeu rapide qui a pris de vitesse les Lituaniens, dominés en situation de un-contre-un et beaucoup trop maladroits pour espérer mieux.

Sanctionnés d'entrée (29-14, 13e), les Baltes ne sont jamais revenus dans la partie, trahis par une adresse catastrophique (25% à la pause!) et étouffés par les qualités athlétiques des Américains montés sur ressorts.

Peau de chagrin et coup de poignard

À la mi-temps les chances de la Lituanie étaient déjà réduites à peau de chagrin (42-27), alors que Durant venait encore d'asséner encore un coup de poignard pour boucler la première période avec 24 points, soit seulement trois de moins que tout l'équipe lituanienne réunie!

Il a ensuite ralenti un temps la cadence mais en continuant à être décisif pour empêcher la Lituanie, qui s'accrochait autour de la barre des dix points, de s'approcher davantage.

C'est finalement encore lui qui a décidé la partie pour de bon avec un panier primé à quatre minutes du terme (82-64) pour infliger à la Lituanie sa première défaite du tournoi.

Les États-Unis atteignent ainsi leur septième finale mondiale, la première seulement depuis leur dernier titre en 1994 à Toronto. Dans une compétition où ils ont connu plus de déboires que de succès, à l'image de leur crash en demi-finale il y a quatre ans, la campagne 2010 est déjà une réussite.

Elle s'inscrit dans la continuité de la victoire aux Jeux olympiques de Pékin, même si l'équipe a été chamboulée de A à Z. Privée de LeBron James, Kobe Bryant et compagnie, elle n'est pour autant pas arrivée déshabillée en Turquie avec des joueurs comme Durant, lui-même devenu une superstar.