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L'Alliance est prête à faire sa « job »

Alain Louis Alain Louis - Alliance de Montréal
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Mise à jour

MONTRÉAL – Une fiche de 4-16 et le dernier rang du classement général pour les meilleurs fans de la ligue.

Alain Louis le reconnaît sans emprunter le moindre détour : ses coéquipiers de l'Alliance de Montréal et lui n'en ont pas fait suffisamment pour leurs nombreux partisans à leur première saison dans la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) l'été dernier. Mais à l'aube du camp d'entraînement qui s'amorce ce matin à l'Auditorium de Verdun et de la saison qui sera lancée dans huit jours, il a ceci à leur dire.

« On va être meilleurs c'est certain. Ça, je peux le promettre », a osé le favori de bien des fidèles de l'Alliance, mercredi, à l'occasion d'une journée média organisée par le club professionnel montréalais.

« Les fans ont fait leur job. C'est le temps de faire la nôtre », a-t-il résumé.

Cette année encore, les spectateurs risquent d'être au rendez-vous pour les 10 matchs que jouera l'Alliance sur sa parqueterie. Plus tôt cette semaine, l'organisation annonçait avoir atteint le plateau des 1000 billets de saison vendus après en avoir écoulé 664 en 2022 et maintenu la meilleure moyenne d'assistance (2900) du circuit.

« Avec les fans qu'on a, j'étais déçu de la fiche qu'on avait à la fin de la saison. On a plus faim cette année et ça devrait être différent », entrevoit quant à lui Kemy Ossé, cocapitaine l'an dernier et l'un des trois rescapés de la campagne 2022. Les deux autres, également montréalais, sont Louis et Nathan Cayo.

« Après avoir connu une saison aussi décevante, je sais qu'Alain, Kemy et moi on est de retour pour compléter un travail inachevé », a quant à lui affirmé Cayo, le meilleur pointeur de l'équipe à ses débuts chez les professionnels. « On est excité de bien faire les choses pour essayer de remporter un championnat. »

Le mot « championnat » a bien été prononcé par quelques-uns des joueurs de l'édition 2023 qui ont défilé un à un devant les journalistes. Si certains se permettent d'y rêver, c'est que le directeur général Joel Anthony a greffé plusieurs joueurs d'expérience à sa formation au cours de la saison morte, notamment trois Américains – Treveon Graham, Ahmed Hill et Blake Francis – qui ont endossé l'uniforme d'équipes de la NBA, de son circuit de développement (G-League) et de la LECB au fil de leur parcours professionnel respectif.

Graham, le plus expérimenté du trio, a entre autres joué 180 matchs dans la NBA entre 2016 et 2020, alors que les deux autres sont des vétérans de la G-League et de la LECB.

« Je pense que c'est une équipe qui a beaucoup plus de talent que l'année dernière dans le haut de l'alignement », a observé le Québécois Charles Dubé-Brais, récemment nommé directeur général adjoint et entraîneur adjoint de l'Alliance.

« Si tu regardes le C.V. de ces trois gars-là, c'est absolument incomparable à ce qu'il y avait l'année dernière », a développé Dubé-Brais, tout en précisant qu'il ne s'agit pas d'une attaque envers les anciens joueurs de l'Alliance.

Il faut dire que Dubé-Brais parle en connaissance de cause. À titre d'entraîneur-chef des BlackJacks d'Ottawa l'an dernier, il a pu analyser les forces et faiblesses de l'Alliance avec un regard extérieur.

« J'ai commencé la dernière saison dans un autre camp et c'était la principale évaluation qu'on pouvait faire de Montréal. Il y avait un groupe de joueurs locaux intéressants, certains d'entre eux sont de retour avec l'équipe cette année, et c'est une bonne première étape pour commencer à bâtir un effectif. Mais il reste que tu vas être traîné par tes meilleurs joueurs. Au niveau professionnel, c'est encore plus vrai que dans les calibres plus jeunes. »

« Là, je pense qu'on peut observer les autres équipes les yeux dans les yeux en termes de talent en haut de l'effectif », a continué Dubé-Brais, qui possède une expérience à l'internationale et qui a notamment déjà agi à titre d'entraîneur adjoint au sein du club-école des Raptors de Toronto.

Charles Dubé-Brais

Après les fondations, les murs

Le talent et surtout le vécu de ses trois grosses prises pour l'Alliance seront avant tout mis à contribution dans les prochains jours, alors que le nouvel entraîneur-chef Derick Alston Sr tâchera d'implanter sa vision et le style de jeu qu'il affectionne durant le camp d'entraînement.

« Je veux défendre », a d'emblée annoncé le stratège de 50 ans, qui œuvre également comme entraîneur adjoint dans la G-League chez les Skyhawks de College Park, club-école des Hawks d'Atlanta.

« Il faut défendre et sortir de notre territoire le plus rapidement possible pour pousser de l'autre côté du terrain. Le rythme était un enjeu pour moi quand j'ai regardé les matchs de l'équipe l'an dernier. Je veux m'assurer qu'on accélère le pas un peu, ce qui sera plus excitant pour les partisans », a avancé celui qui a également joué 139 matchs dans la NBA, majoritairement avec les 76ers de Philadelphie.

Avec à peine huit jours d'entraînement à sa disposition avant le premier match de la campagne, le 26 mai face aux River Lions de Niagara à l'Auditorium de Verdun, Alston dit ne pas avoir encore identifié sa formation partante. Graham, Hill et Francis devraient être mis à contribution, mais les prochains entraînements dicteront la suite des choses et la marche à suivre pour bâtir une culture gagnante, a-t-il insisté.

« On veut avant tout être compétitifs, et quand on l'est, on gagne des matchs. Si les joueurs croient en ce qu'on leur propose, le succès suivra. Est-ce que ce sera un championnat? On est évidemment tous ici dans l'objectif de remporter un titre, c'est dans l'ADN des sportifs. On n'est pas là juste pour compétitionner, on est là pour gagner. »

Alston est l'homme de la situation pour édifier sur les fondations coulées la saison dernière, est convaincu Joel Anthony. De là à couvrir rapidement le tout d'un championnat, peut-être pas. Mais sait-on jamais.

« C'est un processus et ça commence [jeudi], a rappelé le DG. Il faut d'abord mettre un pied devant l'autre pour un jour en arriver là. »