SAITAMA (AFP) - La Grèce, victorieuse de la France en quarts de finale du Mondial-2006 de basketball 73-56, mercredi à Saitama, est déjà assurée d'égaler le meilleur résultat de son histoire aux Mondiaux, soit la quatrième place décrochée à domicile en 1998.

Comme lors des douze dernières rencontres entre les deux pays, la Grèce, championne d'Europe, a dicté sa loi à la France, vice-championne olympique en 2000, médaillée de bronze au dernier Euro, lui infligeant la plus lourde défaite de la série et ne lui permettant de mener qu'une seule fois... à 2-0.

Le dernier affrontements entre les deux équipes remontait d'ailleurs à la demi-finale de ce Championnat d'Europe 2005 en Serbie-Monténégro où les Grecs avaient coiffé sur le fil leurs adversaires (67-66) sur un panier primé de Diamantidis à trois secondes de la fin.

Avec un mimétisme troublant, ce même Diamantidis, meilleur passeur (5 sur 10) et meilleur rebondeur (8 sur 38), a donné aux siens un matelas confortable dès la première mi-temps (34-24) grâce à un tir à trois points à six secondes de la sirène.

A ce moment, les Français pouvaient se mordre les doigts d'avoir gâché une belle première période par un déchet incroyable à mi-distance (9 sur 30 à deux points!), ratant un nombre incalculable de paniers "faciles".

Relâchement coupable

Car pour le reste, ils ont plutôt bien tenu le choc dans un match qui était, comme on pouvait s'y attendre, cadenassé à double tour (premier panier après 3 minutes de jeu).

Appliqués en défense, les Français sont même parvenus à perdre moins de ballons que les Grecs à la pause (5 contre 6), mais dès qu'ils se rapprochaient (17-18, 13e), ils laissaient, par maladresse, la Grèce reprendre une petite avance, notamment par ses deux meilleurs marqueurs, Fotsis et Papadopoulos (14 points chacun).

Dès l'entame de la deuxième mi-temps, les Grecs, invaincus en désormais sept matchs au Japon, ont étendu leur implacable suprématie (+15, 28e).

Un sursaut en fin de troisième quart-temps a permis à la France de cultiver un semblant d'espoir (43-51, 29e). Mais un relâchement coupable sur la dernière remise en jeu - Fotsis réussissant à marquer alors qu'il restait une seconde à jouer -, n'annonçait rien de bon, d'autant que Weis et Turiaf étaient déjà tous les deux à quatre fautes.

Crainte justifiée puisque la Grèce, avec deux paniers primés d'entrée, a rendu caduque une éventuelle révolte française.